Histoire des arts , le chant des partisans, Joseph Kessel et Maurice Druon
Par Ninoka • 25 Septembre 2018 • 1 412 Mots (6 Pages) • 645 Vues
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la France va réagir vite, maintenant !
- « l’ennemi » : toujours pas de nom.
- « connaîtra le prix du sang et des larmes » : Vengeance ! Les Allemands vont payer pour le mal qu’ils ont fait à la France.
Cette strophe constitue l’appel d’une Nation à se réveiller face à l’Ennemi. Après la peur et la douleur c’est l’espoir qui prédomine.
Strophe 2 :
« Montez de la mine, descendez des collines, camarades ! Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades. Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite ! Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite... »
Mots clés :
- « mine », « collines » : c’est la France laborieuse, celle de l’industrie et de la campagne qui se soulève
- « camarades » : connotation politique de gauche (communistes) et fraternelle - « sortez de la paille… » La France rurale est toujours prête à défendre sa liberté, les armes étaient pretes .
- « tueurs », « balle », « couteau », « saboteur », « dynamite » : tous les moyens sont bons pour vaincre, l’essentiel est de tuer le plus d’ennemis possible
Il s’agit d’une vrai guerre menée, non par des soldats, mais par des Partisans ayant soif de liberté.
Strophe 3 :
« C’est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères. La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère. Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves. Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève... »
Mots clés :
- « briser », « barreaux », « prison » : symboles de la libération du pays, la fin de la répression
- « frères » : la fraternité impose la défense des plus faibles du groupe
- « haine », « misère » ce sont les moteurs de la résistance
- « rêves » « marche », « tue », « crève », il n’y plus de place pour le rêve dans cette France qui veut, qui doit se libérer du joug de l’Ennemi,
L’appel de la Nation à voir au-delà de sa propre misère : ailleurs, la paix est possible, donc pourquoi pas ici ?
Strophe 4 :
« Ici chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe. Ami, si tu tombes un ami sort de l’ombre à ta place. Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes. Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute »
Mots-clés :
- « veut », « passe » : chacun, veut la liberté et sait ce qu’ils a à faire pour la conquérir.
- « Ami », « tomber » « ombre », « place » : le chant des partisans est réaliste, nul n’est à l’abri de la mort, mais peu importe la mort des uns ou des autres, ce qui compte c’est que la relève soit toujours assurée pour vaincre
- « sang noir », la couleur noire est celle des SS allemands
- « grand soleil », la liberté retrouvée, la fin de la nuit et de la souffrance - « Chantez », « nuit », « liberté » : lorsque l’on est heureux, on chante, malgré l’obscurité de l’occupation, la liberté est là, toute proche, ESPEREZ !
La france exprime sa resistance à l’opression grace à ce chant .
Histoire de l’oeuvre :
La mélodie du Chant des partisans, inspirée d’un air populaire en Russie pendant la guerre civile, est due à la chanteuse et compositrice Anna Marly. Elle compose cette chanson en 1941 à Londres, les paroles originales étant en russe, sa langue maternelle. Les paroles en français sont écrites par Maurice Druon, futur académicien et Joseph Kessel son oncle , tous deux expatriés en Angleterre, qui proposent la variante française de la chanson le 30 mai 19435.
Le chant devient l’indicatif de l’émission Honneur et Patrie de la radio britannique BBC (diffusé deux fois par jour, sans les paroles), puis signe de reconnaissance dans les maquis. On choisit alors de siffler ce chant, d’abord pour ne pas être repéré en la chantant mais aussi car la mélodie sifflée reste audible malgré le brouillage de la BBC effectué par les
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