Les airs & mers - 2GND GM

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L’un des archétypes relatifs à la place qu’occupe la guerre maritime dans la Seconde Guerre Mondiale est certainement celui de la Bataille de l’Atlantique. L’échec de l’opération Otarie qui prévoit l’invasion allemande en Angleterre, redistribue les cartes et Hitler décide alors de porter la guerre sur les mers afin d’affaiblir économiquement la Grande-Bretagne. La Kriegsmarine bloque donc les ravitaillements de l’Angleterre en provenance notamment des USA. Il s’agit donc de poursuivre et détruire les convois maritimes qui font route vers l’Angleterre pour isoler le pays, et le contraindre à une « paix de lassitude ». Ainsi, la guerre maritime emprunte une réelle dimension économique. Ainsi en 1941, 2,5 millions de tonnes de ravitaillement sont envoyées par le fond. S’opère dès lors une guerre maritime qui révèle le caractère plus psychologique qu’endosse la Seconde Guerre Mondiale. Néanmoins, le contrôle des mers s’impose dans la conquête militaire.

Lors de la Bataille de l’Atlantique, Hitler possède l’avantage de la maitrise de tout le littoral atlantique des bases fortifiées ayant été construites à BREST, LORIENT, ST NAZAIRE, ou encore BORDEAUX qui constitue un réel mur. L’Angleterre est en difficulté, elle doit se battre en méditerranée et est privée de soutien français. Pour autant, elle dispose de l’aide croissante des USA qui lui offrent 50 vieux destroyers en échange de base navale dans les Caraïbes -> loi prêt bail de Roosevelt ou Lend Lease, programme d'armement mis en place par les USA pour fournir aux pays amis du matériel de guerre sans intervenir directement dans le conflit. Ce programme qui met fin aux lois de neutralité des années 30, marque l’importance économique et stratégique de l’armement en matériel maritime mais aussi aérien.

Pour revenir à la guerre maritime allemande, face aux faibles performances des sous-marins, qui ne peuvent rester longtemps en plongée Dönitz (grand amiral, commandant chef des sous-marins) imagine une nouvelle tactique : la Rudeltaktik (attaques en meutes, la nuit et en surface) par groupe de 6 ou 7 U-Boote. En réponse les USA et l’Angleterre prévoient des convois d’une dizaine de km, en 4 lignes de navires protégés par escorteurs placés à chaque angle. Pour gagner la bataille, la technologie est mise au service de la marine, et l’Angleterre possède une avance non négligeable grâce au sonar le sonar, qui selon le même principe que le radar, équipe désormais les navires et permet de détecter les sous-marins ennemis. Autre innovation : les porte-avions, mêlant air et mer, ces nouvelles technologies sont les principales cibles lors de la Bataille de l'Atlantique ce qui marque leur importance stratégique. Stratégie également suivie par les USA, lors de l’attaque de Pearl Harbor, qui a contribué à affaiblir considérablement l’armée japonaise.

Si le contrôle de la mer et de l’air apparaît donc comme essentiel à la poursuite d’une guerre totale, en affectant les ressources économiques, mais aussi civiles et donc psychologiques, leur contrôle devient donc un facteur efficace pour l’obtention de la victoire.

II. EST DES LORS UN ELEMENT STRATEGIQUE DECISIF POUR LA VICTOIRE

1. Etant donnée sa place centrale dans la guerre totale, le contrôle des mers et des airs devient un élément essentiel des stratégies des belligérants pour gagner la guerre. En effet, le contrôle des mers et des airs est indispensable pour dominer des lieux stratégiques permettant à la fois de se protéger, de ravitailler ses alliés mais aussi d'organiser des attaques, et dès lors favorise la mondialisation de la gu.

Dès le début de la guerre, l'Allemagne savait l'importance du contrôle de l'Atlantique et de la mer du nord, car après la victoire sur la France elle voulait à la fois empêcher un débarquement qui rouvrirait un front à l'ouest, et aussi paralyser la puissance britannique. Hitler a donc développé la Kriegsmarine et la Lutwaffe dès le milieu des années 1930 en vue de cette stratégie. La Bataille de l'Atlantique qui s'est ouverte avec l'Angleterre a été la première grande bataille aéro-navale de la SGM. Le dispositif de sous-marins et de cuirassés all (amiral Deonitz) en Atlantique nord et dans la Mer du nord était de grande ampleur et très efficace, tout comme les raids aériens, et a permis à la puissance nazie de couler plus de 1000 navires marchands britanniques avant fin 1940. (principalement dirigé vers les convois britanniques de façon à affaiblir sa puissance économique)

L'invasion par l'Allemagne de la Norvège le 8 avril 1940 (opération Weserünburg, combine la flotte et la Lutwaffe : campagne-éclair) illustre bien l'importance stratégique pour ce pays de sa marine notamment. En effet, c'est parce que la construction de la flotte exigeait une très grande qté d'acier que les Allemands se tournent vers les pays scandinaves qui sont riches de cette ressource, pour sécuriser la « route du fer » vers la Suède.

L'Allemagne a également fortifié les littoraux français avec la construction du « Mur de l'Atlantique » (Todt) pour prévenir toute tentative de débarquement.

Cette menace de débarquement était en effet réelle, car pour les Alliés et notamment l'Angleterre, ouvrir un front en France était indispensable pour vaincre l'Allemagne. C'est pourquoi le contrôle de la Méditerranée devient dès 1940 pour eux central (en plus du ravitaillement), et du coup par extension le contrôle de l'Afrique du nord (besoin pour controler la mer). On voit ici que la stratégie de maîtrise des mers et des airs a favorisé l'extension de la guerre au niveau mondial. Pcq c'est notamment la volonté de contrôler la Méditerranée qui aboutit à l'extension de la guerre en Afrique du nord. (Gb / Italie puis Rommel en renfort)

(Bataille de Tarante (nov 1941))

Bataille de Mers el-Kébir (Algérie) le 3 juillet 1940 s'inscrit dans cette stratégie.

Après le débarquement des Alliés en Algérie en nov 1942, on peut aussi mentionner que la flotte française qui était ancrée à Toulon à décidé de se saborder pour l'empêcher de tomber aux mains des nazis (zone libre)

→ prouve une nvelle fois l'importance de la marine

Enfin, on peut aussi parler de la stratégie japonaise qui était principalement basée sur la maîtrise des îles du Pacifique, et qui dès lors a vu la nécessité d'anéantir