Philadelphia, Demme

...

[pic 6]

Ghetto de Philadelphie

C’est, également dans cette ville que se tient chaque année le festival international du film gay et lesbienne dit « Philadelphia international Gay and Lesbian Film Festival ».

Au moins 54 des scènes sont largement inspirées de faits réels (selon la conciliation légale). Cette histoire est donc tirée de la vie de Geoffrey Bowers, qui a été licencié du cabinet Baker & McKenzie pour discrimination au niveau du syndrome d'immunodéficience acquise, appelée plus communément SIDA. Il est né le 29 décembre 1933 et mort le 30 septembre 1987 à l'âge de 33 ans. C'était un avocat américain qui a été victime de discrimination professionnelle car il souffrait du SIDA.

Le syndrome d’immunodéficience, plus communément appelé SIDA, est une maladie mortelle qui s’est développée à la fin des années 1970 et est devenue une pandémie internationale. Cette maladie se propage :

- Par voix sexuelle (principal moyen de contagion)

- Par voix sanguine (par les drogués, les transfusés etc.)

- De la mère à l’enfant (par la grossesse, l’accouchement, l’allaitement)

De plus, il n’existe aucun vaccin qui stoppe cette maladie, encore aujourd’hui. C’est à partir de ce moment qu’il y a eu de la prévention, avec notamment le conseil d’utilisation du préservatif. En raison de cette contagion incontestable, l’ONU organise la lutte contre le SIDA une priorité. Cette maladie, à l’époque, est associée aux homosexuels car, à l’apparition de la maladie à la fin des années 1970, beaucoup d’homosexuels étaient touchés, d’après les médecins de New York et de San Francisco. Il était considéré comme le « cancer gay », puis « peste rose » en rapport avec la Seconde Guerre Mondiale ou les homosexuels devaient porter un triangle rose. Ce terme a été vite contesté et remplacé par SIDA.

Dans les années 1980, la maladie n’est que peu connue. Des recherches commencent à se développer et de nombreuses rumeurs circulent sur sa transmission.

C’est entre 1984 et 1987 que l’on découvre que le SIDA se transmet par le sang et par le sexe. Même les hôpitaux ont peur de cette maladie et les malades sont stigmatisés au quotidien, certains hôpitaux rejettent même leurs patients de peur d’être contaminés et d’autres sont même condamnés à mort.

C’est à ce moment qu’il y a eu de nombreuses préventions contre cette maladie, et les associations et les organismes font de la publicité pour l’usage des préservatifs masculins et féminins.

En 1996, l'arrivée de la trithérapie a changé la donne. Composée, comme son nom l'indique, de trois médicaments antirétroviraux, elle permet d'augmenter considérablement l'espérance et la qualité de vie des personnes séropositives. Lorsque le VIH est détecté à temps, le patient peut entamer au moment opportun cette trithérapie. Dans beaucoup de cas, elle réduit si bien le virus qu'il devient indétectable dans le sang. Attention : il est toujours là et l'arrêt du traitement peut entraîner sa prolifération.

Malgré les nombreuses recherches dans ce domaine, il n'existe toujours pas, à l'heure actuelle, de vaccin contre le VIH. La meilleure prévention consiste à avoir des relations sexuelles protégées (port du préservatif), à ne pas utiliser de seringues usagées lorsque l'on est toxicomane et à contacter dans les plus brefs délais un médecin si l'on pense que l'on a eu un contact "à risque". En ce qui concerne la transmission de la mère à l'enfant, si la maman suit un traitement antirétroviral, le risque tombe à 1%.

Résumé du film :

Andrew Beckett est un grand avocat de Philadelphie et travaille dans l’un des plus grands cabinets d'avocats. Tout se passe pour le mieux, il gère de grandes affaires au côté de son patron Charles Wheeler. Mais, le jour où ses associés apprennent qu'Andrew est atteint du sida, il est renvoyé sans ménagement. Andrew décide d’attaquer le cabinet pour licenciement abusif.

Philadelphia est le film culte concernant la discrimination homosexuelle. Nous allons décortiquer scènes par scènes le film et ainsi démontrer l’homophobie, et l’intolérance qu’on certaines personnes vis-à-vis des homosexuels atteints du SIDA. Nous allons analyser les réactions des personnages, leurs préjugés, leurs sentiments face à un homme atteint du SIDA, homosexuel et ainsi démontrer que la discrimination homosexuelle est présente dans la vie de tous les jours, même dans la vie professionnelle. Mais nous allons également se rendre compte que certaines personnes peuvent changer, notamment l’avocat d’Andrew, Joe Miller, homophobe, qui au fur et à mesure, éprouvera de la compassion pour son client. Nous allons essayer de prouver qu’un brillant avocat, qui excelle dans son métier a été licencié abusivement car il était homosexuel et atteint du SIDA

- Analyse du film :