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Analyse critique d'un document d'Histoire: La désindustrialisation en France

Par   •  15 Juin 2018  •  988 Mots (4 Pages)  •  768 Vues

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l’hôtel, faute de logement »).

Cependant, à la fin des années 1970, la crise liée au choc pétrolier a des répercussions sur les grandes entreprises industrielles françaises. Elles connaissent des difficultés économiques et doivent fermer : « de l’usine de montage automobile, il n’y a plus rien » (ligne 4).

Cette désindustrialisation, qui entraine se caractérise par une baisse de la production et de la population active dans l’industrie, est visible dans les propos des anciens ouvriers. Mimoun « a été licencié en Juillet 1991» (ligne 7), les époux Chevrel « sont partis en préretraite au milieu des années 1980 », « avec des primes » (lignes 24 et 26).

En effet, dans les années 1970-1980, les usines de montage françaises sont concurrencées par l’émergence de pays qui fondent leur développement sur le travail industriel peu qualifié (montage...). C’est le cas de certains pays d’Asie, qui deviennent les NPI (les nouveaux pays industrialisés, comme la Chine, l’Inde, ...). Le coût salarial des ouvriers asiatiques est dérisoire au regard de celui des ouvriers en France. Les entreprises délocalisent donc leurs usines de montage vers ces pays qui offrent des avantages dans la DIT (division internationale du travail). De même, l’Etat français cherche à industrialiser l’ouest de la France pour équilibrer le territoire et incitent les grandes entreprises à déconcentrer leurs usines vers ces régions, « à droite, à gauche, au Mans, à Sandouville », peu industrialisées mais qui offrent du personnel et de l’espace, ainsi que des équipements désormais indispensables aux échanges internationaux dans la mondialisation, comme des ZIP. Les ouvriers, en particulier ceux qui ne souhaitent pas ou qui ne peuvent pas être mobiles, perdent donc leur emploi. Certains profitent de mesures exceptionnelles mises en place par l’Etat pour limiter le nombre de personnes en recherche d’emplois, comme la pré-retraite, dont la pension est complétée par des primes de l’entreprise, qui évite ainsi de verser des salaires et des taxes sur une période longue.

Dans ce contexte de crise, l’Etat propose aussi aux immigrés des « aides au retour au pays », mais comme le souligne Rahal (lignes 17 à 19), des Européens surtout en ont profité, car leurs pays comme l’Espagne ou l’Italie, ou le Portugal, était sorti de la dictature et était entré dans l’UE, accélérant leur développement. Les autres, surtout d’origine Africaine ou Maghrébine, ont préféré rester en France, leur pays d’origine ne connaissant pas ce développement.

Ainsi, ces extraits nous apprennent quelques conséquences de la désindustrialisation en France, particulièrement la disparition des grandes usines dans la région parisienne, et ses conséquences sur la population ouvrière, au chômage ou en retraite précoce. Ces extraits ne nous laissent entrevoir qu’une partie des conséquences économiques de la crise, et ne nous disent pas que les ouvriers et ouvrières ont souvent du se reconvertir, particulièrement dans des emplois précaires du secteur tertiaire pour continuer à travailler.

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