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La crise des missiles de Cuba

Par   •  28 Novembre 2018  •  1 136 Mots (5 Pages)  •  567 Vues

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En secret, Kennedy et Khroutchev débloquent la situation. Le 26 octobre, un arrangement officieux est négocié par leurs représentants respectifs : les USA et l’URSS entament tous deux un processus de marche arrière. Ce compromis est officialisé le 27 octobre : L’URSS s’engage à retirer ses armes

offensives et en contrepartie, les États-Unis s’engagent à ne pas renverser le régime cubain. Kennedy déclare officiellement que les USA n’attaqueront pas et qu’il n’y aura pas d’invasion.

Le dimanche 28 octobre, J.F. Kennedy et N. Khrouchtchev confirment le compromis, mettant ainsi fin à cette crise annoncée publiquement.

Après avoir expliqué les raisons qui ont mené Kennedy à ce compromis, il est important d’aborder celles qui y ont mené Khroutchev.

Elles ne sont guère différentes. En effet, c’est le même phénomène de crainte par rapport à un conflit nucléaire et une sensation de perte de contrôle des événements.

Khroutchev est poussé par l’armée russe et par Castro vers le conflit armé. Alors qu’il négocie déjà secrètement un compromis avec Kennedy, Castro fait abattre un avion américain.

Pour Khroutchev, il ne faut pas donner une image d’une URSS faible qui cède et c’est pourquoi il fallait que les deux Présidents « reculent » en même temps.

Après l’annonce faite par Kennedy le 27 octobre, Kroutchev veut donner l’impression qu’il a toujours mené. Il annonce officiellement la fin de la guerre des missiles le 29 octobre et veut paraître fort aux yeux de l’opinion publique en insistant sur son rôle (il a sauvé le monde d’une guerre nucléaire, il a donné l’ordre de retirer les missiles). Le retrait soviétique à la fin de la crise fait toutefois perdre à Castro sa confiance en l’URSS et en sa politique.

Ces deux hommes, des deux côtés sous la pression du Pentagone ou des Cubains, malgré les conseils de ceux qui poussent à la guerre, préfèrent arriver à un accord qui permet aux deux camps d’éviter la guerre sans perdre la face. Kennedy et Khrouchtchev savent que dans une situation aussi tendue et aussi complexe, ils ne peuvent tout maîtriser. D'autant que sans canal de communication direct (le célèbre téléphone rouge entre le Kremlin et la Maison-Blanche ne sera installé qu'en août 1963, à la suite de cet épisode), leurs messages n'arrivent qu'après plusieurs heures. Sans se parler, les « deux K » parviennent pourtant à la même conclusion : pour éviter d'être précipités contre leur gré dans le stade ultime de l'escalade, la guerre, ils doivent au plus vite mettre un terme à leur bras de fer. Et pour cela faire des concessions. La crise de Cuba est bien le sommet de la Guerre froide et le moment des tensions les plus vives qui auraient débouché sur une guerre ouverte entre les Américains et les soviétiques.

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