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Analyse de situation

Par   •  22 Novembre 2018  •  1 698 Mots (7 Pages)  •  603 Vues

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Je l’informe que je vais rincer la plaie à l’aide du sérum physiologique. D’une main, avec la pince de précision je prélève une compresse que je trempe dans le sérum physiologique, de l’autre main, à l’aide de la pince Kocher je récupère la compresse. La pince de précision reste dans le set de pansement. La pince Kocher va auprès du patient. Je passe un coup autour de plaie et jette la compresse dans la poubelle DASRIA. Je réitère à trois reprises pour enlever la Bétadine® dermique. Je préviens ma patiente que je vais exercer une pression au-dessus de la plaie. Elle me dit que ces gestes là lui font moins mal que précédemment. Je lui dis que c’est normal en lui expliquant que dans le geste précédent j’irriguais directement la plaie. Je l’informe que je vais maintenant sécher la plaie. A l’aide de mes deux pinces, je réceptionne une compresse sèche et passe au-dessus de la plaie. Je réitère à deux reprises.

J’informe ma patiente que ce qui va suivre risque d’être douloureux car il faut que je glisse la mèche directement dans sa plaie. Je lui dis de me dire si c’est trop douloureux. J’ouvre l’opercule de la mèche et à l’aide de la pince de précision je la prélève puis la glisse dans la plaie de ma patiente. Pendant qu’à l’aide de la pince de précision j’insère la mèche sous la peau, Mme K exprime son inconfort par un « aïe ». Elle me dit que là cela lui fait mal. Je lui propose d’aller lui chercher le Doliprane® de ce matin. Elle ne répond pas. Je lui répète « le doliprane de ce matin ». Elle me répond qu’elle n’en a pas pris. Je lui souris et lui répond que je sais bien qu’elle n’en a pas pris et lui propose de lui en chercher maintenant. Elle me dit qu’elle prendra celui de midi. Je lui dis qu’elle est courageuse. Une fois la mèche posée je couvre la plaie méchée d’un pansement Sylaplaie® et entreprend de jeter mon matériel. Ce qui a été en contact avec la plaie du patient dans la poubelle DASRIA, le reste dans la poubelle DAOM. Je demande à Mme K si ça va, si ça a été en lui disant que je sais que cela a été un peu douloureux. Elle me dit que ça va. Je lui demande si elle veut retourner au fauteuil. Elle acquiesce. Je l’accompagne et lui rapproche son adaptable. Je lui dis à plus tard, elle me remercie pour le soin. Je sors avec mon chariot, désactive la présence et pratique une friction hydro-alcoolique. Je retrouve ma tutrice pour lui faire les transmissions orales, lui fait part de l’état de la plaie et de la douleur de Mme K, en lui mentionnant qu’elle a refusé de prendre un antalgique, qu’elle attendrait ceux du déjeuner. Je finis en nettoyant mon chariot et en faisant le suivi de la fiche pansement.

Questionnement et analyse : En prenant du recul sur ce soin, j’ai été amenée à me demander ce que j’aurais pu améliorer pour une meilleure prise en charge de la douleur chez ma patiente. J’avais connaissance du caractère invasif de ce soin (l’irrigation au cœur de la plaie et le méchage) et l’inconfort qu’il procurait à ma patiente. Qu’aurais-je pu prévoir en amont pour atténuer le caractère douloureux de mon soin ? Ce qui m’a également interpelé dans cette situation est le paradoxe entre la douleur exprimée par ma patiente et son refus de prendre des antalgiques. Comment persuader ma patiente qu’elle n’a pas à s’imposer des douleurs ? Il m’est apparu également que les antalgiques types Doliprane® ne sont pas appréciés des patients du service, jugés à tort inefficace contre la douleur. Comment convaincre ma patiente que le Doliprane® est performant pour les douleurs modérées ?

La compétence 4, mettre en œuvre des actions à visée diagnostique ou thérapeutique et la compétence 6, communiquer et conduire une relation dans un contexte de soin se raccrochent à ma situation de soins.

Auto-évaluation : La principale difficulté pour moi lors de ce soin a été de gérer le caractère douloureux de l’acte invasif que j’accomplissais. J’ai manqué d’organisation avant de réaliser mon soin. Je savais que l’irrigation et le méchage était source d’inconfort et de douleur pour ma patiente et j’ai manqué d’anticiper cette algie. Il aurait été bien pensé d’avoir les deux gélules de Doliprane® de ma patiente sur mon chariot pour pouvoir insister à leur bonne prise et avoir une action sur la douleur de ma patiente. J’ai également réalisé après soin, en remplissant la fiche pansement de ma patiente, que de la morphine lui avait été prescrite pour la réfection du pansement en cas de très forte douleur. Après consultation auprès de l’infirmière le cas ne s’appliquait pas ici, mais il soutient le caractère douloureux de cette plaie. Ma patiente est douloureuse depuis plusieurs semaines à cet endroit, et une appréhension de sa part s’est installée. Une bonne communication aurait été mon alliée. Echanger autour de ses craintes et anticipations avant le soin auraient pu me permettre de mieux me préparer.

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