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Que désir-t-on ?

Par   •  12 Avril 2018  •  1 898 Mots (8 Pages)  •  413 Vues

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Si notre volonté s'appuie sur la raison et le contrôle de soi, le désir relève, à l'inverse, de l'irrationnel et de l'incontrôlable. On peut opposer le désir à la volonté car la volonté est rationnelle, le désir irrationnel, la volonté est consciente, le désir inconscient, la volonté est finie, le désir infini, elle est réaliste et le désir est irréaliste. Quelle est la différence entre un condamné qui veut sortir de prison et celui qui se contente d’en rêver ? Le premier fait tous pour parvenir à son objectif. Ses actes et son comportement sont orientés vers ce but. Le second éprouve dans son imagination une compensation à la froide réalité : il rêve seulement d’être libre. La seule limite du désir est la mort. Le désir est désir d’infinie (d’où le plus grand de tous qui peut être le désir d’immortalité). La dualité irréductible du conscient et de l’inconscient découvert par Freud grâce à la psychanalyse montre qu’il arrive souvent qu’un désir inconscient entre en conflit avec une volonté consciente. Un étudiant peut vouloir réussir et désirer échouer, un homme peut vouloir se marier et désirer rester libre, un malade peut vouloir guérir et désirer rester malade. En effet, il est inhabituel que ce que nous voulons, nous le voulions entièrement. Une part de nous-même ne le désir pas réellement. L’échec, le célibat, la maladie peuvent nous apporter des biens faits (réels ou supposés) assez importants pour que le désir (refoulé) l’emporte sur la volonté. Echouer pour un étudiant, c’est repousser d’une année le moment de prendre des décisions importante, rester célibataire, c’est demeurer libre malgré la solitude. Pour Freud, un désir est l’extériorisation d’une pulsion (pulsion sexuelle, pulsion de mort, agressivité). Il est inconscient de par son origine et sa nature mais conscient dans ses actes car quand on désire quelque chose on le sait.

Selon Pascal, l’état de satisfaction est hors de portée et le bonheur est incompatible avec la nature humaine. Ce que l’homme cherche par son désir dépasse ce qu’il peut obtenir en ce monde. Il désir devenir quelqu’un, se trouver une raison d’être, une identité. L’envie de paraitre est pour lui un habillement du moi. L’homme cherche à rendre ce moi substance c’est-à-dire le rendre concret et visible. Il choisira donc ses habits, ses goûts musicaux, son allure de sorte à paraitre de la manière dont il le désir. Les vêtements sont devenus aujourd’hui un moyen de discerner les classes sociales et ont perdus leur premier sens. L’homme est donc trompeur car il cherche à acquérir des biens matériels pour donner l’illusion d’un autre « moi ». On désire donc ce qu’autrui désire pour ressembler à autrui. Mais pourquoi désire-t-on ressembler à autrui ? N’est-ce pas, au fond, pour être reconnu, c’est-à-dire aimé, par nos proches et nos amis ? Le désir de ressembler à autrui est donc au service du désir d’être aimé, respecté, désiré. Si les hommes sont en rivalité constante, c’est parce qu’ils veulent être désirés par autrui, ils veulent faire l’objet du désir d’autrui. Nous désirons des choses pour plaire aux autres et ainsi provoquer du respect, de l'admiration et de la jalousie envers eux. La société est une sorte de parade dans laquelle on se met en valeur de manière à se faire passer pour la personne que l’on souhaite paraitre aux yeux des autres. Chacun cherche à s’inventer un personnage. Mais c’est un jeu crédule car la personne que l’on admire connait la supercherie tandis que ceux qui l’admirent sont dans l’aveuglement. Pour Hegel, si nous désirons être désirés par les autres c’est que nous désirons qu’autrui nous reconnaisse comme une valeur. En effet, le désir du désir de l’autre est donc fondamentalement un désir de reconnaissance. Là encore, ce désir de gratitude est omniprésent dans notre vie quotidienne la plus banale :par exemple les relations entre amis, entre élèves et professeurs, entre collègues, entre parents et enfants, entre sportifs, entre célébrités et public, entre patrons et employés, sont toutes marquées par un désir de reconnaissance réciproque. Nous avons donc notre existence par rapport au regard des autres.

En somme,

Le désir est-il bon ? Est-il néfaste ?

L'homme désir être reconnu par les autres.

Le désir de l'homme est infini.

L’échelle des désirs est infinie

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