« Le livre de ma mère » - Albert Cohen - 1954
Par Ninoka • 12 Juin 2018 • 855 Mots (4 Pages) • 1 101 Vues
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On sent que l’auteur cherche à se consoler et se pardonner à lui-même des moments d’ingratitudes qu’il a pu avoir avec sa mère. Ce récit est une certaine libération pour Cohen.
L’auteur semble être nostalgique du temps où sa mère était encore vivante. Il s’adresse aussi directement à elle au début de l’extrait : « toi seule, notre mère » (l.1) Cela prouve bien que ce livre est un hommage à sa mémoire. Il instaure une étendue temporelle quant à l’amour de sa mère, qui est éternelle : « toute la nuit, auprès de moi malade » (l. 9) ; « son écervelé de vingt ans » (l.11) ; « quand j’étais étudiant » (l.12) On a l’impression que la mère a voué sa vie à son fils. À travers tous ces exemples qui ont souvent été vrais pour nous aussi, Cohen nous touche directement. Chacun y reconnaît sa propre mère, dévouée et pleine de bonté. Il nous fait également nous remémoré tous ces instants où nous nous sommes montrés ingrats, indifférents. Ces instants qu’on regrettent et qui nous pèsent sur la conscience.
Albert Cohen semble avoir écrit ce livre comme un cadeau à sa mère, un témoignage de tout ce qu’elle lui a apporté et un souvenir de sa vie. Il utilise une antithèse qui montre que l’amour qu’il lui porte est éternelle : « Tout cela est si proche. C’était il y a quelques milliers d’heures. » (l.21)
La nostalgie, ce sentiment de culpabilité de la part de l’auteur témoigne du registre lyrique de l’œuvre.
Cette autobiographie est particulière car c’est un hommage à la mère d’Albert Cohen, un souvenir de sa mémoire. En effet, le personnage au centre du récit n’est pas l’auteur lui-même comme on pourrait s’y attendre mais la mère. De plus, on a l’impression que cette œuvre est en quelque sorte un rappel à l’importance de nos mères, de ne pas avoir de remords ou de regrets une fois son heure venue.
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