L’asie du sud et de l’est : Les défis de la population et de la croissance
Par Raze • 17 Avril 2018 • 1 881 Mots (8 Pages) • 639 Vues
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croissance économique qui s’est diffusée par vagues
Le décollage de l’Asie du Sud et de l’Est est le résultat d’une série de décollages successifs et montre les liens entre ces différentes économies :
• Le Japon est le premier Etat de la région à s’être industrialisé.
• Les "quatre dragons", aussi applés les NPI (nouveaux pays industrialisés) ont suivi : Hong Kong, Singapour, Corée du Sud, Taïwan.
• D’autres pays émergent désormais les « quatre tigres »: la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie, les Philippines.
Cet effet d’entraînement économique s’appelle le "vol d’oies sauvages". Il s’agit d’un modèle de développement économique selon lequel un pays devient exportateur d’un produit qu’il abandonne ensuite pour un autre produit à plus forte technicité, permettant à un autre pays de la région de se lancer, à sa suite, dans le processus d’industrialisation du premier produit.
B. Une croissance économique qui fait de l’Asie du Sud et de l’Est un pôle majeur de la mondialisation
L’Asie produit 40% du PIB mondial en 2014 et 25% du commerce mondial.
C’est aussi la zone qui enregistre la plus forte croissance économique au monde. Le FMI note une croissance de 7% pour les économies en voie de développement de l’Est de l’Asie. En 2013, la croissance était de plus de 8% pour le Laos, de plus de 7% pour la Chine, le Cambodge, les Philippines, etc.
La région est devenue "l’usine du monde" et domine de nombreux secteurs industriels comme le textile, la construction navale, la sidérurgie, l’informatique, etc. Mais sa croissance ne s’appuie pas que sur l’industrie à faible technicité, l’Inde exporte des services, le Japon est spécialisé dans les produits de haute technologie.
Plusieurs facteurs expliquent cette forte croissance :
• La main-d’œuvre est nombreuse et bon marché, elle attire les investissements étrangers.
• Les économies asiatiques sont très exportatrices.
• L’Etat a soutenu la croissance et a encadré la mise en place du capitalisme.
• La demande intérieure augmente avec l’augmentation des classes moyennes et la construction de grandes infrastructures de transport (TGV en Chine).
• Les diasporas ont réalisé de nombreux investissements.
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Cependant cette croissance est inégale :
• Les pays les plus développés ont une croissance faible.
• Le Japon a réalisé 1,6% de croissance en 2013
• La Chine a une croissance de 7% mais cette croissance ralentit
• Les principales économies du Sud et du Sud-Est (Indonésie, Thaïlande, Inde etc.) ont une croissance autour de 5%.
• Les plus petits pays enregistrent de forts taux de croissance (Cambodge 7%, Laos 8%). Cependant, ces pays sont des pays pauvres connaissant de nombreux problèmes de sous-développement.
C.De nombreux facteurs expliquent cette intégration mondiale
→ La croissance économique se fait en parallèle d’une intégration croissante entre les différentes économies :
• La plupart des échanges sont des circulations entre différentes filiales d’une même entreprise ou entre l’entreprise et ses filiales
• Désormais le commerce intrarégional représente 55 % du commerce extérieur des pays de la zone.
• Une division régionale du travail s’opère entre les pays les plus avancés qui délocalisent vers les pays les moins avancés
• Le libre-échange progresse dans la zone. L’ASEAN compte désormais 10 membres et des accords ont été signés entre l’ASEAN et la Chine en 2010
• Cette intégration économique crée un phénomène d’interdépendance des économies asiatiques
• L’Inde cherche à renforcer les liens économiques avec l’Asie de l’Est et a signé des accords économiques avec l’ASEAN, le Japon et la Chine.
→ Une littoralisation
Le "corridor maritime" s’étend de Tokyo à Singapour. Il s’agit d’un couloir qui met en relation une série de lieux :
• On y retrouve les plus grandes métropoles, dont Shanghaï, Hong Kong, Séoul, Mumbai, et la mégalopole japonaise qui comprend plus de 100 millions d’habitant
• Ces métropoles disposent d’une zone industrialo-portuaire dont certaines disposent d’un arrière-pays dynamique.
L’ensemble de ces ports représente la plus importante façade maritime au monde.
Croissance démographique soutenue par croissance économique ne solutionne pas tous les problèmes de développement de la région.
⇨ On a un développement très partiel, inachevé, inégal.
III. A quels défis l’Asie doit-elle faire face afin de poursuivre son développement?
A/ Il faut relever le défi social
D’une manière générale, les conditions de vie de la population se sont améliorées en Asie. Par exemple, le nombre de pauvres est passé de 1 milliard en 1981 à 161 millions en 2011 en Asie de l’Est.
Dans certains Etats ou régions (Japon, Corée du Sud, Thaïlande, Chine orientale, etc.), la croissance économique a permis le développement social.
Cependant de profondes inégalités demeurent à toutes les échelles :
• L’Asie demeure le continent où le nombre de pauvres (2 milliards) est le plus important en chiffres absolus. La pauvreté touche encore 32% des Indiens contre moins de 1% des Thaïlandais
• Alors que certains Etats profitent de la croissance, d’autres pays sont en marge de la mondialisation (Népal, Bhoutan, etc.)
• Certaines régions, notamment les régions littorales, s’enrichissent alors que d’autres demeurent dans un état de sous développement
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