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Méthodologie de la dissertation philosophique.

Par   •  15 Juin 2018  •  1 649 Mots (7 Pages)  •  503 Vues

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2° Poser le problème : si possible sous forme d'une alternative (ou bien ceci, ou bien cela) sans issue : montrer qu'on ne peut pas répondre de manière directe à la question, mais qu’on est contraint d’en examiner différents aspects, qui conduisent parfois à des contradictions.

3° Indiquer les étapes du raisonnement : que faudra-t-il clarifier pour pouvoir répondre à la question, par quelles étapes va-t-on passer ?

NB : si vous terminez par l'exposé du sujet, la formulation du problème n'a pas été réalisée. L’énoncé ne doit pas être à la fin de l’introduction : il est ce dont on parle dans l’introduction...

L'introduction pourrait par exemple prendre la forme suivante :

On considère en général que... [exposé d'un constat, d'une évidence de sens commun]

Pourtant... [contradiction de ce constat ou de cette évidence]

Alors... [exposé du sujet ] ?

Car... [argument favorable au sens commun]

Mais... [ argument contradictoire ]

On peut alors se demander si (thèse n°1) ou bien si (thèse n°2)

« A moins que », ou « pour sortir de cette contradiction, ne pourrait-on pas plutôt considérer que » (thèse n°3) ?

Exemple : Faut-il renoncer à transformer la nature ?

On considère en général que la transformation de la nature est constitutive de l'humanité de l'homme. Pourtant, on s'interroge sur la portée irréparable des transformations dont il est désormais capable, au risque de sa propre survie et de celle de son environnement. Alors, faut-il renoncer à transformer la nature ?

Car il semble inconcevable pour l'homme de se priver de ce qui constitue son activité spécifique, la transformation des ressources naturelles en un monde humain, contrôlé par la raison. Mais le processus de développement des transformations matérielles de la nature semble nous échapper au point d'engendrer une mécanique menaçante aussi bien pour la nature que pour l'homme (pollution, biotechnologies, énergies...)

On peut alors se demander si la transformation de la nature est une condition essentielle pour la réalisation de l'humanité, ou bien si la puissance d'action de l'homme s'est muée en un processus parasite qu'il doit endiguer pour se préserver. A moins que ce processus ne conduise l'homme à se transformer lui-même pour parvenir enfin à une sage régulation de son rapport à la nature ?

L'exposé du plan peut se faire de manière plus explicite, mais il faut lui garder la forme d'une interrogation hypothétique. Il ne s'agit pas de répondre à la question, mais d'en montrer le caractère problématique. Le contenu doit être seulement indiqué : ne dévoilez pas tout…

2e exemple : Faut-il renoncer à transformer la nature ?

On considère en général que la nature est en danger du fait des transformations qu’elle subit du fait de l’action de l’homme, qui met ainsi en danger son environnement et peut-être sa propre survie. Pourtant, on peut considérer que la transformation de la nature est constitutive de l'humanité de l'homme. Alors, il paraît légitime de se poser cette question : faut-il renoncer à transformer la nature ?

Car le processus de développement des transformations matérielles de la nature semble nous échapper au point d'engendrer une mécanique menaçante aussi bien pour la nature que pour l'homme (pollution, biotechnologies, énergies...). Mais il semble inconcevable pour l'homme de se priver de ce qui constitue son activité spécifique, la transformation des ressources naturelles en un monde humain, contrôlé par la raison.

On peut alors se demander si la transformation de la nature est une condition essentielle pour la réalisation de l'humanité, ou bien si la puissance d'action de l'homme s'est muée en un processus parasite qu'il doit endiguer pour se préserver. A moins que ce processus ne conduise l'homme à se transformer lui-même pour parvenir enfin à une sage régulation de son rapport à la nature ?

A éviter dans l'introduction :

La réponse par anticipation, qui clôt le débat avant même d'avoir examiné le problème.

La référence trop appuyée à un auteur unique ou à une conception particulière.

La multiplication des questions, qui disperse le problème sans donner d'indication.

La définition détaillée des termes du sujet (à garder pour le début du développement, en ne retenant que ce qui est pertinent et utilisé dans le raisonnement).

A éviter également :

L'introduction fleuve, qui anticipe sur le développement ou le résume

L'introduction minimaliste en 5 lignes

L'introduction « réutilisable » pour tout autre sujet sur le même thème

Les précautions à prendre :

Ne pas partir de trop loin : vous devez atteindre la question en quelques lignes

Ne pas vous égarer en chemin : savoir quelle opposition vous voulez poser

Ne pas compliquer à l'excès la formulation du problème

Pour y parvenir, laissez vierge (au moins) la première page de la copie et composez l'introduction (ou corrigez votre version brouillon) après avoir rédigé le développement. Vous verrez mieux ce qui doit y figurer.

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