Analyse comparative de la main-d'oeuvre vieillissante
Par Christopher • 6 Mai 2018 • 3 553 Mots (15 Pages) • 801 Vues
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vieillissants au travail (volontairement). Durant les années 1970, les politiques visant un maintien en activité des salariés vieillissants ont instauré des dispositifs tels qu’un quota de 6 % d’employés âgés dans les entreprises et des subventions pour stimuler l’embauche des employés de 55 ans et plus . Depuis 1990, les politiques visent la promotion d’embauche des employés de 55 ans et plus, la mise en place de débouchés qui leur sont adaptés ainsi que la promotion de la formation et le recyclage de ces travailleurs vieillissants. Ces politiques ont aussi instauré la Loi sur le développement des qualifications et des aptitudes professionnelles. Ce qui fait que la formation permanente des 45 ans et plus à un rôle très important.
Deux types de programme public ont aussi été mis en place. Un programme a été aménagé durant les années 1980, il s’agit des centres Silver Human Ressource Centers. Le programme a comme mission de trouver des emplois pour les retraités. Il s’agit de deux types d’emploi : les petits travaux et les travaux qualifiés. Le deuxième programme est le programme Challenge Again pour l’emploi et la formation. Mis en place en 2006, il a comme mission de stimuler l’emploi des catégories de salariés qui subissent le plus de précarité ainsi que dynamiser les banques des ressources humaines. Il vise à réinsérer des catégories de salariés dans l’économie et ainsi réduire les inégalités qui existent dans le marché du travail. De plus, il fait en sorte que les employeurs sont tenus de conserver leurs employés de 60 ans et plus dans leurs postes (si les employés le désirent). Les employeurs doivent donc offrir un nouveau contrat de travail qui s’étend jusqu’à 63 ans. Ce programme a aussi mis en place des mesures visant le reclassement des travailleurs âgés. Mais avant tout, sa mission principale est la formation des travailleurs de tous les âges.
L’analyse de la situation japonaise
La situation des travailleurs âgés au Japon est directement liée aux politiques et programmes destinés à ces travailleurs, mais aussi à la culture du travail qui règne dans ce pays. Les réformes du système de retraite japonais ont fait en sorte d’augmenter le taux d’emploi chez les 55 à 64 ans. Ce taux est passé de 60.2 % en 1986 à 66.3 % en 2008 . Donc, on peut aussi expliquer ce fort taux d’emploi en fonction des réformes de politique au Japon, mais aussi en fonction du niveau de vie des personnes âgées et de la culture du travail qui règne au Japon. La culture du dialogue social et du travail fait en sorte de maintenir les salariés vieillissants en emploi. L’importance des représentations et des significations culturelles du rôle du travail pour les Japonais vieillissants fait en sorte que ceux-ci acceptent le cumul-retraite. Ce qui fait en sorte de maintenir les travailleurs vieillissants plus longtemps en emploi et ainsi d’avoir un taux d’emploi des travailleurs âgés élevé.
2. Comparaison de la situation japonaise avec celle des autres pays étudiés dans le cours
La situation des travailleurs âgés au Japon en comparaison avec la tendance générale observée dans les autres pays
L’analyse de l’état de la gestion de la main-d’œuvre vieillissante dans divers pays de l’OCDE ainsi que leur contexte général, met en lumière différentes tendances présentes dans certains pays. La situation en emploi des travailleurs vieillissants au Japon reflète une tendance qui est similaire à plusieurs des pays observés.
Au Japon, le déclin démographique est créé par une espérance de vie qui est en hausse et par un taux de fécondité en baisse. Le Canada, la Finlande, la Belgique, la France, la Suède et les États-Unis ont tous observé une tendance similaire. Ce déclin démographique est donc une tendance qui est similaire pour tous ces pays. Ce qui nous amène à observer qu’au Japon comme dans la majorité des autres pays analysés cette tendance a engendré des menaces importantes pour les finances du système social. De plus, ce déclin démographique fait en sorte que le Japon comme l’ensemble des pays ont de forts risques d’avoir pénurie de leur main-d’œuvre d’ici quelques années.
Le Japon est le premier des pays observés à tenter de contrer les menaces liées à cette tendance. Dès 1970, les pouvoirs publics on mise en place des mesures convoitant le maintien des travailleurs âgés (60 à 64 ans) sur le marché du travail. De plus, il est intéressant de remarquer que le Japon est le seul pays où ces mesures pour maintenir les travailleurs âgés en emploi ont toujours été faites volontairement et non face à une crise apparente. Cette tendance est unique au Japon, car tous les autres pays ont utilisé ces mesures quand ils ont pris conscience de la crise à venir. Le Japon et la Suède sont aussi les seuls pays qui n’ont pas utilisé des dispositifs de retraite anticipée pour écarter les travailleurs vieillissants. Mais bien que le Japon ait été le premier pays à vouloir contrer les effets du déclin démographique, il a dû comme tous les autres pays faire des réformes dans son système de retraite pour que celui-ci soit adapté à la situation actuelle.
Les réformes dans le système de retraites sont une tendance que l’on peut observer pour l’ensemble des pays observés. Par contre, on remarque que certains pays ont procédé plus rapidement à des réformes visant au maintien des travailleurs âgés sur le marché du travail. Comme le Japon, la Suède et la Finlande qui ont eu recours à des réformes durant les années 1990. Mais bien que certains pays ont fait des reformes plus tardivement on peut dire que la tendance générale des réformes pour tous les pays était de changer l’âge de la retraite en la repoussant. Par contre, le Québec, la Belgique et la France semblent être les derniers pays ayant instauré des réformes pour maintenir les travailleurs âgés. En effet au Québec, en Belgique et en France la culture des sorties précoces a été ancrée dans les mentalités jusqu’en 2000 et peu de politiques actives visant le maintien des travailleurs âgés ont été mise en place. Cela explique pourquoi ces deux pays ont de la difficulté à s’extraire de cette culture de la sortie précoce du marché du travail.
L’âge du départ de la retraite est influencé par le facteur économique ainsi que sur la nature d’emploi. Au Japon comme dans l’ensemble des autres pays observé, l’âge de retraite et influencé par le facteur économique, mais aussi par les conditions d’emploi. Une autre tendance générale présente pour tous les pays observés est que les régimes de retraite ont un important impact
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