Histoire de l'apparition d'un Etat Israelien : de 1850 à 1950
Par Adeline Chevalarias • 6 Janvier 2019 • Chronologie • 1 392 Mots (6 Pages) • 557 Vues
Contexte : La Palestine à la fin du 19ème siècle
La Palestine n’est pas étatique à la fin du 19ème siècle : c’est une des nombreuses provinces arabes intégrée à l’empire ottoman, sous domination turque depuis de nombreuses années. En 1850, la Palestine recense 300 000 habitant, dont 85% de musulmans, 11% de chrétiens et 4% de juifs. La cohabitation se fait sans gros problème.
C’est à cette époque que naît les premières colonies juives et qu’un mouvement national palestinien se constitue : il est islamo-chrétien.
L’émergence du sionisme
Le terme est créé par Nathan Birnman, écrivain autrichien, pour désigner la renaissance juive en Palestine.
1882
Le médecin russe Leon Pinsker publie la brochure Auto-émancipation en réaction de la politique anti-juive du tsar Alexandre III. Le travail de Pinsker s’ancre dans la pensée et les mouvements nationalitaires européens du 19ème siècle : de nombreux peuples aspirent à la constitution d’un État national.
1884
Pinsker et les militants du mouvement les Amants de Sion cherchent alors une terre où créer un Etat pour les juifs, ils songent à Madagascar, l’Argentine ou l’Ouganda, réputés comme vide d’hommes , et s’appuient su l’exemple des Mormons qui ont créé un Etat refuge en Utah en
1851
L’idée d’installer les juifs en Galilée est une hypothèse comme une autre, mais semble alors irréalisable à cause de la domination de l’empire ottoman sur Jerusalem. C’est ainsi que commence à se diffuser l’idée d’un Foyer national juif avec un territoire propre, mais elle n’est pas partagée par tous les juifs. En France, l’acte d’émancipation de l’Assemblé nationale du 27 septembre 1791 fait que les juifs sont désormais considérés comme des citoyens français : le judaïsme est désormais une religion, pas une nation, et considérée comme les autres religions, elle n’est plus seulement tolérée. Ainsi, les juifs de France ne se sont que très peu rallié à cette idée, de ce fait.
La naissance du sionisme est inséparable du contexte européen de la fin du 19eme siècle : l’affaire Dreyfus révèle une aversion envers les juifs. Ce citoyens français incarnant l’excellence de la formation française est victime de l’acharnement d’une partie des élites dirigeantes françaises un siècle après l’égalité des droits. Le journaliste austro-hongrois Theodor Herlz, couvrant cet événement pour son journal, en est alors témoins. Parallèlement en Europe de l’est, les mesures gouvernementales contre les juifs se succèdent, notamment en Russie, où les pogroms se succèdent (massacres et pillages des juifs).
1896
Theodor Herzl publie alors son livre L’État Juif en 1896, où il dit qu’il existe un peuple juif qui ne s’assimile pas avec les autres États, ce qui implique la nécessité de créer un « abri permanent pour le peuple juif », une entité politique juive.
1897
Theodor Herzl réunit en congrès les partisans du sionisme à Bâle ; ils fondent l’Organisation sioniste mondiale et adoptent le « programme de Bâle » qui précise que la patrie juive doit s’établir en Palestine et bénéficier d’une reconnaissance juridique.
Herzl décide d’approcher de grandes figures pour les convaincre de la reconnaissance juridique par l’accord des gouvernements : il rencontre le pape, le roi d’Italie, les sultan de l’empire Ottoman, l’empereur d’Allemagne, des ministres britanniques, russes, ...
1917
Son travaille aboutit après sa mort, en novembre 1917, lorsque le ministre britannique des Affaires étrangères, Arthur Balfour, indique que le Royaume-Uni oeuvrera à la création d’un « Foyer
national juif » en Palestine. = Déclaration de Balfour
Parallèlement :
En 1916 sont signés les accords de Sykes-Picot, qui prévoient, en cas de l’effondrement de l’empire ottoman, le partage des provinces arabes entre les britanniques et les français.
Mais les britanniques ont également un 3ème engagement contradictoire auprès des dirigeants arabes, dont les troupes combattent auprès d’eux durant 14-18, dans le cas d’une dissolution de l’empire ottoman : la création d’un grand Etat arabe.
La guerre de 14-18 se conclue par la défaite de l’Allemagne et de son alliée - l’empire Ottoman. Toutes les provinces arabes de l’empire ne sont désormais plus sous domination turque.
Une périodes de congrès et de traités commence afin de répartir et partager les régions entre les vainqueur et ainsi attribuer des mandats.
1920
La conférence de San Remo confie à la Grande Bretagne le mandat en Palestine (comme
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