La médina de Marrakech
Par Orhan • 16 Septembre 2018 • 1 453 Mots (6 Pages) • 383 Vues
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II) Problèmes majeurs de la médina :
A) Problèmes architecturaux :
- Dégradation des façades des riads, devenues vulnérables du fait de l’évolution démo: de + en + de monde.
- abandon des Khettaras et de l’exploitation des palmeraies.
- Murs très protégés → new constructions très difficiles.
- Ruelles étroites + activités commerciales nombreuses + forte densité de pop → PB de densité piétonne parfois très élevée, bouchons de piétons.
- Pas de transports en commun ni de voitures, ce qui réduit l’accessibilité. Le transport se fait à pied, à vélo, en mobylette ou à dos d’âne.
B) Problèmes sociaux :
- Récent engouement/tendance pour les riads → profondes transformations sociologiques au sein de la médina de Marrakech : le prix du mètre carré a atteint des sommets. Un nombre beaucoup trop imp et croissant de ménages assez modestes marrakchis sont poussés à « s'exiler » en dehors des remparts, à cause de la spéculation. 1990-2000 : retour des classes aisées. Arrivée massive de touristes occidentaux achètent des riads svt en tant que maison secondaire ou pour les transformer en chambres d’hôtes pour les touristes de passage.
- 1960’s : tourisme se développe, un nombre croissant d’émigrants européens (5000 français en 2005 au Maroc) → familles locales se replient sur elles-mêmes et délaissent cet espace « dénaturé ». (Anne-Claire Kurzac-Souali) Reconquête de la médina par les étrangers est vue comme anxiogène par les pops locales. New relations entre les anciens et les nouveaux occupants : côtoiement assez tendu, les anciens occupants ont peur de l’invasion et sont gênés par cette récente cohabitation forcée.
- réel PB social : familles qui vivent depuis plusieurs générations ici (ancêtres) sont exilées dans des immeubles + risque de perte de la valeur de la médina si les populations sont de - en - marrakchis.
- L’avenir de la médina :
- Mesures de protection et de maintien :
Authenticité de la structure urbaine interne et monuments = intacte. Main-d’œuvre qualifiée : restaurations selon les normes en vigueur. (Emploi de matériaux trad). Les reconstructions et les réaménagements respectent généralement la volumétrie et le style d’origine : métiers de l’artisanat liés à la construction (bois peint et sculpté, plâtrerie, ferronnerie, ébénisterie, etc.) + métiers liés à l’ameublement et à la déco.
Mesures de protection selon différentes lois de classement des monuments historiques et des sites. Chacun des monuments les plus imp de la MM est protégé par des textes réglementaires spécifiques. Services locaux agissent en faveur de sa protection. IRMHS : l’Inspection Régionale des Monuments Historiques et des Sites (relevant du ministère de la culture) chargée spécialement de la gestion, de la restauration, de l’entretien et de la conservation des monuments historiques, elle examine les demandes d’autorisation de construction et d’aménagement et elle contrôle les chantiers → une garantie pour une protection durable du site. La Charte architecturale de la MM (élaborée par l’Agence Urbaine de Marrakech) → sauvegarde du patrimoine architectural, urbanistique et paysager de la médina. Une révision des limites de la médina par les remparts est envisagée pour mieux assurer la protection de l’environnement de celle-ci.
B. Lien avec le développement durable :
Modèle en matière de dvlt urbain (car crises énergétiques, climatiques et environnementales). Marc Gossé (architecte et urbaniste): « Les grands principes du dvlt durable y sont présents : un écosystème abouti entre nature et urbanisation, une éco d’énergie par la limitation de la mobilité polluante des automobiles ». L’urbanisme de la médina, inventé au MA, porte en lui les concepts les plus actuels en matière d’environnement, architecture bio climatique, ville piétonne, densité élevée, compacité, faible impact environnemental. Aspect social du DD : mixité : mixité fonctionnelle (habitat, commerce, industrie, culture, tourisme), mixité sociale (classes sociales pauvres ou modestes, classes moyennes et désormais aussi aisées) et mixité générationnelle (des plus jeunes aux plus anciens). « la médina telle qu’élaborée par la tradition arabo-musulmane peut en effet constituer un modèle d’urbanisation contemporain, à condition toutefois de la réinterpréter et de l’actualiser par rapport aux conditions socio-culturelles de notre temps ».
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