Douter
Par Junecooper • 27 Septembre 2018 • 1 539 Mots (7 Pages) • 509 Vues
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TR : Ici douter semble désirable car le doute est maintenant subordonné à la recherche de vérités universelles et vide l'esprit de son contenu objectif, pour ne laisser en lui que la conscience même du doute, de la pensée. Malgré tout, Dieu étant au moins le garant de la vérité, l’athée est-il réellement condamné à vivre dans l’incertitude et l’inexactitude ? Cette “garantie divine” semble limiter l’homme dans son pouvoir sur la vérité. Néanmoins, la vérité semble être une marque de la volonté et de la puissance de l’homme. Lorsque Kierkegaard, cité par J. Wahl proclame que la " vérité n'existe pour l'individu qu'en tant qu'il la produit par son action" , ne suggère-t-il pas l’idée de vérités relatives voire changeantes aux différents individus et non universelles.
3. Construction de vérités relatives.
Dès lors, seule une pensée phénoménale, à partir d’un dialogue intersubjectif en vue d’un consensus, et hors de toute prétention à saisir la « chose en soi » semble pertinente. Toutefois, la capacité qu’auraient les consciences à s’accorder apparaît discutable. Sur le plan logique, la raison ne peut se fonder elle-même car elle est biaisée par les propres codes du sujet. Le cercle de connaissance du sujet empêche sa raison de prétendre à l’absolu : « Les yeux humains ne peuvent apercevoir les choses que par les formes de leur connaissance » (Montaigne), et nous ne pouvons les penser que par les formes de notre esprit. Nietzsche va dans ce sens dans son ouvrage La volonté de puissance en qualifiant la connaissance, entendue comme connaissance véritable et certaine, de “plus grande fable (...) inventée”. Effectivement, il n’y a pas de choses vraies en soi et même s’il y avait un “soi” il ne peut être connu car dans le cas contraire, l’inconditionné ne saurait être connu sans quoi il ne serait plus inconditionné.
La crise des fondements de la connaissance ne doit donc pas mener au scepticisme. Cette crise est au contraire compatible avec la quête d’une certaine « vérité ». L’incertitude place le sujet entre l’erreur et la vérité ce qui ne le condamne pas au scepticisme. Bien que la vérité ne soit pas accessible, Pascal dans ses Pensées, défend l’idée d’une vérité “invincible à tous les pyrrhonismes”, c’est-à-dire au scepticisme. L’homme en tant qu’il est un être raisonné tente de combattre l’erreur même s’il ne vit pas dans le “monde vérité” décrit par Platon, il peut tenter de se hisser hors de la caverne qui l'aliène par ses vérités qui sont alors, selon lui, légitimes. De plus, la légitimité d’un doute est TOUJOURS souhaitable car elle entérine la vérité pour celui qui la considère comme telle.
CONCLUSION : Pour conclure,
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Definition :
-> Champ de la vérité. Ne pas être sûr de l'authenticité de quelque chose, de sa réalité, de sa vérité : Douter de l'existence de Dieu.
-> Champ des relations. Ne pas être sûr de quelqu'un, avoir des réserves sur la confiance qu'on peut lui accorder : Ne doutez jamais de mon amitié.
-> Champ de la capacité. Être dans l'incertitude quant à la réalisation, l'existence d'un fait, l'accomplissement d'une action : Je doute de pouvoir être là à l'heure.
-> Champ religieux. Suspendre son jugement, faire preuve de scepticisme dans une démarche philosophique ou être en proie au doute religieux.
Nature : verbe transitif indirect -> Douter + DE qqch, qn.
Donc plus généralement : incertitude face à l’existence, à la valeur ou à la vérité de quelque chose.
Ou emploi pronominal qui signifie avoir une idée sur quelque chose : “avoir l’air de se douter de” ou a contrario ignorer “ne pas se douter”.
Dès lors le doute semble s’attaquer à la vérité en la remettant sans cesse en cause. Or la vérité n’est valide que si les personnes adhèrent totalement à l’idée qu’elle présente. Le doute semble alors désintégrer au sens propre du terme la notion de vérité.
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