Réalisme/naturalisme
Par Junecooper • 9 Novembre 2017 • 1 373 Mots (6 Pages) • 474 Vues
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- On remarque qu'une masse est représentée, sans qu'aucun personnage ne soit mi en valeur. Cependant, on peut distinguer le clergé d'un côté, les habitants du village de l'autre
- Les détails triviaux :
*Un chien (errant?) est mi au premier plan : détail trivial qui accentue le réel
*Un trou béant au premier plan : détail trivial. Courbet représente la mort de cette façon sordide là, sans voiler la face de la mort.
*Personnages en train de se moucher : pas d’embellissement, action de tous les jours
- C'est un tableau à échelle 1 (taille humaine) qui appuie donc sur le réel puisque le spectateur a l'impression de voir de vraies personnes devant lui, qui font sa taille. On a donné de la grandeur à une scène quotidienne et banale alors que ce format est généralement réservé pour des événements importantes.
- Les personnages ont des expressions de visage toutes différentes mais leurs traits sont très travaillés. Ils sont tous tournés dans des directions différentes. Ils ne posent pas, ils sont pris sur le vif. Aucun ne regarde le peintre. Tout cela = effet de naturel. Les peintres réalistes saisissent un moment à l'image d'une photographie, les sujets ne sont pas figés, idée de mvm
- Il y a beaucoup de détails très minutieux (plis des vêtements, texture de la terre, carnation de la peau…) = effet de réel
- Ornans est le village natal de Courbet, et les gens représentés dessus ont véritablement existé. Il y a tout son village avec les différentes catégories sociales (maire, notables, …)
- Autre tableau du même peintre : L'origine du monde (1806 – Musée d'Orsay)
Tableau réaliste, qui a beaucoup choqué car il représente la femme d'une façon jamais vue auparavant puisque dans la peinture académique on accentue les belles formes de la femme, on l'embellit, on l'idéalise. Ici ce n'est pas du tout le cas : elle n'est pas montrée sous un angle sensuel, mais sur un angle choquant, qui ne donne pas envie (légère contre plongée) sa caractéristique première au premier plan, au centre du tableau, son sexe. On ne voit pas sa tête, posture pas très distinguée (jambes écartées), on n'a pas cherché à l'idéaliser : peau flasque, carnation de la peau irrégulière, position, pilosité (détail trivial). La représentation des origines du monde est ici très rationaliste, sans poésie comme peuvent le faire la religion ou la mythologie.
- Les repasseuses, Degas (1884)
Degas = peintre de la rue : il se balade et saisit sur le vif des mouvements. Il utilise des pastels (=réalisme)
Réaliste :
-Scène de travail de la vie quotidienne
-Elle ne pose pas, elle est dans une posture spontanée, prise dans un mvm (en train de bâiller)
-Détail trivial de la bouteille de vin renvoie à réalité du milieu ouvrier de cette époque (ouvriers peu payés, travaillant bcp = plongée dans l'alcoolisme)
-Peinture faite par petits coups de pinceau qui rendent les détails (plis des vêtements…)
-Femmes pas embellies, montrées telles qu'elles sont
-Postures différentes (une femme en train de travailler dur, l'autre en train de se détendre = effet de naturalisme)
-Vêtements (tablier, châle, ...)
-Couleurs en demi-teintes
- Les raboteurs de Parquet, Caillebotte (1875)
Réaliste :
-Hommes en train de travailler, en mouvements
-Outils de travail (rabot), technique de travail, dureté du travail (à genoux, accroupis, au sol), détails des copeaux de parquet
-Bouteille de vin spécifique au milieu ouvriers
-Deux personnages en train de parler = spontanéité, pas de pose pour le peintre
-Lumière qui met en valeur le parquet, la carrure des ouvriers
-Couleurs en demi-teintes
Conclusion sur la peinture réaliste : Les peintres réalistes montrent le monde tel qu'il est, sans chercher à l'idéaliser
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