Les mémoires de la Guerre
Par Ninoka • 18 Octobre 2017 • 2 161 Mots (9 Pages) • 661 Vues
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- L’historien confronte les sources aux mémoires (1960-19990)
- L’émergence de la mémoire juive dans l’opinion publique
En 1961, a lieu le procès d’Eichmann en Israël (responsable de la logistique de la solution finale). Ce procès fait appel aux témoignages de rescapés. A partir de ce procès, on va commencer à analyser ce que disent les juifs.
- Un contexte favorable qui permet de mettre fin aux mythes
En 1969, De Gaulle démissionne ce qui entraine une baisse d’influence des communistes dans la société française. L’esprit de contestation a été libéré par la génération 68. Les mémoires de l’après-guerre sont contestées Le chagrin et la pitié de Marcel Ophuls (1969) montre que finalement pas tous les français étaient résistants. Beaucoup étaient attentistes, ils laissaient faire (90% des français). Il montre le visage de la collaboration dans toutes les villes (5% de collab, 5% de résistants). Le mythe de la France Résistancialiste tombe. Robert Paxton publie en 1973 La France de Vichy, il montre que la collaboration n’était pas subie mais voulue par Vichy. Il montre aussi qu’elle n’a pas épargné mais augmenté leur souffrance. Donc la thèse du bouclier tombe. Vichy porte une responsabilité de l’histoire devant la France (régime légal).
- La relation complexe entre justice, mémoire et histoire
La société française va réclamer plus d’infos sur la guerre et plus de procès. Un besoin de justice s’exprime dans ce procès.
- Klauss Barbie se cachait sous un faux nom (responsable de la mort de Moulin et chef de la gestapo). Il est condamné à vie pour crime d’humanité. De nombreux témoignages sont filmés en intégralité et les français peuvent en voir les images.
- Paul Troussier avait sur la conscience des meurtres de juifs. Il est condamné par contumace. Il a été gracié en 71 par le président Pompidou mais a été de nouveau arrêté en 89 et condamné à perpétuité en 94.
- Le procès le plus important, est celui de M. Papon, il était fonctionnaire à la préfecture de Bordeaux. Il a connu une brillante carrière politique. En 97-98 il fait l’objet d’un procès dont il a 1700 juifs sur la conscience. Il est condamné à 10 ans de prison mais il ne les fera pas car il est trop âgé, il est donc condamné à son domicile mais mort quelques mois après.
- René Bousquer était secrétaire général de la police de Vichy. Il a été assassiné à son domicile.
- Jean Leguay représentait Bousquer en zone occupée. Il est le 1er français à être inculpé pour crime contre l’humanité, le procès n’a pas eu lieu car il est mort avant.
On fait appel à ses historiens en tant qu’expert, ses procès ont tendance à opposer les bons et les méchants. Les historiens démontrent qu’il y a des comportements Vichysto-Résistants. JP Azema utilise cette expression pour montrer que des gens pouvaient soutenir Vichy mais combattre les Allemands.
Certaines personnes sont passées par Vichy avant d’entrer en résistance (ex : Mitterrand). Les historiens Rousso et Conan ont écrit Vichy un passé qui ne passe pas, ils montrent une relation complexe à besoin de justice, le devoir de mémoire et d’histoire. Pierre Labory a écrit un ouvrage Chagrin et Venin, il revoit ses idées reçues de la France pour lui Chagrin et Pitié a donné une image fausse, d’avoir donné l’idée que la France était lâche. Dans son ouvrage il montre que la France n’était pas favorable à cette collaboration donc elle n’était pas si lâche que ça, depuis les années 90, la France entre dans les mémoires.
- L’historien face aux enjeux mémoriels depuis 90
- La vague mémorielle depuis 1990
L’Etat met en avant le « devoir de mémoire » : nécessité de transmettre pour ne pas oublier avec un but pédagogique et politique. Le travail de mémoire : les historiens sont sans but pédagogique mais analysent et expliquent les faits et mémoires.
Révisionnisme : Remise en cause des faits antérieurs grâce à des nouveaux travaux.
A partir des années 80-90, c’est développé le négationnisme, un courant idéologique qui nie la volonté d’exterminer les juifs par les nazis d’où la négation des chambres à gaz et que les Allier aurait monté un complot pour manipuler les allemands.
R.Faurisson, professeur d’université, a été le 1er à nier cela.
En 1968, Darquier de Pellepoix, donne une interview d’Espagne pour l’Express et dit « A Auschwitz, on a gazé les poux ». De Pellepoix était commissaire et responsable de la mort de nombreux juifs.
Les arguments contre les négationnistes :
- utilisation du Syklon B, un pesticide
- plan des chambres avec des trappes dans les douches pour permettre d’injecter du produit
Le gouvernement en a eu assez, il a donc mis en place en 1990 la loi Gayssot, elle qualifie de délit la négation de la Shoah. Les historiens sont critiques quand les pouvoirs politiques cherche quelle est l’histoire à converser, ça gène leurs travaux.
- Les hommes politiques dans le débat mémoriel
C’est une période où les manifestations mémorielles se multiplient :
- par la reconnaissance officielle de responsabilités comme le discours de Chirac commémorant la rafle du Vel d’Hiv en 95. Chirac reconnait la responsabilité de la France dans le génocide des juifs, c’est donc une rupture par rapport à ses prédécesseurs.
- par l’usage politique de la résistance tel que Nicolas Sarkozy, en 1934 130 jeunes sont morts dans l’assaut milicien des allemands. Sarkozy présente les valeurs de ses résistants comme des modèles pour la jeunesse d’aujourd’hui. C’est donc aussi une volonté politique et pédagogique. La lettre de Guy Moquet : N.Sarkozy fait une lecture de cette lettre mais cela a soulevé les critiques des historiens car il s’agit d’une politique mémorielle a but pédagogique et non d’histoire : l’école n’a pas à véhiculer un message politique et le choix de cette lettre n’a pas l’air pertinent car il n’a pas été arrêté pour être résistant mais pour avoir fait de la propagande. Elle n’a pas d’intérêt historique.
- Par la reconnaissance de nouvelles
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