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LE LEVIATHAN

Par   •  7 Juillet 2018  •  2 972 Mots (12 Pages)  •  337 Vues

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Chapitre XIV :

5 : Afin d’entrer en société, un homme doit répondre à certaines conditions qu’énumère Hobbes au début de son chapitre XIV. Il définit le droit de nature comme ce qui nous autorise à faire ce que l’on veut d’après notre propre raison et notre jugement, en effet Hobbes écrit : « la liberté que chaque homme a d'user de son propre pouvoir pour la préservation de sa propre nature, c'est-à-dire de sa propre vie ». Néanmoins, aussi longtemps qu’existera cette loi de nature, l’insécurité existera puisqu’en effet, les hommes seront dans un état de guerre. La sécurité, absente dans la loi de nature, est présente dans la société, au travers des lois. Ces lois sont des contraintes qui limitent les droits, et ces notions sont opposées : « la loi et le droit diffèrent autant que l'obligation et la liberté », elles sont incompatibles.

Afin d’entrer dans la société, il est nécessaire de tout d’abord réfuter son droit de nature. Ce détachement de son droit de nature traduit donc de la volonté de quitter cet état de guerre permanent, et donc de rechercher la paix, qui est une condition nécessaire à l’entrée dans la société également. Afin de respecter cette paix, chacun doit nécessairement s’engager à la respecter à l’aide de transfert de droit entre individus.

6 : Un homme, en émettant le souhait d’intégrer une société, le fait avec un objectif. Cet individu, le fait dans son intérêt, autrement dit, dans la recherche de quelque chose. Hobbes dit : « Toutes les fois qu'un homme transmet son droit, ou qu'il y renonce, c'est soit en considération d'un droit qu'on lui transmet par réciprocité, soit pour quelque autre bien qu'il espère [obtenir] par ce moyen », c'est-à-dire qu’il le fait soit parce qu’une tierce personne l’a fait pour lui, soit dans son intérêt. L’acte de transmettre un droit est volontaire, et l’objet de tout acte volontaire est d’obtenir un bien pour soi-même, il s’oppose au don gratuit. L’intérêt d’entrer au sein d’une société est donc d’acquérir des gains, de par une transmission mutuelle de droit, aussi appelée contrat. Le gain premier est celui d’assurer sa propre sécurité. On attend donc de la société un bénéfice certain.

7 : Il existe un droit auquel aucun homme ne peut se défaire dans la vie de tous les jours : « il est inconcevable qu'un homme ait pu, par des paroles ou d'autres signes, abandonner ou transmettre certains droits ». En premier lieu, un homme ne peut refuser son droit de résister contre des individus qui menacent directement sa vie, ou même qu’il s’agisse de blessures, flagellations, tortures, car nul ne peut dire si cela ne va pas nous coûter la vie. Le droit d’assurer la sécurité de notre vie est fondamental, on ne peut le refuser. C’est lui qui nous permet de lutter face à des forces extérieures qui nous veulent du mal.

Chapitre XV :

8 : D’après Hobbes, la justice est une volonté constante de donner à chaque homme ce qui est sien. Cela signifie qu’il existe quelque chose à soi, et de fait s’il n’y en a pas, il n’y a pas d’injustice. On retrouve dans notre société ce cas de figure lorsqu’il n’y a pas de pouvoir coercitif, pas de pouvoir dissuadant d’enfreindre les règles. En effet, l’ensemble des sujets se permettrait d’agir comme bon leur semble, et cet acte ne serait considéré comme injuste étant donné que rien ne l’interdirait.

Pour parler de justice, il est alors nécessaire d’observer les conventions valides, qui elles-mêmes ne sont valides seulement si l’on est en présence d’un pouvoir civil permettant d’effrayer la société. Ainsi ce pouvoir civil, pouvant être représenté par la République dans l’état actuel des choses, contraint les hommes à observer ces conventions. Nous pouvons également parler de justice dans le cadre de la religion, notamment avec les croyants. Si un individu est un fidèle religieux, alors s’il brise un serment qu’il a fait au nom de son Dieu, il craindra la punition qui lui sera infligée. La crainte de Dieu peut donc être la cause de l’obéissance aux serments, c’est la peur de la justice de Dieu.

9 : L’insensé, est un être pour lequel la justice est unique, rien ne lui est comparable. Cette idée, il la porte en lui et en est convaincu. Cette personne dénuée de sens respecte ce que l’on appelle les lois morales, autrement dit, les règles que tout individu peut logiquement comprendre. Ce qui est paradoxale puisque cet individu ne possède pas de bon sens. De plus, pour assouvir ses intérêts personnels, et ainsi répondre à sa nécessité, l’insensé estime qu’il est juste de passer au travers de ce qui parait juste, ce qui implique que ce n’est pas contraire à l’exercice de notre raison. L’insensé, ressent la justice dans son cœur, c'est-à-dire au plus profond de ce qu’il est, cependant il s’interroge sur l’injustice que pourrait créer la recherche de son propre bien. En effet, selon lui, il n’est pas légitime de définir la transgression des règles et du pouvoir en place comme de l’injustice si celle-ci aurait pour but de satisfaire son bien être.

Ce point de vue, est réfuté par Hobbes. Pour ce faire, il interpelle le lecteur sur la manière d’accéder au bien et de ce fait au royaume de Dieu. Si on acceptait les dires d’un insensé, nous pourrions accéder à cet endroit par l’intermédiaire de la violence au cas où elle nous serait nécessaire afin de satisfaire nos intérêts. Cette violence serait dès lors considérée comme injuste, ne serait-elle pas alors contraire à la raison ? Admettons qu’elle serait toujours dans le cadre de la raison, elle ne serait donc pas contraire à la justice, qui est liée à la raison. De ce point de vue, on peut douter de la justice, elle ne pourrait être « bonne ».

10 : Se révolter, c’est protester dans l’espoir d’obtenir une amélioration au problème en question, c’est se rebeller contre quelque chose. Le problème de ce procédé est qu’une fois qu’une personne ou qu’un groupe parvient à ses fins et du coup, obtient ce qu’elle/il veut, d’autres vont répéter cet acte pour d’autres raisons. La crainte est que cela devienne fréquent, c'est-à-dire que l’on se révolte pour tout et n’importe quoi. La révolte entraine d’autres révoltes, celles-ci seraient aussi à l’origine de la création de révoltes et ainsi de suite. On apprend donc aux autres à combler leur besoin par son intermédiaire. Par principe, la raison s’oppose à cette forme de réclamation, de fait, la justice (le

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