Les maquis dans l'Ain pendant la Seconde Guerre mondiale
Par Ramy • 12 Novembre 2018 • 2 036 Mots (9 Pages) • 598 Vues
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- Les actions mises à bien par les maquisards
Après avoir été regroupé, formé et armé, les maquisards peuvent mettre en œuvre des actions de résistances. Destinées à affaiblir la force occupante, on distingue parmi elles des actions plus notables, par leur risque et leur répercussions sur le déroulé historique. Le défilé du 11 novembre 1943 en est une bonne illustration. En effet, sous la directive d'Henri Romans-Petit, les maquisards de l'Ain brave l'interdiction du maréchal Pétain de dépôt de gerbe aux pieds des monuments aux morts en organisant un défilé. Cet événement est important puisqu'il contre l'image de terroristes attribuée aux maquisards par la population. La ville d'Oyonnax est choisie pour accueillir le défilé, en raison de l'activité intense de l'armée secrète locale. Henri Romans-Petit bénéficie de l'aide de commissaires de police et de gendarmerie et de la neutralisation du central téléphonique pour mener à bien leur action, et a ainsi la possibilité de faire défiler deux cent maquis de l'Ain et du Haut-Jura. Suite à ce défilé, les maquisards organisent d'autres actions, telles que l'opération Caporal, l'opération Treffenfeld ou encore l'opération Frühling. En ce qui concerne cette dernière, le but de la mission est cette fois de saboter début 1944, des axes de trafic ferroviaire. Elle engendre bien sûr des conséquences positives en ce qui concerne la résistance, mais est dramatique pour la population, qui la répression de l'armée allemande. Cela n'arrête en rien les maquisards, qui élaborent à nouveau des actions d'envergures importantes, comme le plan Vert, mis en place fin mai 1944. Visant toujours le sabotage de lignes de chemins de fer, des locomotives sont mises hors d'usage par la même occasion.
III. Au terme de la Résistance
A. Vers la libération
L’arrivée des soldats américains au cours de l’année 1944, permet au français d’obtenir un soutien important. Plusieurs villes de France sont libérées les unes après les autres. La région de l’Ain est une des dernières à obtenir sa liberté. Après la libération de la ville de Lyon, les américains décident de venir en aide de la région de l’Ain. A Meximieux, au début du mois de septembre, va être lancé une bataille entre les américains et les allemands. Alors qu’ils ont l’ordre de ne pas intervenir et de rejoindre Lyon, certains maquisards vont être impliqués dans cet affrontement. Au côté des américains, les maquisards prennent le dessus sur la Wehrmacht, les soldats allemands sont obligés de se replier. La durée de la bataille permet aux autres allemands pris au piège à Lyon de se replier également. Les américains et les maquisards tenteront, en vain, de stopper le repli des allemands pour leur soumettre une dernière défaite qui aurait coûté nombres de vies aux allemands. Le dernier objectif de la libération du département est la libération de Bourg-en-Bresse. Le repli de la Wehrmacht permet aux américains et maquisards de reprendre le contrôle de la ville plus facilement. En effet, seulement quelques véhicules blindés et d’artilleries allemands sont présents. Le 4 septembre 1944, deux groupes de maquisards protégés par les chars américains pénètrent dans la ville et détruisent les derniers postes d’artilleries allemands. Sont repris par la suite, la gendarmerie et la préfecture. Le département de l’Ain redevient comme avant sans les contraintes donnés par le pays voisin allemand.
B. Commémoration et lieux de mémoire
Afin de commémorer les actions mise en place par les maquisards, et de rendre hommage à tous ceux décédés en tentant de rendre sa liberté à la France, de nombreux lieux de mémoires sont érigés en France peu après la Libération. Le principal d'entre eux est sûrement le Mémorial des maquis de l'Ain et de la Résistance, que l'on peut trouver non loin de chez nous, à Cerdon. C'est l'association des anciens du maquis de l'Ain, présidée par Henri Romans-Petit qui décide de sa construction, il est inauguré en juillet 1951. La construction requiert un financement important, qui provient de l'Etat français, du département de l'Ain et de dons privés de particuliers. Aux abords du mémorial, un cimetière réunissant 89 maquisards et des victimes de la Shoah est ensuite crée puis inauguré en juin 1956, sous l'initiative du général de Gaulle. En plus des grands mémoriaux érigés, on remarque que des monuments à la taille plus petite sont créés dans les communes et les villages. Ces endroits ne sont pas choisis au hasard, puisqu'ils témoignent de lieux où l'action maquisarde était assez importante. Cela est possible en raison des forêts fournies qui entourent ces communes et villages, qui permettent ainsi aux maquisards de se cacher. L'exemple d'Arbent, située à proximité d'Oyonnax en est une bonne illustration, avec son monument des maquis. Sur le monument une plaque y est apposée, recensant les noms d'arbanais morts pour la France et sa liberté.
Conclusion
On a pu voir que les maquis ont été créés à la suite de la collaboration du régime de Vichy avec la dictature hitlérienne. La plus part des maquis placés à des endroits stratégiques, dans la forêt, la montagne ou dans des fermes abandonnées, ont permis son développement. A partir de 1943, les responsables du maquis dans l’Ain décident même de mettre en place une formation de maquisards. Les effectifs n’arrêtent plus d’accroître et permettent aux maquisards de combattre contre l’activité allemande dans le département. Les actions mises à bien par les maquisards aboutissent avec l’aide des soldats américains à la libération de notre département. Aujourd’hui, on peut voir à plusieurs endroits des monuments commémorant les actions des maquisards afin de leur rendre hommage et que leur vie, malheureusement tragique pour certains soient immortalisées.
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