Le Beau selon Hippias.

...

[pic 13]

○ Beau = « Affaire de goût » : on ne discute pas des goûts et des couleurs

[pic 14]

Thèse subjectiviste (relativisme esthétique)

BEAU = relatif → apprécier le beau ce n’est pas le connaître car il n’y a pas de concept du beau, il n’est pas universel : c’est un plaisir sensible subjectif

[pic 15]

Hume (empiriste) : De la norme du goût, 1957

- Beauté = relatif au jugement du moi ➔ subjectivité du beau : uniquement la subjectivité de la nature humaine saisie dans la particularité du sujet individuel. « la beauté n’est pas une qualité inhérente aux choses elles-mm, elle existe seulement dans l’esprit qui la contemple, et chaque esprit perçoit une beauté différente »

- Beauté = purement sensible, elle repose sur le plaisir esthétique : le plaisir du beau renvoie au sujet qu’il l’éprouve ; beau = sensation « le plaisir et la douleur ne sont donc pas seulement les compagnons nécessaires de la beauté et de la laideur, ils en constituent l’essence même »

Le beau n’exprime pas une qualité des choses, il est une qualité sensible.[pic 16]

Kant : Critique de la faculté de juger, 1790

- Refuse de s’enfermer entre les deux alternatives du beau (objectif//subjectif) ➔ pas de concept du beau : le plaisir esthétique = droit universel, non différent d’un esprit à l’autre

Le plaisir du beau ne se déduit pas d’un concept mais il ne résulte pas non plus d’une sensation agréable différente selon les individus.

THESE : « Est beau ce qui plaît universellement sans concept »

- Satisfaction esthétique : vaut pour tout sujet, est communicable (≠ sensation agréable : singulière/consommatrice)

- Agréable = plaisir solitaire ≠ plaisir esthétique. ➔ Sensation ne peut ‘‘rendre raison’’ du beau.Jugement esthétique ≠ jugement de connaissance (sophia) ➔ La raison ne peut rendre raison du beau.

La beauté est indéfinissable et indémontrable

[pic 17]

Chez les Grecs : le beau n’est pas nécessairement l’art (ex : la nature, la technique, les lois, organisation ordonnée de la cité) mais l’art a affaire avec la beauté ➔ pas de réciprocité

(Pour Platon : beau = indépendant de l’art / art = dans la dépendance du beau ➔ L’art doit représenter le beau naturel)

[pic 18]

Dans le modèle classique, la création artistique n’a pas autant d’importance qu’aujourd’hui

19ème siècle & Hegel : Dans Esthétique, Hegel inaugure l’esthétique romantique et affirme l’identité du beau avec l’art. Selon lui, seul l’art peut être dit beau car la beauté est d’essence spirituelle (l’esprit est libre et spontanée ≠ nature inanimée et vivante qui est mécanisme)

Nature ni belle ni laide ➔ assimilation beau esthétique/l’art = dévalorisation de la nature[pic 19]

[pic 20]

L’art est l’expression la plus haute et la plus adéquate du beau

Mouvement littéraire romantique & Baudelaire : L’art peut représenter autre chose que la beauté (le laid, l’étrange, le difforme) ➔ La beauté n’est pas le critère de l’œuvre d’art

Qu’est ce qui permet alors de reconnaître une œuvre d’art ?

[pic 21]

Œuvre d’art = 1 seul exemplaire, unique et irremplaçable ➔ style = identité esthétique

Mort de l’art = (≠ la laideur) production en série d’un objet ; la banalité

[pic 22]

Œuvre d’art = ne sert qu’à être elle-même (≠ sens d’un objet technique / utilité)

L’art n’est pas sans visée; il est au service de 2 finalités (finalités individuel et le sentiment de transcendance : sans but et gratuites)

Une œuvre d’art est le produit d’un travail destiné à la sensibilité, dans lequel le style vaut pour lui-même.

[pic 23]

(Thèse de Bergson) L’art =révèle l’individualité de nos vécus ; uniques et irremplaçables

Il est incommensurable. Art = refus de généralisation (≠ Homo Faber) : « voir pour voir »

➔ Il enlève la vision utilitaire pour plonger dans la réalité elle-même

[pic 24]

(Thèse de Malraux) désigne tout ce qui s’écarte de la banalité quotidienne naturelle

ou humaine

→ La quête de la beauté n’est pas la seule fin de l’art. L’art doit nous troubler et nous déstabiliser de la réalité : la vision désintéressée de l’artiste nous montre la réalité telle qu’elle est. L’artiste nous apprend à « voir pour voir » et à contempler les mystères de la vie de l’intérieur sans toutes les impuretés de la perception ordinaire et utilitaire

CARVALHO Océane TL