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Casinos du Québec

Par   •  8 Mai 2018  •  4 551 Mots (19 Pages)  •  436 Vues

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Si nous regardons rapidement la SCQ, nous pouvons la placer dans l'industrie des jeux de hasard, mais cela serait une représentation très simpliste de sa situation réelle. Certes, la SCQ a comme principale activité l'offre de jeux de hasard de part ses quatre casinos et de son site internet dédié au jeux en ligne, mais elle fait également partie du domaine de l'hébergement et de la restauration avec son offre de différents restaurants dans chacun de ses quatre établissements, ainsi que deux hôtels de hautes qualités présents au Lac-Leamy (Hilton Lac-Leamy) et dans Charlevoix (Fairmont Le Manoir Richelieu). Nous pouvons également ajouter toutes les offres de spectacles que les différents casinos de la société peuvent offrir, les plaçant dans le domaine des arts et spectacles Ces offres périphériques viennent compléter son offre principale pour ainsi contribuer à faire en sorte que les clients, visitant l'une de leur installation, puissent demeurer sur le même site pour satisfaire touts leurs besoins. Donc, si nous prenons le temps de regarder tout ce que la SCQ offre, elle fait parti de l'industrie du divertissement faisant ainsi face à une panoplie de concurrents différents, dans chaque domaine où elle se retrouve, plus ou moins directs.

L'environnement et la concurrence

La société des casinos du Québec, comme son nom l'indique, fait partie de la société québecoise et comme filiale d'une société d'état (Loto-Québec) son actionnaire est le gouvernement, donc par ricochet la population québecoise. En tant que tel, une bonne partie de ses bénéfices est retourné au gouvernement du Québec sous forme de dividendes. Ces dernières, bien qu'encore importante, ont diminué dans les dernières années car la situation économique actuelle au Québec n'est pas propice à la croissance de l'industrie du jeux d'argent. En effet, la population québecoise en général a vu son pouvoir d'achat diminué : «Si les Québécois déboursent moins pour des jeux de hasard et d’argent, c’est notamment en raison de la situation économique difficile qui sévit depuis quelques années. Le prix de plusieurs produits jugés essentiels a connu une hausse proportionnellement supérieure aux augmentations salariales, laissant ainsi moins d’argent dans les poches des consommateurs […]. Dans ce contexte, il est normal que notre industrie soit touchée.»(Loto-Québec, 2014, p.10) De plus, démographiquement parlant, la SCQ se trouve devant un défi important. En effet, la population québecoise est vieillissante et la clientèle régulière des casinos ne fait pas exception, la SCQ se doit donc d'évoluer dans le temps pour devenir progressivement un endroit plus attrayant pour les nouvelles générations davantage attirés par la technologie, et ainsi tenter de renverser la tendance de la diminution de son achalandage : «Le taux de fréquentation des quatre casinos de Loto-Québec par la population locale a d’ailleurs atteint un creux. Depuis 2007, l’achalandage dans les maisons de jeux de la société d’État par les Québécois n’a jamais cessé de décliner, passant de 21 % à près de 15 % l’an dernier.»(Tourismexpress, 2014) Cependant, il serait fallacieux de prétendre que la baisse d'achalandage n'est qu'un problème générationnelle, car durant cette période le casino de Montréal, le plus gros des quatre casino sous l'égide de la SCQ, était en période de modernisation majeur diminuant ainsi grandement son offre : «[...]pendant un certain temps au Casino de Montréal, 1 000 des 3 000 machines à sous étaient retirées pour la réalisation des travaux. Et malgré les efforts déployés pour atténuer les travaux, certains clients ont préféré ne pas fréquenter les établissements à cause des désagréments.»(Tourismexpress, 2014) Ces travaux de modernisation étaient rendus essentielles suite à l'abandon du projet du Bassin Peel et de son association avec le Cirque du Soleil qui avait pour but de concurrencer les plus grands complexes récréotouristique nord-américain. Bien qu'elle fut présente avant, l'abandon de ce projet a démontré l'hostilité d'une partie de la population vis-à-vis tous projets risquant de perturber à leurs yeux l'équilibre écologique ou sociale du Québec. Cela n'est pas négatif en soi, car toutes sociétés démocratiques se doit d'avoir des groupes de pressions. Cependant, le gouvernement en place doit agir pour le bien être de la population en général et non seulement pour une fraction de cette dernière, cela démontre un manque de volonté politique et d'une certaine forme d'hypocrisie. Effectivement, nous refusons un grand projet pouvant contribuer à toute la population québecoise en générant probablement des dividendes supplémentaires, mais de l'autre nous tolérons diverses formes de jeux d'argent illégales sur le territoire québecois et qui ne rapportent rien à la collectivité québecoise. Bref, la situation politique et sociale québecoise force la SCQ a être très prudente dans sa sélection de stratégies, car elle est constamment sous surveillance. Nous devons, par contre souligner, qu'elle a obtenu de la part du gouvernement «[des]allègements législatifs relatifs à la certification des machines à sou (laboratoires externes) et des tables de jeu» (Poisson, 2013) Ces allègements ont permis à la SCQ de pouvoir faire certifier leurs nouveautés par la régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) beaucoup plus rapidement qu'elle ne le pouvait auparavant. La RACJ est l'organisme gouvernementale responsable de contrôler le bon fonctionnement des casinos.

La SCQ comme nous l'avons vu précédemment fait partie de l'industrie du divertissement dans son ensemble, ce faisant elle à une panoplie de concurrents directs et indirects. Premièrement, il faut regarder les concurrents qui sont les plus menaçants pour la SCQ, c'est-à-dire les autres casinotiers du continent américain. De ce côté , il y a eu une «croissance remarquable des casinos en Amérique du Nord (passage de 14 maisons de jeu en Amérique du nord en 1993 à 60 en 2005).»(Poisson, 2013) Ce nombre ne cesse de croître d'année en année, il y a d'ailleurs une «poursuite de l’accroissement de la concurrence immédiate : 77 maisons de jeu en 2010.»(Poisson, 2013) Évidemment, la concurrence la plus féroce vient des autres casinos situés dans les provinces des maritimes et de l'Ontario, ainsi que ceux situés dans les États situés au nord-est des États-Unis (Connecticut, New York, Pennsylvanie, Maine etc...). Pourquoi? Tout simplement parce que la clientèle principale de

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