Zika et la crainte d'une propagation mondiale
Par Christopher • 25 Octobre 2018 • 1 190 Mots (5 Pages) • 497 Vues
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Le SGB est bien entendu une source de préoccupation. En effet, dû à une atteinte des racines nerveuses, ce syndrome associe des douleurs musculaires, des troubles sensitifs et surtout des paralysies d’intensité variable. Après une phase d’extension et de plateau, qui peut durer plusieurs semaines, les signes disparaissent dans 80 % des cas. L’atteinte des muscles respiratoires est la plus redoutée : elle conduit à une assistance respiratoire chez environ 20 % des malades. Le SGB est rare, sa prévalence est de l’ordre de 1 à 2 cas pour 100 000 personnes en Europe. Il est précédé dans plus de la moitié des cas par des symptômes infectieux, et de nombreux germes, bactéries ou virus, se trouvent à son origine : grippe, cytomégalovirus… C’est aussi une complication de certaines vaccinations. Des dizaines de cas de SGB possiblement liés à une infection par Zika sont en cours d’investigation. Des données, concernant 42 patients, ont été analysées par l’équipe du professeur Arnaud Fontanet (unité d’épidémiologie des maladies émergentes à l’Institut Pasteur) pour mieux caractériser les SGB liés au virus Zika. Les résultats devraient être publiés dans les prochaines semaines. Le SGB avait touché 42 patients en Polynésie en 2013.
Cependant c’est le cas de microcéphalie qui inquiète plus particulièrement les autorités sanitaires. En effet 3174 cas de microcéphalie ont étés recensés au Brésil, l’épidémie touchant 684 villes. La malformation est détectable au bout de 6 moins de grossesses. Bien qu’interdit par la loi au Brésil, l’ONU a demandé à ce que les femmes aient le droit d’avorter. On assiste donc à une situation tout aussi alarmante que dramatique pour de nombreuses familles. En France la ministre de la santé Marisol Touraine a conseillé aux femmes enceintes d’éviter de voyager en Amérique et/ou aux Antilles.
Pour le moment, alors que l’OMS met en place des actions de prévention et de lutte contre le virus il n’existe pour le moment aucun vaccin et traitement disponible qui permettent de lutter contre Zika. Le 3 mars 2016 Sanofi Pasteur a annoncé qu’elle allait entamer au printemps des essais précliniques sur l’animal d’un possible vaccin contre le virus Zika. Dans ce cadre, elle a constitué une équipe de plus de 80 spécialistes. Les premiers essais sur l’homme pourraient débuter l’an prochain. Une quinzaine de groupes pharmaceutiques et d’instituts de recherche, comme Sanofi Pasteur, le français Valneva ou l’américain Inovio travaillent actuellement à la recherche d’un vaccin contre le virus, d’après l’OMS. Ces groupes pourront bénéficier d’une information primordial dans la recherche du traitement : le lien entre le virus et la microcéphalie a enfin être pu prouver.
Face à ce fléau mondial l’OMS à rapidement réagi afin d’apprécier au mieux la situation et la garder sous contrôle dans l’espoir d’éviter de plus amples ravages. Pourtant les craintes et peurs de Zika sont encore vives, et plus particulièrement au Brésil qui en plus de faire face à des difficultés politique va accueillir les Jeux Olympiques cet été. Dans l’attente d’un éventuel vaccin le virus continue à se propager rapidement et sa présence ne situe plus qu’à un seul continent.
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