Croissance et mondialisation.
Par Ramy • 20 Septembre 2018 • 3 203 Mots (13 Pages) • 509 Vues
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- 1920 → 1929 : Durant cette période, les pays industrialisés renouent avec la prospérité. Ce sont les « années folles », où la société de consommation (démocratisation de l'automobile, diffusion de l'électroménager) apparaît aux États-Unis.
Ces périodes de croissance furent entrecoupées d'accidents économiques → dépressions et crises.
- 1873 → 1896 : les pays industrialisés connurent une série de crises financières et une faible croissance. 1873 vit éclater la première crise moderne du capitalisme libéral : la « Grande Dépression ». Cette crise s'explique par la baisse de production des mines d'or californiennes → surproduction et sous-consommation. Pour protéger leurs économies les États décident de mettre en place des mesures protectionnistes aggravant la situation. Ce sont les innovations techniques de la seconde industrialisation (automobile, électricité…) qui permettront une vraie reprise au cour des années 1890. Cette période marque le déclin britannique et l’ascension de l'Allemagne et des États-Unis.
- La crise de 1929 et la dépression des années 1930 : le 24 octobre 1929, un krack boursier à New York provoque une crise économique sans précédent. Les liens financiers et commerciaux qui unissent un nombre croissant de pays favorisant la différence au monde capitaliste. Entre 1929 et 1932 la production industrielle s'effondre (ex : -46% aux États-Unis, -42% en Allemagne) alors que le nombre de chômeurs atteint des records (12 millions aux États-Unis, 6 millions en Allemagne). Les prix s'effondrent ainsi que le pouvoir d'achat des populations.
Les pays tentent de surmonter cette crise avec de nouvelles politiques économiques :
- l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste mettent en place des mesures protectionnistes ainsi que des politiques de grands travaux.
- le Royaume-Uni dévalue sa monnaie pour relancer les exportations.
- la France se replie sur son Empire colonial.
- les États-Unis lancent le New Deal (programme économique de 100 jours → le président J. M. Keynes relance l'économie avec les politiques de grands travaux).
Ces fluctuations eurent des conséquences politiques et sociales : critique du libéralisme et du capitalisme. De plus, les solutions apportées à ces différentes crises conduisirent à l'évolution du fonctionnement de l'économie mondiale → réflexe protectionniste et politique interventionniste renforçant le rôle de l'état dans la vie économique.
III. Les fluctuations de la croissance de 1945 à nos jours
A/ Un dynamisme exceptionnel, les « Trente glorieuses » (1945 – 1975)
Les Trente glorieuses désignent la période de prospérité de 1945 à 1975. Un nouvel ordre mondial se met en place dominé par les États-Unis qui contrôlent le GATT et le FMI (Fond Monétaire International). Cette domination américaine fut amplifiée par les accords de Bretton Woods faisant du dollar la seule monnaie convertible en or. Sur cette période, les pays industriels connurent une croissance économique inédite (en moyenne de 5% par an par pays capitaliste) favorisant l'élévation du niveau de vie des populations et la baisse du chômage : on parle de plein d'emploi (1950-1973 → le taux de chômage moyen en France est de 1,8%). On voit ainsi se développer un marché de masse grâce aux augmentations de salaire et au développement de l’État Providence. Ainsi, les ménages s'offrent voiture, téléviseur, téléphone, électroménager…
B/ Une croissance ''dépressive'' (1973 + 1979 (chocs pétroliers) → maintenant)
A partir de 1973, l'économie-mondiale connaît un grand nombre de difficultés : période de récession (1974-1975) et 1982 après les chocs pétroliers (1973, 1979) et la crise financière (ex : la crise des Subprimes) se succèdent. A cause de la croissance faible et irrégulière, les prix de l'énergie et des carburants sont en hausse et le chômage est de retour (en 1993, il y a 12 millions de chômeurs en France), ainsi que l'inflation (qui est d'environ 10%), c'est une période de stagflation (ralentissement de la croissance économique).
Toutefois, l'économie mondiale fait face mais le surendettement et la spéculation provoquèrent d'autres crises (ex : Crise de 2007-2009).
Malgré ces différences, la croissance du PIB mondial reste positive (3% par an entre 1973 et 1998) et profite essentiellement aux pays en développement comme la Chine (8% par an depuis 1990). Cette nouvelle croissance est liée au ''Boom'' des NTIC (Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication : Internet…). De plus, une NDIT se met en place favorisant les pays ateliers d'Asie du Sud-Est ou d'Amérique Latine au détriment des pays occidentaux. Cette mondialisation de l'économie est parfois perçue comme cause principale de cette déportation.
La diffusion du modèle de croissance des PDEM (Pays Développés à Économie de Marché) aux géants démographiques asiatiques (Inde, Chine) posent de nombreux problèmes (ex : pollution, épuisement des énergies fossiles…). De nos jours, la croissance doit être pensée en relation avec le développement durable.
IV. Les économies-monde successives.
Définition page 28.
Concept définit par l'historien français Fernand Braudel, une économie monde désigne une part du monde économiquement autonome, capable pour l'essentiel de se suffire à elle-même et à laquelle ses échanges internes confèrent son unité. Au centre de cet espace, il y a une ville-centre, le siège du pouvoir économique et financier. La notion d'économie-monde évoque un espace dominé par une puissance économique. Depuis 1850, on considère que trois économies-monde se sont succédées :
- de 1850 à 1914 : l'Angleterre a le premier statut de puissance mondiale.
- au XXème siècle : les États-Unis dominent l'économie-mondiale, c'est le « siècle américain ».
- fin du XXème siècle : sous l'effet de la mondialisation, l'économie-mondiale
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