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Le donjon d'ardres

Par   •  19 Avril 2018  •  3 010 Mots (13 Pages)  •  387 Vues

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- La fonction du donjon

Le château, tout d’abord, a pour principale fonction de défendre, mais aussi d’exprimer la puissance matérielle et spatiale du seigneur qui le possède. Le donjon a diverses fonctions. A l’origine, il sert à la défense, il a une vocation d’abri refuge, d’où l’intérêt de la qualité naturelle du site choisit et de ses remparts. C’est pour cette raison qu’il est entouré de rempart, de fossé, et, ici, est construit sur une motte, on multipliait les obstacles pour rendre l’accès au château puis au donjon plus difficile. Il sert également de résidence (comme on le voit avec la description l16 à 24) pour le châtelain et sa mesnie, c’est-à-dire sa maisonnée, même si cette fonction n’est pas obligatoire, car le châtelain a une vie en essentiellement en plein air (visiter ces terres, chasse, escrime, tournois, bref la préparation à la guerre). Il y dort, se restaure, s’y repose Mais il sert aussi de lieu d’expression de la puissance du seigneur. Tout d’abord par l’impression qu’il donne, ensuite, parce que dans la Grande salle, le seigneur faisait son travail. C’est le lieu d’où le seigneur gouvernait et administrait son fief : justice, assemblée (vassaux, qui ont devoir de Conseil), dresse les comptes et les redevances, rédige les actes et les conserve, garde les prisonniers. Mais il sert aussi à garder les trésors. Par exemple, un seigneur d’un château d’Ambroise avait enfermé son trésor dans le donjon, dans une pièce entre 2 étages, alors que lui-même ne vivait pas dans le château, et qu’il n’y avait que des gardes. Et ce trésor c’était… sa femme qui sortait de couche après avoir mis au monde un héritier mâle.

- La répartition de la « famille »

- La chambre du seigneur

L 13. Elle se trouve à l’étage, au 2ème niveau. C’est la meilleure place : en bas, elle aurait été exposée lors des attaques du château, et en haut, c’est le lieu d’où on fait la guerre. De plus, c’est la seule pièce du château, en dehors de la cuisine, où on allume un feu. Elle devait donc être relativement tiède, ou du moins plus agréable que les autres pièces du donjon. La chambre du seigneur est appelée camera, alors que la grande salle est l’aula. La famille du seigneur, le couple seigneurial, est fondée sur le mariage. A cette époque, il n’y avait presque plus de polygamie. On se mariait plutôt par raison que par cœur, pour faire des alliances entre les lignages (d’où beaucoup de concubinage). Mais l’Eglise avait la volonté de sacraliser cette institution (la bénédiction d’un prêtre n’était pas obligatoire), en imposant des règles, comme pas de mariage avant le 7ème degré (en pratique c’est le 4ème degré), pas de divorce (sauf en cas d’impuissance masculine). Il y avait d’abord les fiançailles (promesse juridique, entre le fiancé et le futur beau-père, le fiancé s’engageant à donner à la jeune fille un douaire) puis enfin le mariage (qui n’est que la remise des biens promis à la jeune fille) En effet, le but était de marier rapidement la fille (16 ans, même si son futur a l’age d’être son père), pour qu’elle fasse rapidement des enfants. Une bonne épouse apporte à son mari la noblesse, la richesse et la sécurité. La femme est mariée à 16 ans, est constamment à allaiter, elle est achetée par la famille (sinon elle est humiliée ou choisit une voie ecclésiastique), sa dot est dilapidé, une fois veuve elle risque de se voir confisqué son douaire par ses enfants, elle peut être maltraitée, elle est considérée toute sa vie comme une mineure, par l’Eglise, elle est considérée comme un être dangereux, responsable de la chute, qui aime à tromper son mari, à qui on rappelle sans arrêt son devoir de chasteté et de fidélité envers son mari d’être aimable (mais pas trop). On pourrait donc penser qu’elle a un statut très défavorisé, que c’est une condition bien malheureuse. Mais en réalité, sa condition va en s’améliorant, d’un point de vue juridique (elle doit conserver un peu du douaire), économique et sociale (même si le chef reste l’homme, elle est la maîtresse de maison), et malgré tous les avertissements de l’Eglise, elle vit une véritable libération sexuelle. Lors de l’absence de son mari, elle doit tenir le château, diriger les domestique, payer la rançon si son mari est fait prisonnier. Mais même si les mariages sont pour but des alliances familiales, c’est aussi au XII°s qu’apparaît l’amour courtois (parce qu’aimer rend bon). Un homme est amoureux d’une dame, il lui appartient, et en échange, elle lui donne aide et protection. L’amoureux sublime sa belle et attend un signe de sa part (échange d’objet, comme une chemise). Et grâce à cette courtoisie se développent les cours d’amour, on y fait des jeux, on débat sur l’amour, on pose les grands principes de l’amour. Une cour très connue et réputée était celle d’Aliénor d’Aquitaine. Dans la réalité, l’amour est bien différent. Il est réservé à une élite, et comme les hommes doivent attendre presque jusqu’à 30 ans avant de se marier, les prostitués sont une réalité ainsi que la présence de nombreux bâtard.

- Les enfants

La conservation du lignage est très importante. Les terres, l’héritage, sont confiées entier à une seul enfant, l’aîné. Le but est donc de garde le lignage. Comme le but est d’avoir des enfants, l’Eglise interdit l’avortement, et on a plutôt recourt à l’abandon. Pendant la naissance, les hommes sont proscrits. La femme est aidée d’une ventrière. Après sa naissance, l’enfant est laver, emmailloté, puis placer dans un berceau. On baptise rapidement les enfants, par crainte de leur voir refuser l’entrée au paradis, s’il meurt trop tôt. Jusqu’à 7 ans, il est considérer comme un petit enfant (allaité durant un an) il joue (imite adulte, balle, dînette, poupée…). Puis, à 7 ans, on considère qu’il a atteint l’âge de raison et qu’il peut commencer à apprendre. Les filles apprennent à lire, compter, coudre, broder, chanter, être maîtresse de maison, les garçons se préparent à la guerre, ils apprennent la chevauchée, à dresser les oiseaux, chiens, chevaux, endurcir leur corps, le maniement des armes (même lourdes)à lire. Ceux qui sont destiné à devenir clercs apprennent à lire, écrire, compter, chanter. Le caractère de l’enfant est pris en compte pour sa future fonction (un enfant turbulent deviendra chevalier, un enfant qui n’aime ni rire ni chahuter deviendra clercs). Les enfants, petits, dorment avec las servantes (l19). Une fois âgés, ils

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