Etude de document sur la Première Guerre Mondiale
Par Junecooper • 13 Juin 2018 • 866 Mots (4 Pages) • 615 Vues
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“Cette réponse me fit frissonner d’effroi de penser qu’il y avait des morts autour de moi et qu’on les enterrait ainsi avec quelques pelletées de terre dessus.” Puis un an et demi plus tard, il réagissait de cette manière: “Je dormis entre un mort et un agonisant; cela ne me faisait aucune sensation”. Il ne ressent absolument plus les même choses et se justifie par :” Soumis à certaines épreuves, le coeur perd toute sensibilité”.
Cette déshumanisation et cette banalisation de la mort est expliqué par le fait que les soldats sont en permanences confrontés à celle-ci, et ils trouvent donc celà normale de la côtoyer par la suite. L’historien George Mosse a justement exprimé cette indifférence et cette violence par la “brutalisation des sociétés”. Mais tout cela n’est pas sans conséquence puisque cela entraîne une perte de tout espoir.
La Chanson de Craonne exprime à nouveau ce désespoir et nous permet de comprendre à quel point il est ancré dans les pensées: “Adieu la vie, adieu l’amour / Adieu toutes les femmes/ C’est bien fini, c’est pour toujours”.
Maurice Genevoix exprime aussi son désespoir et son dégoût pour la guerre :” Je suis écoeuré, saoul d’horreur”. Dans aucun des documents n’apparaît de l’espoir. Pourtant, ils semblent comme rattachés au front.
“C’est à Craonne sur le plateau Qu’on doit laisser sa peau Car nous sommes tous condamnés C’est nous les sacrifiés”. Ici, les combattants n’abandonnent en aucun cas le front. Dans la lettre à Paul Dupuy, Maurice Genevoix exprime ses intentions : “ Je sais que je resterai; il faut que je reste. J’accepte la responsabilité qui m’échoit”. Ces combattants sont ici tous rattachés au front par un devoir patriotique évident.
Ainsi, les trois documents en apparences différentes nous ont permis la mise en évidence de l’expression combattante rude avec un guerre massive, une organisation du front spécifique et des conditions de vie extrêmement difficiles. Cela nous a permis de comprendre également les conséquences de cette guerre avec notamment l’insensibilité qui naissait au fur et à mesure de la guerre avec enfin , la perte de tout espoir.
Cependant, il est dommage que les “syndrôme post guerres” ne furent pas évoqués, tout commes les conséquences physiques qui marquent les soldats à vie (gueules cassées).
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