La masculinisation de la population chinoise

Asma Mohamed Amin

Sciences humaines

Profil : Organisation et gestion

Analyse synthèse : La masculinisation de la population chinoise

Travail présenté à

Nathalie Bélisle

dans le cadre du cours

320-302-HU Enjeux géographiques contemporains

Groupe 00002

Cégep de l’Outaouais

Campus Gabrielle-Roy

17 décembre 2017

La masculinisation de la population chinoise

Depuis quelques années, suivi de près par l’Inde, la Chine est le pays le plus peuplé du monde. Voyant sa population augmenter rapidement, le gouvernement chinois a décidé d’appliquer la politique de l’enfant unique, en 1979, dans l’espoir de ralentir le taux de natalité. Comme prévue, l’objectif espéré a été atteint, mais ce qu’il n’avait pas prévu était les conséquences que provoquerait cette politique, car non seulement cela a provoqué entre autres le vieillissement de la population, mais également un déséquilibre de la population entre le nombre d’hommes et de femmes. La Chine a mis à terme à  cette politique le 1er janvier 2016, mais les conséquences persistent toujours autant.

Tout d’abord, par crainte de ne plus être en mesure de s’occuper de sa population et par crainte d’en arriver à un état de surpopulation, la Chine a opté, en 1979, pour la politique de l’enfant unique pour contrôler le taux de natalité, car elle commençait à manquer de ressources pour s’occuper de sa population et cela ralentissait son développement. Ainsi, grâce à cette politique, elle a eu la capacité de se développer en tant que pays, à réduire la pauvreté et ainsi offrir plus de services à sa population. Malheureusement, depuis des siècles, la culture chinoise favorise beaucoup les garçons plus que les filles, car les garçons représentent une question de survie pour les parents et le patrimoine familial. Les garçons sont capables de donner un coup de main pour les travaux manuels à la maison et lorsqu’ils se marient, c’est eux qui prennent les parents en charge et c’est eux qui reprennent les terres de la famille. À l’opposé, lorsque les filles se marient, elles doivent s’occuper des parents de leur mari comme le veut la tradition et le patrimoine familial se perd. De plus, avant l’application de la politique de l’enfant unique, les couples pouvaient essayer d’avoir un garçon tant de fois qu’ils le souhaitaient. Mais après la politique, la Chine a vu l’infanticide et l’avortement de plusieurs fœtus et bébés du sexe féminin. N’ayant le choix que d’avoir un seul enfant, plusieurs couples chinois se sont tourné vers l’avortement sélectif dans l’espoir d’avoir un garçon.

Ensuite, depuis le début des techniques de dépistage prénatal, il n’a jamais été aussi facile de se débarrasser d’un fœtus féminin. Notamment, le nombre d’avortements a énormément augmenté. En 2015, il y avait 30 000 avortements par jour en Chine. Sur cette carte, les régions en rouges sont les villes, où le sex-ratio est de 126 garçons pour 100 filles alors que les régions en jaune pâle, qui sont les régions campagnardes, ont un sex-ratio de 107 garçons pour 100 filles. Ce qui explique cette différence c’est qu’au cours des années 2000, les familles qui habitaient en campagne avaient le droit à un second enfant si le premier était une fille. Alors que les couples qui habitaient en ville devaient payer pour avoir ce privilège. Ainsi, les femmes avortaient chaque fois qu’elles étaient enceintes d’une fille et cela a conduit à un déficit de femmes dans le pays. En 2015, il y avait un sex-ratio de 113,5 garçons pour 100 filles contre un sex-ratio de 117 garçons pour 100 filles, en 2014, dans tout le pays. Il y a environ bientôt 4 ans, il y avait 18 millions d’hommes chinois qui n’étaient pas en mesure de se marier à cause du manque de femme. Sur ce graphique, nous pouvons voir l’augmentation drastique du sex-ratio de garçons pour 100 filles de la Chine par rapport à celui de la France. Mais depuis l’abolition de la politique de l’enfant unique, la Chine espère que l’équilibre se rétablira entre le nombre d’homme et de femme. De plus, puisque les femmes sont rares, les agressions sexuelles sont de plus en plus fréquentes, même si cela est un crime puni par la peine de mort en Chine et cela augmente également le trafic des femmes venant des pays voisins.[pic 1][pic 2]