Le conflit indo-pakistanais sur l'Indus
Par Ninoka • 18 Octobre 2017 • 1 574 Mots (7 Pages) • 605 Vues
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plaines alluviales, dépend principalement de la Vallée de l’Indus pour alimenter sa population. Celle-ci, adossée au nord de l’Himalaya, constitue en majorité la superficie en eau de 3% du pays, soit 25 220 km². Toutefois, ce dernier partage sa frontière au sud avec la mer d’Arabie, faisant 1 050 km de littoral. Il va sans dire qu’avec une superficie totale de 796 095 km² et un accès quasi inexistant à l’or bleu, le Pakistan connait un grand stress hydrique, voire même une pénurie, lorsqu’il en vient à la disponibilité en eau douce.
1 452 km plus loin, l’Inde, de son côté, est défini selon une géographie très variée, regroupant des déserts, des plaines et et des plateaux. Cependant, sa superficie en eau atteignant 9,56% est marquée par la présence de trois grands bassins hydrographiques : l’Himalaya, les massifs du Vindhya et de Satpura et les ghâts occidentaux. Malgré que le pays oriental est issu d’un immense réseau fluvial en provenance de l’Himalaya, l’Inde est sujette à des pénuries conjoncturelles et structurelles dans les régions de Bombay, Calcutta et Chennai. Enfin, l’Inde, dont les besoins hydrauliques sont graduels, est un territoire en pénurie d’eau avec 1 000 m³ d’eau douce utilisable par habitant par année.
Des conséquences factuelles
Non seulement cette guerre d’eau créée une zizanie entre l’Inde et le Pakistan, celle-ci entraîne des conditions difficiles pour leurs habitants et la détérioration de leur écosystème. Chez les deux pays, la situation de leurs systèmes hydrologiques est critique. Leur écosystème aquatique fait face à de nombreuses menaces, en outre, la surexploitation et la régulation du débit des rivières, la pollution croissante et l’occupation et l’utilisation des terres. Il devient impératif de conserver les ressources en eau en raison de la rareté de l’eau, conduisant aux nombreuses pénuries. De plus, la dégradation de ces écosystèmes conduiront à l’assèchement des cours d’eau.
Or, ce n’est pas la détérioration de ses écosystèmes qui alerte la communauté indo-pakistanaise : celle-ci tente par le biais des entreprises privées de subvenir rapidement et efficacement aux besoins essentiels des habitants, c’est-à-dire l’accès à l’eau potable. Pour illustrer ce fait, 150 millions d’indiens en sont privés. Cela est sans mentionner les demandes en eau qui augmentent exponentiellement, tandis que la population et les besoins industriels croissent avec les activités économiques, telle l’agriculture. Ces régions « hydro-conflictuelles » résultent à un manque cruel d’eau potable, entrainant des maladies graves et la mort de millions de citoyens d’origine indo-pakistanaise. Bref, cette mauvaise répartition de l’eau et son manque flagrant dans certaines régions de l’Asie du Sud-Est, chez les sociétés indiennes et pakistanaises, ne seront pas balayés d’un revers de la main aussi facilement.
Conclusion
Pour conclure, bien que le Cachemire est considéré comme étant la source de ce litige hydraulique, celui-ci n’est pas né d’un conflit autour de l’eau ; les deux différends se sont superposés au cours du temps, amplifiant la haine indo-pakistanaise. Ces deux pays orientaux, pourtant différent sur plusieurs aspects géographiques, ont un point en commun : ils sont touchés par une pénurie d’eau résultant à des répercussions, non seulement économiques, mais démographiques.
Le bassin de l’Indus est inévitablement la réponse au manque d’eau collectif hantant les populations d’Asie du Sud-Est. Celui-ci a la capacité de répondre aux besoins quotidiens de millions d’habitants indo-pakistanais, vivant sans eau potable, et de satisfaire les demandes en eau en hausse dû à l’industrialisation et l’urbanisation de ces deux pays. Malgré les mesures draconiennes indiennes mises de l’avant pour prendre possession de l’or bleu, il va sans dire que le Pakistan et l’Inde n’ont plus rien à perdre face à ce manque indispensable : une répartition adéquate des ressources hydrauliques est requise pour mettre fin à cette guerre de l’eau. Tentons de contrer ce litige par la diplomatie agrémentée d’une soif pour l’or bleu.
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