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La cadrage.

Par   •  30 Mai 2018  •  1 829 Mots (8 Pages)  •  405 Vues

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qu’il y a quelques similitudes, ils s’avèrent que tous deux utilisent une palette orange pour la représentation de leurs danseuses, ils utilisent aussi le même procédé d’assombrissement pour donner cette illusion de profondeur.

Après avoir expliqué comment un contexte pouvait amener un certain cadrage nous allons maintenant parlé des différents mouvements et positions que l’on peut retrouver dans les cadrage coupé dans la 2 dimension.

Pour commencer, l’étude de la position des corps semble appropriée. Dans la photographie de Alexey Brodovitch (l’un des plus illustres metteurs en page de la photographie du xxe siècle) du magazine de mode américain Harper’s Bazaar pour lequel il a inventé de 1934 à 1958 des combinaisons originales d’images et de typographies, on retrouve une femme, bras en l’air, vêtue d’une robe longue. Le bas de son corps est coupé au niveau du mollet, sa tête est également coupé au dessus du menton. Cette femme est comme qui dirait courbé ce qui laisse apparaitre une ombre sur sa robe plissée. Brodovitch a alors jouer sur l’habillage de texte pour lui donner une cambrure pour venir s’emboiter parfaitement dans cette partie sombre. On pourrait presque penser que le texte a d’abord été écrit avec cette cambrure et que la photo a été réalisé en suivant en réalisant la même courbe, d’ou se cadrage coupé pour ne garder que l’essentiel.

En revanche, dans le tableau de Gustave Courbet, l’Origine du monde, on remarque une position complètement différente. Pourtant il s’agit également d’une femme coupé au niveau de la tête et des jambes, mais ici totalement nue. Le choix du cadrage qui décale le sexe hors de la zone centrale du tableau évite de placer le spectateur dans la seule position du voyeur. Effet régulièrement observé en peinture, si le sexe avait été parfaitement centré dans le tableau, la composition devenue symétrique aurait nui à ce réalisme et affaibli le sujet principal. La représentation du sexe volontairement décadré par rapport au centre de la toile, permet de ne pas le proposer comme seule intention. L’oeil n’étant pas automatiquement aspiré ou ramené au centre, le sujet complet apparaît: une femme alanguie.

Alors que « les Danseuses vertes » de Degas, comprend plusieurs personnage, mais effectivement une seule danseuse est mise en avant et représentée en entier : les autres sont coupées. Sous l’influence de la photographie, Degas crée un espace pictural décentré et tronqué. Pour lui, la réalité transitoire et incomplète devait être saisie de façon fragmentaire. La fugacité de l’action, quant à elle, est reproduite par les traits rapides de la technique du pastel, que le peintre utilise avec une grande virtuosité.

Pour poursuivre nous pouvons analyser le mouvement, présent même dans la 2D. Pas besoin de vidéo, ni de 3D pour susciter un mouvement. Le mouvement rend un tableau dynamique comme on peut le voit dans l’oeuvre de Manet où les deux personnages du premier plan ont l’air figés. Mais la mer au second plan évoque certaines ondulations. Cela laisse l’impression que le bateau navigue réellement. Dans le bas de la toile Manet coupe brusquement la composition et ne laisse aucune place à une esquisse d’horizon. Le peintre crée un effet d’aplatissement en réduisant la profondeur de champ. La femme est représentée dans une attitude qui n’a rien de naturel. Dans les estampes japonaises les personnages et les objets sont fréquemment coupés par les limites même du tableau. L’oeuvre s’articule autour du contraste entre l’étendu bleue de l’eau, le marron de la barque et les deux personnages. Le cadrage rapproché, et en légère plongée, isole les deux personnages sur l’eau, en effaçant le paysage de l’arrière-plan. Il coupe le canot pour montrer que sa partie arrière.

Au contraire avec l’oeuvre « Bal au moulin rouge » c’est l’un des personnage qui créé un mouvement. Dans ce grand tableau de 1890, on remarque le cadrage "photographique" très innovant, qui donne la profondeur de la salle. En effet les personnage du second plan au milieu, semble danser et s’amuser alors que les personnage du premier plan ont l’ai immobiles.

Tout comme la peinture de Degas « Danseuse basculant » ou une jeune danseuse est en plein mouvement de danse. C’est la seule danseuse a être représentée en entier : les autres sont coupées, leurs silhouettes étant laissées à l’interprétation du spectateur. Sous l’influence de la photographie et des gravures japonaises, Degas crée un espace pictural décentré et tronqué. Pour lui, la réalité transitoire et incomplète devait être saisie de façon fragmentaire. La fugacité de l’action, quant à elle, est reproduite par les traits rapides de la technique du pastel, que le peintre utilise avec une grande virtuosité.

Mais la vidéo reste le meilleur médium pour représenter des mouvements, comme on peut le voir par exemple dans le clip vidéo de Clean Bandit, « Stronger » ou le cadrage est en 180° ce qui nous fait ressentir le mouvement de la camera sans mouvement de l’objet ou de la personne.

On peut donc en conclure que le pouvoir du cadrage coupé se traduit par le contexte avec ses moments et ses émotions retranscrites mais aussi par le contraste entre mouvements et positions avec l’étude de la position du corps et les mouvements en 2D.

Les cadrages coupés ont alors un certain impact sur les spectateurs, parfois non ressentie dans des oeuvres au cadrage classique. Ils nous permettent de tout de suite distinguer le sujet principal tout en laissant des visuels (du coup coupé) qui contraignent notre vision. Ils nous permettent une plus grande réflexion sur une oeuvre.

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