Analyse de situation

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mêmes sous-vêtements. Monsieur C m’a alors répondu que oui, qu’ils étaient propres et qu’il pouvait resservir. L’aide-soignante s’est alors affirmé en exigeant que Monsieur C change de sous-vêtements. J’ai alors changé ses sous-vêtements et je lui ai remis ses vêtements de la semaine. Je l’ai ensuite raccompagné dans son fauteuil dans le salon afin qu’il puisse regarder la télé comme il me l’avait demandé. Je suis ensuite retourné dans la salle de bain afin de me laver les mains au robinet, il n’y avait pas de papier essuie-tout comme souvent, j’ai alors simplement bien égoutté mes mains et les ai laissé sécher d’elles-mêmes. Une fois sorti de la maison j’ai directement mis du gel hydroalcoolique sur mes mains et j’ai continué la tournée.

En structure hospitalière on obverse des règles d’hygiène, comme la désinfection et/ou la stérilisation du matériel. Dans une structure hospitalière un ASH (agent des services hospitaliers) est également intégré dans une équipe opérationnelle d’hygiène. On observe un circuit du linge hospitalier, le linge propre et le linge sale figurent aujourd’hui parmi les principaux vecteurs des infections, c’est un support idéal pour la prolifération des germes. Cela permet d’éliminer les organismes pathogènes et ainsi d’éviter leur transmission à d’autres malades, personnels et environnement. Il y a également une désinfection des tables ou chariots utilisés pour poser le matériel qui va servir pendant le soin. Un lavage des mains avec du savon et de l’eau est pour finir nécessaire pour enlever la flore transitoire ainsi qu’une désinfection grâce à une solution hydroalcoolique afin d’enlever la flore résidante. La désinfection des mains avec une solution hydroalcoolique doit être fait avant et après un soin ainsi qu’auprès de malade contagieux. Une bonne hygiène des mains permet de diminuer les risques d’infections nosocomiales, c’est-à-dire une maladie que l’on n’avait pas avant d’entrer dans un service et que l’on va donc développer pendant son séjour.

En 2012 c’est près de 7% des patients en hospitalisation à domicile qui présentent une affection nosocomiale dû à un manque de précaution du personnel soignant.

Ici dans cette situation ce qui me dérange c’est que nous nous sommes servis d’un gant utilisé pour la petite toilette la veille ainsi que d’une serviette qui avait précédemment servie. La table où j’ai posé mes affaires était souillée, elle n’avait pas été antérieurement désinfectée alors que j’y ai posé des affaires comme un rasoir ou un appareil auditif nécessitant une asepsie acceptable. J’ai également posé sur le sol souillé les vêtements de Monsieur C que je lui ai par la suite remis.

Dans une telle situation j’ai demandé à l’aide-soignante comment essayer de faire pour réaliser le soin dans de meilleures condition d’hygiène.

Elle n’a pas su me répondre et m’a expliqué qu’à domicile les conditions de travail des aides-soignantes sont parfois compliquées par le manque d’hygiène. Elle m’a expliqué que dans de telles situations où le dialogue est impossible, que le patient reste sur ses positions c’est à nous de nous débrouiller comme on peut afin de pouvoir avoir un minimum d’hygiène. Elle m’a aussi expliqué que certaine fois elle échangeait dans le dos du patient, le gant de toilette usagé par un propre.

J’ai par la suite demandé à d’autres aides-soignantes du service comment faire dans de telles situations. Elles m’ont expliqué qu’à domicile il fallait s’adapter, que le patient était roi et que donc il fallait faire comme il voulait. Mais qu’il fallait quand même insister et négocier à certains moments.

J’ai de plus demandé à l’infirmière cadre du service comment faire un soin quand les règles d’hygiènes ne sont pas optimales, et elle m’a expliqué que pour un soin infirmier nécessitant une asepsie rigoureuse, l’infirmier avait le droit de refuser de faire le soin. En effet s’il y avait des complications infectieuses à venir suite à ce soin il pourrait être reproché à l’infirmier d’avoir mal fait son travail.

Je me suis par la suite renseigné pour savoir comment réagir et grâce à des revues de santé ainsi qu’internet j’ai découvert que les infirmiers pouvaient se référer à un guide (SF2H société française d’hygiène hospitalière) indiquant les mesures à prendre pour prévenir les risques infections dans les soins à domicile.

Pour conclure je peux dire que je pense être capable de réagir dans une situation semblable dans le futur. J’ai appris grâce aux personnels du service ainsi que mes recherches et mon expérience avec ce stage que chaque situation de soins est différente. Qu’il faut savoir s’adapter à chaque patient et situation, savoir aller à l’essentiel ainsi que savoir négocier afin de réaliser un soin dans les meilleures conditions d’hygiène.