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Le populisme

Par   •  28 Novembre 2018  •  6 204 Mots (25 Pages)  •  544 Vues

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Cet inventaire, non exhaustif, de ce que pourrait être le populisme ne parvient pourtant pas à définir cette notion, tant elle est abstraite,, car on retrouve dans d'innombrables mouvements ou comportements, sociaux, politiques, intellectuels, la trace d'un ou plusieurs de ces caractères ; pourtant, l'ascendant exceptionnel d'un leader n'est pas propre au populisme.

On peut également parler d'un populisme du Tiers-Monde.

Car le populisme se transforme au fil du temps, dan,s certains pays aux sociétés riches, il traduit souvent la protestation, non des classes inférieures, mais de certaines catégories moyennes nullement démunies qui jugent abusives la reconnaissance octroyée aux populations plus mal loties, dans certains cas surtout si celles ci viennent de l'étranger...

On peut aussi observer la facette, plus récurrente, moderne et qui tend à devenir mondiale ; celle provoquée par la mondialisation, d'une crise qui s’étale dans le temps et dans le monde, un ras le bol des laissés pour compte, de ceux sur le dos desquels certains états, une infime partie de la population s'enrichit creusant encore et encore le fossé des inégalités (sociales, économiques, politiques)... Le populisme peut être dénonciateur, accusateur, suspicieux, il dénonce « l’establishment », exalte dans certains cas l'identité nationale,

Le suffixe « isme » dans un mot indique une prise de position favorable envers ce qu’induit le substantif auquel il est accolé. Dans le cas présent, il est attaché au terme « populus » qui, en latin, signifie le « peuple ». A partir de cette approche étymologique, on peut rattacher le mot populisme à divers mouvement politique historique.

D’après Wikipédia, Le substantif populisme est apparu, en français en 1912, sous la plume de Grégoire Alexinsky, dans sa Russie moderne. Il dérive du mot populiste auquel le Larousse mensuel illustré donnait le sens de membre d’un parti prônant des thèses de type socialiste (en Russie). Tous deux servent à désigner des mouvements politiques apparaissant au xixe siècle : en Russie depuis les années 1860 (« Les narodnik de l’Empire russe, en « allant au peuple », rêvaient de restaurer une communauté perdue») et aux États-Unis dans les années 1890 (« le populism rural et petit-bourgeois voulut réincarner le peuple fondateur de la démocratie américaine »). Léon Lemonnier réutilise en 1929 le terme pour désigner une nouvelle école littéraire dont il a écrit le manifeste. Cette doctrine littéraire, se présentant comme inspirée par le naturalisme, entendait ramener la littérature à l’humble niveau des vies « médiocres », débarrassée de toutes « ces doctrines sociales qui tendent à déformer les œuvres littéraires ».

A partir des années 1950, le terme de « populisme » va s’étendre à une gamme extrêmement variée de phénomènes politiques au point de perdre toute signification concrète dans ce domaine. Cette diffusion de signification va elle-même engendrer une prolifération de recherches sociales et politiques incarnées par la publication de tonnes d’articles et de livres destinés à découvrir l’essence commune de ces phénomènes.Ces régimes se font jour dans un contexte de modernisation et d’enrichissement des classes supérieures qui permet que soient tenus deux types de discours : l’un, à la fois paternaliste et anticapitaliste, à l’adresse de la classe ouvrière et de la classe moyenne (cas du justicialisme argentin défendant les droits du travailleur) ; l’autre, autoritaire, à l’adresse des diverses couches de la société, du prolétariat à l’armée, contre l’impérialisme des États-Unis (le chavisme fustigeant le « diable » américain). Il s’agit là de populismes qui ont pour points communs d’être nationaux et populaires.

Le mot "populisme" mis à toutes les sauces perd toute signification et empêche tout diagnostic pertinent», prévient, en un tweet, le sociologue Edgar Morin. On ne saurait le contredire. Ce terme est devenu, dans l’espace public, une facilité de langage destinée à disqualifier tous ceux qui ont le malheur de bousculer, d’une manière ou d’une autre, les convenances établies.

Parallèlement à l’extension « planétaire » du phénomène, la prolifération des usages du terme ainsi que l’invention de concepts plus ou moins nouveaux sont venus alimenter une belle confusion. Le terme a fini par investir la sphère médiatique et le débat public, recouvrant dans cet espace une connotation essentiellement péjorative. Le populisme est alors utilisé comme synonyme de « menace », de « démagogie », voire d’antidémocratisme et agit, au même titre que d’autres mots dans le langage courant (fascisme, nationalisme), comme un « épouvantail » , comme un « opérateur d’illégitimation ». Le terme s’est enfin à ce point banalisé qu’il semble en avoir perdu toute signification précise : ainsi, le guide Michelin, le chanteur Renaud, la sociologie de Pierre Bourdieu, le « mouvement antimondialiste » ou encore Internet ont pu, dans une période récente, être indistinctement qualifiés de populistes. Face à cette extension indéfinie du populisme, les observateurs ont réagi notamment en se livrant à une véritable surenchère conceptuelle. On ne compte plus en effet les catégories qui tentent de rendre compte des nouveautés du populisme : du « néo-populisme » au « cyber-populisme » (encore nommé « populisme électronique » ou « populisme Internet »), du « populisme libéral médiatique » au « télé-populisme », de l’« ethno-populisme » au « national-populisme », du « libéral-populisme » au « populisme radical de droite ».

Finalement, selon une analyse des termes et un consensus commun, le populisme peut être défini comme « un style politique, fondé sur l’intervention d’une rhétorique d’appel au peuple supposant une conception particulière de ce peuple, mobilisé en tant que force politique souveraine et légitime contre l’ordre établi, et installé dans une relation « fusionnelle » avec un leader ou un mouvement ».Le populisme est inséparable des situations de crises politiques et d’une entropie démocratique. Le syndrome est connu : la formation de puissantes machines électorales, l’apathie des citoyens, l’aveuglement des élites. Or, le facteur psychologique reste dans le clair-obscur des modèles historiques. Autres éléments sont évoquées : les théories interprétatives du populisme, les indices du langagiers du discours, et le leadership émotionnel. Le Populisme signifie justement la mobilisation du « peuple » comme ressource

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