La guerre d'Irak de 1941
Par Andrea • 6 Juillet 2018 • 2 403 Mots (10 Pages) • 443 Vues
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D’ailleurs, on peut constater que les déplacements de la 10e division (camp Britannique) ont comme départ la base de Bassorah. La division s’est ensuite divisée dans le croisement entre le Tigre et l’Euphrate (courants d’eau), où une partie a suivi la route par le Tigre et l’autre par l’Euphrate. Le but était que la partie passant par le nord (via le Tigre) arrive à Rashid en passant par Amara et Kut el-Mara, tandis que la partie passant par le sud (via l’Euphrate) avait comme objectif d’arriver à Mushahida, en passant par Habbaniya. Le but était d’entourer Bagdad et de pousser les forces irakiennes à un abandon. Une partie de la troupe se déplacera aussi à Abou Kemal (via l’Euphrate et en passant par Haditha). Ce déplacement peut sembler anodin mais ce n’est pourtant pas le cas, le but de ce déplacement était d’empêcher les forces allemandes de la Luftwaffe de passer par la frontière d’Abou Kemal, qui sépare la Syrie et l’Irak. Tandis qu’une autre partie s’est bougée à Kirkouk puis à Mossoul. Ces déplacements cherchaient à bloquer les Allemands dans leur arrivée en Irak ; les empêchant de se mouvoir. Cette carte nous permet alors de voir que les déplacements de la 10e division indienne ont été particulièrement utiles à la Grande-Bretagne afin de remporter la victoire face aux Irakiens et aux Allemands puisque ceux-ci ont pu bloquer les offensives irakiennes et empêcher les déplacements de l’aide allemande et de profiter d’un contrôle aérien et terrestre pratiquement total.[pic 5][pic 6]
Concernant les déplacements de la Habforce et de Kingcol, on peut observer que ceux-ci se déplaçaient par les airs depuis la Transjordanie. En passant par Rutba, puis par Habbaniya, leur destination était Bagdad. Le but était de lancer des bombardements sur les forces irakiennes afin de les fragiliser et de continuer avec un contrôle presque parfait de la zone autour de Bagdad, que ce soit par les airs ou par la voie terrestre.
Finalement, la Luftwaffe (forces aériennes allemandes qui sont – malheureusement pour le camp irakien - arrivées trop tard) est arrivé au Moyen-Orient par la mer méditerranée. Ces troupes arrivaient d’abord en Syrie, à Alep, Damas ou Palmyre. Puis se déplaçaient par le nord-est de la Syrie vers le nord de l’Irak (Mossoul). Leur objectif était alors de sauver une situation pratiquement impossible à faire, en repoussant les Britanniques de Mushahida puis de Bagdad. Ce à quoi ils échoueront tellement les forces britanniques étaient organisées et possédaient le contrôle sur la zone.
Cette carte permet de mieux comprendre les déplacements qu’il y a eu pendant cette guerre. Ces images symbolisent les mots pouvant être lus dans le contexte historique de ce conflit : On comprend les déplacements des troupes majeures sur la carte et ainsi, on sait où se situe Bassorah, Habbaniya, Mossoul voire Bagdad. La stratégie est décrite plus simplement et permet à n’importe qui de comprendre (puisqu’elle est faite à l’aide de flèches et de légendes). Enfin, lorsque l’on voit les déplacements britanniques sur la carte et l’espace qu’ils arrivaient à contrôler en Irak, bloquant ainsi les troupes irakiennes et allemandes, on comprend pourquoi cette guerre a été si « courte » dans la durée (environ un mois). Les Britanniques ont dominé très vite la voie aérienne puis, le contrôle sur la voie terrestre s’est suivi d’une façon assez naturelle.
L’issue de cette guerre sera donc la victoire Britannique. Ceux-ci se sont d’ailleurs installés à Bagdad en fin mai et ont signé l’armistice le 1er juin 1941. Ali (le premier ministre Irakien) et une partie de son gouvernement et de ses partisans, ont toutefois réussi à s’enfuir et n’ont donc pas eu à payer par la peine capitale. D’autres n’auront pas réussi à s’enfuir à temps et auront été pendus ou empoisonnés. Cette guerre aura finalement duré moins d’un mois et aura compté, dans l’ensemble deux camps environ 4'000 morts et le double de blessés ou disparus. Les troupes militaires Britanniques occuperont l’Irak jusqu’en 1945 mais garderont le contrôle sur les champs pétroliers et pourront donc profiter du pétrole Irakien, ce qui représentait alors des millions d’économies pour les Britanniques. Pour les britanniques, le contrôle des champs pétroliers irakiens était vital pour leur économie. L’enjeu économique et stratégique quand on occupe l’Irak, serait de dominer les pays limitophes également. « En 1942, l’essentiel des champs pétroliers et des oléoducs du Levant, de la Mésopotamie et de la Perse sont aux mains des Alliés. En juin 1944, aucune goutte de pétrole irakien ne manquera pour les chars, avions et navires du Débarquement de Normandie. ».[1]
Finalement, l’Angleterre devra accepter une révision des champs pétroliers en 1950 sous la pression du Dr. Mossadegh et signe des accords sur l’exploitation sans précédents. Ils reversent dorénavant 50% des bénéfices à l’Irak et doivent s’occuper de la maintenance des exploitations. Cette augmentation de revenus de l’Irak et notamment de la capitale, Bagdad, permettra au pays de mieux se développer et sa capitale créera alors de nombreuses zones industrielles (pratiquement inexistantes jusqu’à là). En 1964, Abd al-Salam Aref, qui est au pouvoir depuis le coup d’Etat de 1963 crée l’Iraq National Oil Company qui vise donc à regrouper tous les champs pétroliers de l’Irak. Ce mouvement sera suivi par le Baas en 1968, qui se pressera de faire des accords internationaux dans le but de former du personnel irakien et pour recevoir un équipement plus moderne et adéquat à l’exploitation du pétrole. Le 1er juin 1972, le champ d’exploitation pétrolière de Kirkuk, qui représente, lui-seul, les deux tiers de la production globale de l’IPC, est nationalisé. Peu de temps après, la filiale de Bassora passe aussi sous contrôle irakien. Entre 1972 et 1973, l’Irak reprend ainsi 100 % de sa production pétrolière. La nationalisation coïncide avec le premier « choc pétrolier » de 1973 et la décision de l’OPEP d’augmenter le prix du baril de 3 à 22 $. Les recettes du pétrole montent en flèche et sont alors multipliés par 9, passant de 575 millions USD à 5,7 milliards USD. Cette économie riche grâce au pétrole se ressentira en très peu de temps sur le niveau de vie des Irakiens puisque le pays rentrera alors dans une ère d’industrialisation très accélérée et très propice au développement. L’Etat, possédant d’énormes fonds, peut alors investir dans les services publics et développe la culture en offrant un accès gratuit à l’éducation et à l’enseignement. Les services hospitaliers sont également améliorés et deviennent
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