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Commentaire "la vraie et la fausse église" de Cranach

Par   •  23 Avril 2018  •  1 037 Mots (5 Pages)  •  1 605 Vues

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les différents papes doivent lever des fonds. Les papes vont donc faire vendre des indulgences, qui sont une remise de peine, et non pas un rachat financier de tous les péchés. Les protestants se sont opposés à ce commerce, car pour eux, seule la foi compte et on ne peut pas faire le commerce d’objet spirituels. Cranach nous montre ici que l’ Eglise catholique est corrompue.

Encore une fois, il s’agit d’une opposition manichéenne. Il représente l’ Eglise catholique comme une Eglise de clercs qui oublient de servir les laïcs. C’est une Eglise qui n’existe que pour elle même. Effectivement, toutes les personnes qui écoutent les sermons du moine diabolique sont tous des membres du clergé.

On reconnait les évêques grâce à leur crosse ainsi que des prêtres, des cardinaux reconnaissables grâce à leurs vêtements ecclésiastiques de couleur pourpre.

Le clergé ne pense pas aux laïcs, il officie en lui tournant le dos. Cela est exprimé par l’office d’un prêtre célébrant une messe face à Dieu, et dos aux laïcs.

La distance avec les laïcs s’explique aussi par le fait que les écritures sont lues en langues latines et non vulgaires.

Cranach évoque un Dieu en colère qui punit et châtie les Hommes peu conciliants.  Le prêche du moine en Chaire est inspiré par un démon qui lui souffle ce qu’il doit dire dans l’oreille. Le peintre matérialise la relation avec Dieu par la figure du Christ (reconnaissable à ses stigmates), qui se trouve très haut dans le ciel, démontrant qu’il n’y a pas de relation directe avec les fidèles. Dieu n’est accessible que par certaines cérémonies (Procession, extrême- onction, Indulgences qui permettent d’acheter son salut…).

Lucas Cranach représente le protestantisme dans la partie gauche.  Il évoque un Dieu calme et serein et faisant un signe de bénédiction vers les fidèles. Le prêche du moine en Chaire est inspiré par une colombe et le message vient directement de Dieu.

Contrairement à la partie droite de la gravure la relation est quasi direct entre Dieu et les croyants, les cérémonies représentées, sont le baptême et la communion, étant celles qui scellent le pacte avec Dieu.

Cranach présente le Luthéranisme non pas comme une hérésie, mais comme une régénération du christianisme. C’est un véritable retour aux sources du Christianisme que prône le Luthéranisme.

Dans la partie protestante, la gradation : Dieu - Christ – Saint Esprit – Peuple(étage inférieur) est opposé au catholicisme ou l’on voit le peuple, à l’égal d’un moine et d’un Dieu horrifié. Les moines ne respectent pas leur vœu de pauvreté.

Le Pasteur, sous les traits de Martin Luther. transmet la parole de Dieu, il n’est pas un prêtre

Il s’appuie sur la Bible. C’est aussi l’auteur des thèses qui marqueront le début de l’opposition entre lui et la papauté. Luther exprime des idées nouvelles qui s’écartent de la doctrine catholique : c’est la foi seule du croyant qui compte et non ce qu’il a accompli durant sa vie.

Grace à l’opposition des deux Eglises, Cranach réussi a mettre en évidence les valeurs Luthérienne ainsi que l’horreur du christianisme. De plus, couleur, contraste et clarté sont inverse des deux cotés afin d’attiré l’oeil du public vers la gauche de la gravure, le protestantisme.

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