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Est-ce ce qui est parfait qui est beau ?

Par   •  28 Mai 2018  •  4 501 Mots (19 Pages)  •  482 Vues

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auquel l’objet beau se montre conforme. Le Beau n’est donc pas spécifiquement l’œuvre des « Beaux-arts », des arts d’imitation, bien au contraire, puisque qu’ils nous enracinent dans le monde sensible en le reproduisant. En effet c’est celui qui se sert de l’objet qui indique au fabriquant ce qui est utile ou non pour l’objet, l’utilisateur est lui le plus expérimenté puisqu’il sait de quelle façon la chose est la plus utile. Celui qui sait informe sur les aspects utiles ou non et le fabriquant se fie à lui. C’est donc celui qui utilise qui possède la science. En revanche donc l’imitateur lui ne possèdes pas de savoir, il n’a pas d’opinion correct des objets qu’il imite pour ce qui est de leur beauté ou de leur médiocrité. Tout art d’imitation réalise une oeuvre qui est loin de la vérité et qui est à distance d’une pensée réfléchie de ce fait il ne vise rien ni de sain ni de vrai or le médiocre s’accouplant au médiocre, l’art imitatif n’engendre que du médiocre. L’idée même d’une quête de vérité dans la recherche du beau, peut-elle répondre à l’idée de perfection ? Est ce la restitution de l’essence intelligible de l’objet, de la vérité qui réside en celui-ci qui le rend beau ?

3. La beauté comme restitution de l’essence intelligible de l’objet, la quête de la vérité :

« il y’a + de finalité et de beauté dans la nature que dans l’art » disait Aristote. Selon lui le beau est plus présent dans les ouvrages de la nature que dans ceux de l’art. En effet l’art humain présente le fait d’être conçu à partir d’une fin, réfléchie au préalable. Ces objets présentent donc de la finalité. L’humain sert à voir mais la nature a été créée avec une fin propre a elle. La finalité de la nature est plus grande que celle de l’art puisqu’elle se forme elle même à la différence de l’art qui lui est produit par un agent qui est en dehors de la chose. D’autant plus la nature se répare elle même. Dans l’art l’individu façonne une chose extérieure. La nature est d’ailleurs un modèle de l’artiste. Est ce que la beauté c’est la perfection de la chose pleinement adéquat à son concept?

Les choses sont belles par elles-mêmes, par essence parce qu’elles procurent un plaisir pur, autrement dit, sans mélange : les couleurs, les formes géométriques, les sons et les parfums sont beaux en ce sens. L’expérience du beau suppose donc ici un corps libéré du besoin et de la souffrance qu’il peut engendrer. Elle semble inviter à la connaissance d’autres réalité. Cependant pour Hegel c’est seulement en se réalisant que le concept sort de l’abstraction et reconnaît ses déterminations propres. Le Beau platonicien est déjà réalisé en lui-même dans le ciel intelligible et ne fait que projeter sa perfection dans l’image imparfaite qu’il donne de lui-même dans le monde sensible. Au contraire, le beau hégélien ne devient ce qu’il est qu’en se réalisant dans le monde : il ne préexiste pas dans le ciel des idées, il est lui-même l’histoire de sa réalisation dans le monde. C’est ainsi que le concept, animé par le désir de devenir conscient de lui-même, tend toujours à sa réalisation dans le monde. Hegel pose que la beauté n’est pas un phénomène que l’on rencontre mais une idée que l’esprit conçoit. La beauté n’est pas dans le monde, elle est posée par l’esprit. Une philosophie du beau suppose donc une philosophie de l’esprit, en tant qu’il est cette substance capable de poser ses propres valeurs, et non simplement de les recevoir de l’intuition. En ce sens, l’esprit est un absolu, qui concrétise les choses par lui même et les rends belles, dans cette idée d’esprit absolu, réside une tendance à la perfection. Néanmoins l’idée même d’un concept au coeur du beau est relative, le concept d’une science du beau parait incertain si l’on conçois le beau comme un sentiment du sujet et non une caractéristique de l’objet.

B. La relativité d’une science du beau :

1. La subjectivité du beau comme obstacle à la perfection

Cette perfection n’existe que dans l’œil du public : pour le public seulement, l’œuvre revêt ce caractère sacré, intouchable, parfait. L’artiste, lui, trouve à redire sur son oeuvre, il la referait dix fois, et dix fois différemment. D’après Kant, toute fin si elle est envisagée comme principe de la satisfaction, véhicule avec elle un intérêt comme principe du jugement sur l’objet du plaisir. Or le jugement pour être pur ne doit pas dépendre d’un intérêt. La beauté obéit à des lois instinctives. Le jugement de gout est immédiat, il n’y a pas de connaissance à avoir pour juger du beau. Aucune réflexion n’est nécessaire au sujet pour se satisfaire de la représentation qu’il perçoit. Quand on qualifie de beau un objet, il est associé au sentiment d’un plaisir, déclaré par le jugement de gout comme valant pour tous, le plaisir doit valoir universellement . « Un agrément accompagnant la représentation est tout aussi peu capable d’en contenir le principe déterminant que ne le sont la représentation de la perfection de l’objet et le concept du bien. » disait Kant dans la critique de la faculté de juger montrant ainsi la perfection ne fait pas le beau. Notre jugement doit être universellement communicable. Le plaisir dans le jugement esthétique est purement contemplatif et se déploie sans éveiller d’intérêt pour l’objet. Nous nous attardons dans la contemplation du beau parce que la contemplation se fortifie et se reproduit elle même. La représentation de l’objet éveille l’esprit de manière répétée en laissant l’esprit passif. Tout intérêt corrompt le jugement de gout et lui retire son impartialité. Or des jugements affectés ne peuvent prétendre à une satisfaction universellement valable. Si nos intérêts, lesquels sont propres à nous même et donc subjectifs entrent en compte alors le jugement de gout ne sera plus valable universellement. Le beau n’est pas une caractéristique de l’objet mais un sentiment du sujet. Dans la situation où nous sommes enthousiasmés par une oeuvre, tandis que notre voisin lui reste sceptique, le premier réflexe sera de tenter de le convaincre. La condition qui permet de faire du beau une valeur universelle est le fait qu’il met en jeu des qualités communes à tous les sujets. Qui n’a jamais ressenti un sentiment fort devant la beauté d’une oeuvre ? Le sentiment éprouvé peut être partagé. Cette définition s’applique aussi bien au beau naturel qu’au beau artistique. Le beau réconcilie les subjectivités

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