Qu'est ce que l'auteur cherche-t-il à démontrer et comment ?
Par Junecooper • 16 Février 2018 • 982 Mots (4 Pages) • 482 Vues
...
II. a) Jean de Léry compare le cannibalisme des Européens à celui des sauvages : pour lui il est bien plus horrible. Il indique que les usuriers font part d'un cannibalisme subtile et sournois. Il utilise par ailleurs une longue métaphore des lignes 138 à 141 : il compare ces derniers des animaux sanguinaires qui jouissent de la mort lente de leurs faibles proies. (« sucent le sang et la moelle » etc)
b) Il prend pour exemples les massacres qui ont eu lieu en France durant la 2nde guerre de religion et dont il a été témoin. Pour lui ils sont d'une barbarie sans nom, sans but, sans explications. Il n'hésite pas employer un vocabulaire qui terrifie le lecteur, le champ lexical de la mort et la cruauté est très présent des lignes 142 à 163 : « sanglante » ; « horribles » ; « barbare » ; « cruelle » ; « meurtriés » ; « enfers » ; « horreur ; « massacré » ; « découpèrent » ; « cœur en pièces » ; « rage »... Ils qualifient les Européens par ailleurs de « meurtriers fous furieux » l.152, de chiens qui assouvissent leur rage (l.159) pour montrer qu'ils ne réfléchissent pas et qu'ils assouvissent leur haine comme des bêtes.
c) Jean de Léry utilise une construction et des termes réfléchis pour mettre en avant sa thèse avec un nombre de métaphores (« comme des chiens » l.159) et de questions rhétoriques (« Les foies, les cœurs … ne furent-ils pas mangés par les meurtriers ? » l.151/153) pour amener le lecteur à se rendre compte que les Européens sont des cannibales eux aussi (« il y en a de semblables voire de plus détestables et pires au milieu de nous »l.167 ; « qui se sont plongées dans le sang de leurs parents, voisins et compatriotes » l.169 ; « aussi monstrueuses » l.171) et qu'ils sont bien plus barbares que les dits sauvages.
Jean de Léry cherche à démontrer que le cannibalisme des Tupinambas est un rite ancestrale codifié, justifié et légitime. Il se sert de l'emploi de connecteurs logiques pour minimiser les actes des Indiens. Il compare les Indiens aux Européens pour monter que ces derniers sont des cannibales eux aussi mais qu'ils sont bien pires puisqu'ils sont sournois, cruels et font preuve d'une barbarie animale sans nom. Il met en valeur son argumentation de part la construction de son texte et l'emploi de figures de style.
...