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Exposé Tibet

Par   •  19 Février 2018  •  2 532 Mots (11 Pages)  •  450 Vues

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C. « L'éponge tibétaine »

Le Tibet est aussi connu, comme étant le « château d'eau » de la Chine ou encore l'expression développée par F. Grenard d' « éponge tibétaine ». Les plus grands fleuves de l'Asie prennent leur naissance : le fleuve Jaune, le Yangzi, le Mékong, le Nujiang et le Brahmapoutre. Mais une telle hydrographie échappe vite à l'espace tibétain par les vallées vertigineuses qui conduisent à la Chine. Ainsi le Tibet est un pôle majeur pour la Chine dans la mesure où la région permet la distribution en eau d'une majeure partie de la République.

- Un avantage économique

La Chine ne tire pas seulement un avantage géographique et géostratégique, elle bénéficie avec le Tibet d'avantages économiques.

A. Un mode de vie traditionnel...

Le Tibet s'appuie sur une activité traditionnelle, à savoir l'agriculture. La population tibétaine de la région autonome est composé pour 60 pour cent, de rongdrogs « agriculteurs-éleveurs. 20 pour cent de ces derniers sont des nomades, ils utilisent les prairies du nord-est et de l'est de la région, ils s'organisent et se déplacent par clans, s'abritent sous de vaste tente noire rectangulaire en poils de yak, ils élevent moutons chèvres, yaks...

Le reste de la population « active », soit 20 pour cent, est réputé relever du secteur tertiaire, mais on ne connaît pas la répartition entre les commerçants, les artisans, les fonctionnaires...

La base matérielle des Tibétains est assurée par la trilogie de l'orge, du sel et du yak :

- l'orge, céréale de la haute altitude, est le fondement de l'agriculture. Elle se consomme en boulette (ba) et est délayées dans du thé. Cet orge peut être également distillé pour donner un alcool.

- Le sel est la première ressource minérale à avoir été aisément exploitée au Tibet, où l'aridité des plateaux l'ont accumulé avec abondance.

- Le yak est l'animal à tout faire, on consomme le lait (et la viande aux grandes occasions), le cuir et surtout les poils permettent la confection des objets usuels, des tissus et des tentes. Il peut porter jusqu'à 80 kg et sert ainsi dans le bâtiment.

L'organisation de l'espace et de l'habitat diffère totalement de celle qui est historiquement développée en Chine. L'unité d'organisation de l'espace est traditionnellement constituée par le monastère , qui pouvait comprendre plusieurs milliers de moines jusqu'à la Révolution culturelle. La conception des maisons est radicalement différente de la maison paysanne chinoise : elles sont faîtes e pierre et le dispositif étager est de trois étages (espace des animaux, espace des hommes et espace des dieux).

Les Tibétains, dans leur tradition ancestrale, croyaient à la présence de dieux et démons qui régissaient leur vie. Ils vénéraient également certaines montagnes et pratiquaient des cultes destinés à apaiser les dieux. C'est à partir du règne de Srong-btsan-sgam-po, au du VIIe siècle, que le boudhisme pénètre progressivement au Tibet, notamment, selon la légende, par l'intermédiaire de deux de ses épouses népalaise et chinoise. Mais c'est à la fin du VIIIe siècle, sous le règne de Khri-srong-lde-brtsan (755-797), que les premier monastères et écoles boudhistes apparaissent. Le Tibet est alors très sensible à l'influence de son puissant voisin indien, beaucoup plus qu'à la Chine. Une controverse décide donc que c'est le boudhisme dans sa forme indienne qui sera adopé au Tibet. Il devient, en 779, religion d'Etat. C'est le début d'un pouvoir croissant des moines dans le pays. Les adeptes du bouddhisme cherchent par la médiation et la prière, à se libérer de leur haine, colère, violence, jalousie ect. et à découvrir la sérénité durant la vie et au moment de la mort, puis dans les existences ultérieures: les réincarnations. Le chef spirituel de la religion bouddhique se nomme le Dalaï-Lama. Cela signifie "Océan de sagesse". Il est pacifique. Il essaie de régler lesproblèmes en parlant et jamais en se battant. Depuis 1959, il vit en exil en Inde, dans le village de Dharamsala. Avant, il habitait à Lhassa dans la Potala, le palais des Dalaï-Lamas (Potala). En 1950, il y avait 6000 monastères au Tibet. Aujourd'hui, il en reste 13. Tous les autres on été détruits lors de l'invasion chinoise.

Le Tibet dispose donc d'une société monacale, agricole, pastorales et religieuse tout à fait différente de la Chine. Pourtant peu à peu ce modèle temps à disparaître.

B. … Qui tend à être remplacé par le modèle d'ouverture chinois, le développement de nouvelles activités

La Chine va chercher à développer de nouvelles formes de dynamismeen exploitant de nouvelles ressources. Après la très ancienne exploitation du sel, depuis 1980 se développe une nouvelle forme d'exploitation. Des forages pétroliers se mettent en place au pied de l'Himalaya ; l'exploitation du cuivre à Qulong, Chongyang et Zhuru, en 1990 on a assister a l'ouverture de la plus grande mine de chrome de Chine. La prospection générale n fait que commencer sur plus de 600 sites. La géothermie est aussi une grande richesse potentielle qui commence a être exploiter dans la centrale de Yanbajing, elle fournit 30 pour cent de l’électricité de Lhassa. Pourtant cette industrialisation n'est pas entièrement finie car l'essentielle des activités industrielles sont localisées à Lhassa et ne dépasse pas la transformation des produits d'élevage.

L'ouverture se traduit aussi par le tourisme international, dont les deux premiers emblèmes sont apparus à Lhassa au cours des années 1990 : un hôtel Holiday Inn et une brasserie à capitaux allemands.

III. Une sinisation à outrance

A. Les différents acteurs de la modernisation tibétaine

La modernisation tibétaine est voulu par l'Etat chinois dans la mesure où cette modernisation s'accompagne de progrès et ainsi la possibilité de tirer partie de cet avantage. Pour ce faire, le pouvoir chinois a permis le désenclavement de la région. L'ouverture routière est mise en place, d'abord entre 1959 et 1964 : les liaisons entre Chengdu et Lhassa, entre Xining et Xigaze. Le désenclavement

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