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Exposé Teotihuacan

Par   •  1 Décembre 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 872 Mots (12 Pages)  •  474 Vues

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Exposé Sépultures et offrandes dans les pyramides de la lune et du soleil

La cité des Dieux (Teotihuacan en Nahuatl) ; nom donné par les aztèques qui jurèrent que seul des Dieux ou des géants auraient pu édifier de tels bâtiments se trouve à 50km de l’actuel Mexico. On ne sait pas exactement quels en furent les créateurs et on ignore leur nom et l’idiome qu’ils parlaient. Certains archéologues supposent qu’ils venaient de quelque part sur la côte du golfe du Mexique. Quoi qu’il en soit, l’ensemble monumental de Teotihuacan édifié entre 200 et 750 av J-C témoigne de la richesse et de la complexité de la société qui lui a donné naissance. Cependant l’essor de Teotihuacan se fit entre le Ier et VIIème siècle av J-C et demeura une cité florissante pendant près de six à huit cents ans.

Deux grandes pyramides, celle de la lune et du soleil la domine ajouté au temple de Quetzalcóatl. Métropole de quelques 125.000 habitants à son apogée (estimé par l’archéologue René Million), elle a eu un impact considérable sur le développement du nouveau monde :  commerce, art, vie économique et politique, mais également religieux. La cité n’est concurrencée que bien plus tard par la capitale aztèque : Tenochtitlan. Ainsi, Teotihuacan deviendra plus tard pour les mexicas le site d’un mythe, celui du cinquième soleil. En effet, selon la croyance aztèque les dieux s’y seraient réuni afin de faire ressurgir le cinquième soleil qui allait illuminer l’humanité (soleil des 4 mouvements). Ils s’y seraient réuni pour relever le ciel en creusant 4 chemins dans la terre, afin de réanimer la vie et créer un nouveau soleil selon La leyanda de los soles. Les sacrifices permettent ainsi de protéger ce soleil en donnant aux Dieux de nombreuses offrandes.

De leurs côtés, les manifestations artistiques permettent aux chercheurs d’appréhender la conception de l’univers et du cosmos qu’avait les habitants de La cité des dieux. D’ailleurs, c’est grâce à ces dernières qu’on a pu découvrir cette civilisation jusqu’alors méconnue avec des fresques, sculptures et une architecture hors-norme.

Bien que de nombreuses recherches et fouilles ont été pratiquées sur ce site, il reste des zones à éclaircir : langue, religion, croyances.

Il serait alors pertinent de se demander comment les sépultures et offrandes des pyramides de la Lune et du Soleil permettent de déchiffrer et de comprendre la civilisation de Teotihuacan d’un point de vu socio-religieux ?

  1. Les indices des rites religieux pratiqué par les théotihuacans.

  1. Divinités et géographie sacrée : (il nous semblait essentiel de vous parler tout d’abord des divinités et de la géographie dans laquelle les sépultures et offrandes s’inscrivaient).  

Au préclassique tardif figuraient des enceintes de cavernes élaborées, notamment sur le site qui devint par la suite celui de la pyramide du soleil. Au début de notre ère les théotihucans avaient commencé à modifier la grotte (en forme de fleur à quatre pétales, motif retrouvé sur bon nombres de leurs créations). Ainsi, deux axes importants sont délimités : l’un vers l’ouest reliant l’entrée de la grotte, l’apparition des pléiades lors de deux passages annuels au zénith et la course du soleil aux mêmes dates, formant ainsi un puissant axe qui, par la suite servira de base de la grille, utilisé pour délimiter tous les emplacements à Teotihuacan. Ainsi, la géographie sacrée est omniprésente dans la cité et regroupe montagnes, grottes et fleuves. De plus, tout le plan orthogonal de la cité est orienté vers Cerro Gordo surplombant la pyramide de la lune. Qui d’ailleurs symbolise, comme toutes les autres la montagne. A Teotihuacan, les montagnes n’étaient pas seulement lieu de l’origine de l’eau source de vie, elles formaient aussi le cadre de l’univers, sous la forme de quatre sommets orientés vers les points cardinaux. ; les Teotihuacan exploitaient du mieux qu’ils pouvaient le paysage en axant leurs cultes sur les montagnes et les cavernes et en les célébrant pas l’architecture. Selon Eduardo. Matos Moctezuma le panthéon des divinités ressemble beaucoup à celui observé dans toutes la Mésoamérique : le dieu le plus représenté est le dieu de l’orage comme son homologue aztèque Tlaloc, sa femme Chalchiuhtlicue déesse lié à l’eau aussi appelée déesse mère, popularisée par Esther Pasztory. D’autres divinités comme Huehueteotl (vieux dieu ou dieu du feu) est aussi une métaphore du volcan et de son cratère d’où jaillit le feu terrestre et Xipe Totec (dieu de la renaissance), printemps exigeant le dépeçage des victimes afin en faire les vêtements rituels du prêtre sont aussi présent.

Les études récentes ont permis de comprendre que la déesse féminine « déesse mère » dominait le rituel des cavernes et des montagnes tandis que le dieu de l’orage régnait sur l’eau comme plus tard Tlaloc.

Le rituel était centré sur la pyramide de la lune 43m (150 avant notre ère), le temple du serpent à plume ou temple de Quetzalcóatl (200) et la pyramide du soleil 65m (225). Faites à la fois de volume et d’espace, le plan architectural ne se délimitait pas à l’orientation de la cité (en direction du volcan) ; il ordonnait les angles de vue pour les participants au rituel. Ainsi, la pyramide du soleil est l’une des plus grandes structures de la Mésoamérique précolombienne et commémorait probablement l’origine de l’Homme et la sortie de la grotte. (Mythologie aztèques : leurs ancêtres auraient surgi de 7 grottes, « chicomoztoc ». La pyramide est constituée de 5 niveaux géants, alternant entre marche et plateforme ce qui fait que le spectateur du bas vois la personne qui monte puis la vois plus, idée de vie et de mort.

  1. Les sépultures rituelles :

Les différents types de sacrifices : enlèvement du cœur, décapitation, démembrement, éventration et dépeçage des victimes. En effet, les dieux avaient une grande soif de sang car c’était une sorte d’engrais qui fécondait leur terre. Nous allons en voir quelques un dans les dépôts funéraires étudiés et liés à la construction des différents édifices. Un de ces dépôts contenu dans la pyramide de la lune (dédiée à la déesse mère et probablement Tlaloc) contient un homme de 45 ans environ, portant une parure richement ornée, composée d’ornements d’oreille et e perles de jade, indice d’un rang social élevé. Il est retrouve, comme la plupart des autres sacrifiés : en position assise, ses bras et ses mains sont liées dans le dos, indiquant qu’il a été sacrifié et inhumé en offrande. Les archéologues ont également retrouvé des ossements de félins, canidés, serpents et oiseaux ainsi que des objets en céramique : obsidienne, coquillage, etc. Cette offrande, par sa disposition, doit être liée à la fertilité, à la guerre, au sacrifice humain et au cosmos.

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