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Analyse de situation

Par   •  1 Octobre 2018  •  2 595 Mots (11 Pages)  •  490 Vues

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L'animatrice apprend qu'il ne faut pas avoir de préjugé ; même si un résident est en train d'avoir un comportement inadéquat, il peut être en partie lucide et pouvoir répondre à une question correctement. Carine, à un moment donné, a un doute concernant l’occupation des personnes âgées atteintes de la maladie par rapport à leur comportement qui parfois est un peu difficile à gérer. Mais l’amour peut être plus fort que la maladie. Avec la maladie d'Alzheimer, l’animatrice constate que chez ces personnes, il n'y a plus de moral, plus de code juste de la sincérité, parfois crue. L'animatrice remarque lors d'un atelier qu'un résident peut être tout simplement heureux en voyant son proche joyeux, le respect que doit avoir une animatrice envers les proches même si ces derniers sont liés au résident par intérêt. Les aides-soignantes sont également très bien placées pour faire de l'animation pendant leurs soins puisqu'elle passe beaucoup de temps avec les résidents. L'institutionnalisation constitue un traumatisme pour les résidents mais également pour les proches. L'objectif d'une animatrice est que le résident trouve toujours de l'intérêt à la vie même si celui-ci est basé sur des illusions.

- Présentation de deux concepts

Les deux concepts que nous avons repérés dans l’ouvrage sont la dépendance et la bientraitance.

Dépendance :

« Il est indispensable de permettre à chacun de conserver une vie sociale »(p.10) et ce à travers l'animation même si elle « est fragilisée par la grande perte d'autonomie »(p.10 et 11). Selon l'auteur, les personnes dépendantes ont besoin d'une aide extérieure pour maintenir des relations sociales et exister en tant qu'individu.

Lors de l'atelier cuisine, « les résidents sont autour de la table, prêts m'aider à combler une lacune qui m'empêcherait d'être une bonne épouse digne de ce nom »(p.59), « la conversation s'anime et les patates s'épluchent gaiement »(p.59).

Ou encore, lors de chaque atelier élections présidentielles, l'animatrice informe les résidents que le général de Gaulle n'est plus au pouvoir. Cette annonce provoque la consternation des résidents et ils se mettent à réfléchir, à murmurer entre eux puis à exprimer leur opinion.

Ainsi, les animations permettent aux personnes dépendantes de participer à une même activité et de pouvoir échanger avec d'autres résidents.

L'animatrice aborde également le concept de la dépendance de façon indirecte. Lorsque M. Chevalier devient la cible du don d'excrément de Mme Rivière, il est incapable de réagir.

« Mme Rivière vient d'alpaguer Mr Chevalier qui ne réagit pas. Peu importe, elle lui tend quelque chose dont elle veut ostensiblement se débarrasser. C'est coulant et marron et je mets un temps avant de l'identifier. Une puissante odeur me met sur la voie »(p.128). Après avoir été appelé par l'animatrice, l'aide-soignante prend rapidement en main la situation ; « En deux secondes, Régine jauge la situation, attrape une paire de gants et se précipite sur Mme Rivière. D'autorité elle lui essuie les mains et lui fait prendre le chemin de sa chambre pour la doucher »(p.129).

Nous pouvons retrouver une forme de dépendance dans ce passage puisque sans l'aide de la soignante Mr Chevalier se serait retrouvé souillé. La situation aurait pu également dégénérer et créer une crise d'angoisse générale puisqu'elle se déroule dans la tisanerie.

L'unité d'enseignement qui est en lien avec le concept est l'UE5.1 : Accompagnement dans la réalisation des soins quotidiens.

La dépendance se définit par le « fait pour une personne ou un groupe de personnes de dépendre de quelqu'un d'autre ou de quelque chose »[4]. « La dépendance évoque un état de besoin […], une incapacité physique ou psychique » et « nécessite l'aide d'autrui [...] »[5].

La vision de l'auteur se rapproche de la définition théorique. L'auteur met en avant la notion du devoir de répondre au besoin de ces personnes en perte d'autonomie.

La bientraitance :

D’après l’auteur l’animation a un bienfait pour les résidents car certaines animations permettent à chaque individu de montrer ces talents comme par exemple une dame qui ne parlait pas, ne faisait pratiquement plus rien lors de l’atelier peinture elle a pris son pinceau et commença à peindre comme si elle avait fait de la peinture toute sa vie. En effet, le secret de la réussite d’un atelier d’animation est tout simplement « d’avoir envie »(p.26 ).

L’auteur n’exprime pas sa vision de la bientraitance mais ce sont par ses réactions, actions et pensées qu’elle témoigne de son attitude de bientraitance. Par exemple, nous pouvons retrouver une forme de bientraitance dans le sourire qu’elle porte toute la journée : « c’est de la communication de ce sourire que se créera l’alchimie qui rendra les gens heureux ou pas »(p.54). Elle évoque également le but d’une animation et par ce biais la bientraitance des personnes : « Peu importe le moyen l’essentiel de notre mission est que le patient trouve de l’intérêt à la vie » (p.146)

L’UE qui est en lien avec ce concept est l’UE 6.1 : méthode de travail et TIC.

Selon le petit Larousse (1-2). Traiter, du latin tractare signifie agir de telle manière envers quelqu’un mais aussi soigner, par une médication appropriée, partie qui entre dans notre champs d’actions. C’est également appliquer, donner un qualificatif péjoratif à…, à exposer verbalement ou par écrit, régler les conditions d’un marché, d’une affaire, soumettre une matière première, une substance…à diverses opérations susceptibles de la transformer, prendre pour objet d’étude, avoir pour sujet et enfin, négocier, conclure un accord.

Bientraiter serait donc bien soigner, bien étudier et par extrapolation, bien prendre l’autre en charge, être dans le soin avec toutes les valeurs morales et éthiques que cela implique.

C’est donc « rechercher activement des moyens permettant de ne pas laisser envahir par le découragement provoqué par la complexité des situations de maltraitances. »

La bientraitance est une notion positive,

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