Le gaz de schiste.
Par Matt • 15 Avril 2018 • 2 239 Mots (9 Pages) • 512 Vues
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Qu’il s’agisse des partisans ou des opposants au gaz de schiste, chacun trouve dans l’actualité récente des arguments nouveaux qui renforcent son argumentation et ses convictions.
1- Un enfer écologique pour les uns...
Le principal argument invoqué par les » anti-gaz » de schiste,est l’impact potentiel sur l’environnement de son mode d’extraction, la fracturation hydraulique.
Compte tenu des avancées technologiques en termes de production de gaz de schiste, les éventuels impacts environnementaux et les risques sur la santé publique inquiètent de plus en plus.
Les éventuels dangers révélés par des différentes enquêtes effectuées jusque là résident dans les inconvénients des méthodes d’extraction utilisées. :
- Produits utilisés toxiques et dangereux pour la santé (l'arsenic et les métaux lourds). Même si le taux d'additifs injectés semble faible, cela représente tout de même de 80 à 300 tonnes de produits chimiques toxiques introduits dans les sous-sols.
- l'utilisation d'une grande quantité d'eau : chaque forage consomme entre 10 000 et
15 000 m³ d’eau. Un puits a jusqu’à 15 forages horizontaux et une exploitation comprend en moyenne un puits au km². Ainsi, par exemple une exploitation de 20 puits avec chacun 2 forages consomme 15 000 m3 par forage. La consommation totale d’eau sera de
600 millions de litres d’eau soit l’équivalent environ de 240 bassins olympiques pour une exploitation !
- la contamination des nappes phréatiques par les eaux sales récupérées. La pollution de l'eau va entraîner de graves risques sanitaires pour les habitants proches ou moins proches des puits ainsi que pour les animaux domestiques et sauvages.
- la pollution en surface générée lors du début de l'exploitation Seule la moitié du fluide injecté est récupérée, ce qui entraîne une forte pollution des sols
- la pollution de l'air avec le méthane constitue un gaz à effet de serre plus puissant que le dioxyde de carbone.
- les séismes engendrés par la fracturation hydraulique.
- le trafic de camions que cela nécessite entrainant également une pollution sonore : un puits peut faire en moyenne 10 fracturations, ce qui entraîne la construction de plus en plus de puits dans la même zone, de plus en plus d'aménagements et de défrichements ainsi que la construction de nombreuses routes pour la circulation des différents camions citernes.
- la surface de sol nécessaire et destruction du paysage. Le nombre de puits nécessaires est très important et cela a un impact sur les paysages.
- les risques d’accidents : les gazoducs pouvent facilement être détériorés (attentas, malveillance...)
- l'impact que cette production peut avoir sur le climat: le sous-sol, mais aussi les eaux de surface ou souterraines, ne seraient pas les seules victimes de l’exploitation du gaz de schiste. L’information a été dévoilée en avril 2011 par Robert Howarth de l’université de Cornell (États-Unis). Entre 3,6 et 7,9 % du gaz produit outre-Atlantique s’échapperait dans l'atmosphère, soit à la sortie des puits, soit durant les étapes de transport ou de transformation. Malgré quelques controverses, ces résultats ont été confirmés par d'autres scientifiques.
- Les conséquences sur la biodiversité : La pollution de l'eau et la déforestation pose un problème majeur pour l'écosystème et l'environnement. Les différentes fuites de gaz possibles ainsi que les produits chimiques injectés peuvent entraîner la pollution des sols et menacer les végétaux.
Cette technologie est devenue l’objet de toutes les peurs. Interdite en France depuis une loi de juin 2011, cette technique est pourtant pratiquée par l’industrie pétrolière américaine depuis la fin des années 1940.
2- ... un eldorado économique pour les autres
Pour les partisans du gaz de schiste, son exploitation ouvre des perspectives économiques immenses, :
- en terme d’emplois : le secteur des hydrocarbures non conventionnel est un grand générateur d’emplois. Le développement des gaz de schiste aux Etats-Unis a contribué à la création en 2010 de 600.000 emplois directs, indirects et induits, et a généré quelque 900.000 emplois en 2015. En France, on peut estimer à environ 62 000 le nombre de création d’emplois pour ce secteur.
- en terme d’impact sur les prix de l’énergie La production de gaz de schiste a été multipliée par douze sur le sol américain depuis 2000. L’exploitation des gaz de schiste aux Etats-Unis a entraîné un effondrement des prix et offert aux industriels un gaz trois à quatre fois moins cher qu’en Europe. Conséquence : l’Amérique regagne une compétitivité importante.
- En terme d'indépendance énergétique : d’après l’Agence américaine d’informations énergétiques (EIA), la France recèlerait pas moins de 5.100 milliards de m3 de réserves récupérables de gaz de schiste. Soit plus de 100 fois sa consommation annuelle.
Avec une production de 20 milliards de m3 par an, la France disposerait de 17,2 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP), soit 12 % de notre production d’énergie (168 TEP). Des éléments à ne pas négliger. En 2011, la facture des importations de gaz et de pétrole a atteint un record à plus de 61 milliards d'euros.
En moins d’une décennie, les Etats-Unis ont relancé leur industrie grâce, notamment, à l’exploitation du gaz de schiste qui a renversé l’équilibre énergétique du pays. Les américains sont ainsi devenus le premier producteur mondial de gaz
Avec l’indépendance énergétique, la création d’emplois et la diminution des émissions de gaz carbonique, le gaz de schiste devient une source d’énergie très prometteuse. Il pourrait avoir un impact important sur la donne énergétique mondiale en réduisant l’emprise du Moyen-Orient et de la Russie dans ce secteur.
Par ailleurs, l’exploration du gaz de schiste peut contribuer à lutter contre la désertification économique et humaine de certaines régions. Elle peut laisser derrière elle des aménagements industriels et sociaux durables.
En résumant, il s’avère que les atouts des gaz se schiste résident dans ses aspects économiques et politiques.
L’Europe
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