Dissertation, L'artiste travail-t-il ?

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hommes font de l’art plus ou moins inconsciemment dans leurs « délires » ou autres états étrangers à l’artiste « conventionnel ».

Toujours à l’inverse de l’homme dépossédé, le travail de l’artiste est valorisant. Il bénéficie d’un statut privilégié car son travail est exceptionnel, il en devient lui aussi une personne d’exception ce qui est un épanouissement personnel important car tout ce qu’il a produit est fait de sa main et identifié de tous comme tel.

Pour Hannah Arendt dans La Condition de l’homme moderne publié en 1958, la société tend à réduire l’homme à son statut de travailleur et de consommateur. Là, où, ce travailleur créer des objets de consommation voués à disparaitre, les oeuvres de l’artiste sont inscrites dans le temps et exposées car elles mériteraient de ne jamais être oubliées.

Là où maintenant la thèse du non, en réponse au sujet à été mise en valeur, certaines précisions, nuances et limites sont à apporter.

« L’art est ce qui révèle à la conscience la vérité sous forme sensible » Hegel, Esthétique

Cette citation nous donne la façon de penser d’Hegel, il nous dit que la vérité est accessible par les émotions, la sensibilité dégagée par l’oeuvre. Il parle de celle-ci via une affirmation ne comprenant que l’art comme capable de cet effet et en bannissant donc la technique.

L’artiste de notre époque par la grande liberté de son activité, rejoint l’idéal antique par ses pensées et sa recherche du sens, ces grecs voyaient eux aussi dans le travail une activité indigne d’un homme libre.

Une limite à ce que les artistes ne soit pas des travailleurs seraient l’aliénation des artistes eux-même par la société de consommation, en prenant l’exemple de Andy Warhol. Il n’a pas créé d’art dans sa définition déjà complexe mais la travesti en une marchandise. Se rapprochant du travail industriel, il a choisit de prendre comme représentation des photos et à élaboré une façon d’en faire des tableaux de façon plus rentable niveau investissement que la peinture grâce à l’utilisation de la sérigraphie puis il en a fait des quantités dans sa « factory », sa fabrique.

Warhol à donc modifié son statut d’artiste en celui de technicien tout en gardant les avantages de sa notoriété. L’homme qui lui est opposé au niveau de ses démarches, le street artist du pseudonyme Banksy, serait la figure parfaitement concordante de la thèse soutenue dans cette dissertation, et donc un artiste qui ne travaille pas. Banksy est un artiste connu mondialement et ses oeuvres sont présentées dans de nombreux pays. En essayant de garder un anonymat des plus total, en tant qu’artiste engagé il véhicule son militantisme et un certain humour dans ses tags, graffitis sur tout sujet. Son anonymat ne s’arrête pas à la connaissance de son nom car utilisant l’espace publique comme support, il ne touche pas d’argent pour ses créations, son oeuvre est donc désintéressée, il n’y a que l’art pour l’art et ce qu’il lui apporte.

L’activité artistique se doit un moment de création pur où l’homme se laisse porter par son inspiration, contrairement aux conditions de production que le travail implique.

Après avoir évoqué la possibilité que la création artistique soit une forme de travail en se basant sur les thèmes et actions communes, nous avons convenu que l’art ne peux être un travail si celui-ci n’est détourné de certaines de ses attributions et que son auteur n’en est dépossédé.

La dernière partie utilise certains exemples, précisions voir nuances pour conforter le second point et permettre de l’affirmer avec certitude.

Ici donc, l’artiste ne travaille pas, par des phases successives il va créer, s’approprie, se perdre, réfléchir, extérioriser ses pensées, s’épanouir, rire, chercher, tester, trouver un axe digne d’interêt, s’arrêter, faire autre chose, plus tard continuer, avec de nouvelles idées, une nouvelle démarche, de nouvelles causes à défendre, à partager mais en aucun cas l’homme créateur ne devrait se voir tomber dans les nombreux pièges pouvant dénaturer son art.