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- La légitimité du pouvoir de l’Etat

Max Weber, nous propose dans cet extrait, le point de vue d’une des théories moderne sur le droit et la contrainte, nous allons donc voit ces théories afin d’aborder dans de meilleures conditions la spécificité de la pensée de l’auteur allemand.

- Théories modernes du droit et de la contrainte

Pour ces théories, nous pouvons mettre en lumière que le pouvoir et la force sont deux termes très liés. En effet, le pouvoir sera aux mains de celui qui aura réussi à se l’accaparer.

La contrainte étatique est délimitée par un cadre juridique donné par l’Etat.

Il y a plusieurs écrits et donc plusieurs avis sur la source et la finalité de la contrainte. Weber s’inscrivant dans les pensées des théories dites « sociologiques » il est intéressant de les rappeler.

Tout d’abord, les doctrines modernes dites sociologiques admettent la domination des gouvernés par les gouvernants, c’est ce que soutient Léon Duguit, juriste français (1859-1928) en appuyant sur le fait que les gouvernants possèdent la puissance étatique comme l’entends M.Weber « l’Etat consiste en un rapport de domination de l’homme sur l’homme ».

Les doctrines dites sociologiques font parties des théories modernes du droit et de la contrainte au même titre que le positivisme qui émet l’idée que la force de l’Etat réside dans la maitrise des outils qui sont la création et la sanction du droit, le droit serait ainsi existant pour fonder l’Etat et le justifier comme le soutenait Hans Kelsen, juriste austro-américain (1881-1973).

Les théories modernes sont aussi marquées par les théories marxistes et anarchistes.

En effet les théories marxistes, soutenue par Karl Marx (1818-1883) et Friedrich Engels (1820-1895), émettent l’idée que l’Etat n’est qu’un simple outil à la disposition des bourgeois pour dominer les classes dites « laborieuses » et que l’Etat doit se substituer pour laisser place à un consentement et une paix politique. Donc l’Etat n’a pas un rôle clef dans la pensée Marxiste.

Cette théorie marxiste s’est vue s’opposer aux anarchistes, beaucoup plus radicaux. En effet, ces derniers pensent que l’Etat est purement mauvais et d’une grande inutilité car l’anarchie est par définition une « organisation libre et autonome de toutes unités ou parties séparées » selon Mikhail Bakounine, théorie russe de l’anarchisme (1814-1876).

Ainsi, Max Weber s’inscrit dans les théories dites « sociologiques » soutenues par le français Léon Duguit et Georges Scelle. Cependant il appuie sur un aspect nouveau non évoqué par les théories précédemment citées. : Cette notion est celle de la légitimité.

- La question de la domination par le pouvoir : un pilier pour l’Etat selon Weber

Pour Max Weber, le pouvoir politique peut être appréhendée comme la domination exercée par un individu ou un groupe d’individu dans une société afin de l’organiser « l’ensemble des efforts que l’on a fait en vue de participer au pouvoir ou d’influencer la répartition du pouvoir ».

Pour lui le pouvoir peut etre d’une part une dictature c’est à dire à l’encontre de la volonté du peuple et d’une autre part il peut etre une démocratie, un pouvoir par le peuple et pour le peuple.

L’idée de violence légitime admet que la violence est reconnue comme légitime dans le sens de l’intérêt général. Cette dernière peut poser un cadre, car les principes tels que la loi du plus fort ou chacun pour soi primeraient sur l’équilibre, ainsi les plus forts domineraient les plus faibles car « l’Etat consiste en un rapport de domination de l’homme sur l’homme » il faut donc trouver l’équilibre.

C’est que l’on retrouve dans les théories du contrat social avec Hobbes(1588-1679) pour qui « l’homme est un loup pour l’homme » (1651), d’où émane une acceptation collective de la violence légitime par un groupe nommé « autorité ». D’un autre coté Jean-Jacques Rousseau, en 1762, pense qu’il faut que chaque individu doit se placer sous l’autorité de la volonté général. Locke, quant à lui prône la présence d’un arbitre pour cadre l’homme car ce dernier est bon naturellement mais il tend à se dégrader.

Max weber, avance que « l’Etat ne peut donc exister qu’à la condition que les hommes dominés se soumettent à l’autorité revendiqué chaque par les dominateurs ». En effet, l’allemand établit qu’il y’a bien une domination et un rapport dominé/dominant. Maw Weber distingue alors trois types de domination selon l’auteur : La domination traditionnelle où le chef à le rôle de dirigeant de part ses origines et filiations divines, il y a une soumission au chef qui est le médiateur entre le ciel et la terre. Dans un autre registre, le sociologue conceptualise une domination charismatique selon lequel un individu va être anormalement adoré de part son comportement, son attitude : il est donc considéré comme un chef ( on peut rapport ce phénomène sous la Veme republique avec le personnage providentiel en politique). Enfin, il distingue une troisième domination dite « légale-rationnelle » qui consiste à désigner un chef en se basant sur ses compétences, il peut donc manquer de charisme.

Il justifie ces trois types domination en expliquant que l’Etat n’a pas lieu d’etre sans un rapport de soumission dominés et dominateurs « l’Etat ne peut donc exister qu’à la condition que les hommes dominés se soumettent », la soumission d’un individu est donc primordiale à survie de l’Etat et cest en cela que la violence et la contrainte est légitime.

Il termine son propos en ouvrant sur les modalités de la contrainte par la force légitime « sur quelles justifications internes cette domination s’appuie t-elle ? » , en somme de quels outils l’Etat dispose pour assurer sa violence et contrainte légitime .