Théorie des RI : école libérale
Par Andrea • 16 Juin 2018 • 2 744 Mots (11 Pages) • 568 Vues
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Les idées des libéraux anglais ont eu une influence plus marquée parce qu’elles ont été adoptées et appliquées par les deux puissances dominantes des XIXe et XXe siècles : la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.
- L'école anglaise (Hedley Bull)
C’est l’auteur en vérité australien Hedley Bull (1932-1985) qui est considéré comme le fondateur de l’école anglaise : The Anarchical Society : a Study of Order In World Politics 1977
Idée développée au XXème siècle par l’école anglaise, selon laquelle les Etats forment une société internationale ou société anarchique, un regroupement d’états organisé autour d’institutions et de normes internationales acceptées comme tels :
la notion de « société internationales » est définie par l’école anglaise de cette manière : les Etats, « conscients de certains intérêts et valeurs communs », « se conçoivent comme étant liés par un ensemble de règles communes dans leurs relations réciproques et participent au bon fonctionnement d’institutions communes ».
Dans l’idée développée par Bull, Les Etats sont capables de mettre en place un ensemble de mécanismes de régulation efficaces, même si ceux-ci n’émanent pas d’une autorité centrale : des mécanismes comme le droit de la guerre, non-ingérence dans les affaires intérieures, conventions et usages diplomatiques, respect de la parole donnée, voire gestion de la vie internationale par un concert des puissances ou par une seule puissance hégémonique. La guerre est donc pour Hedley Bull l’état pathologique.
Les fondements de l’école libérale trouvent donc leurs sources dès le 17ème siècle, on peut cependant l’école libérale connaît un tournant lors de l’entrée en guerre des EUA en 1917.
- L'évolution de la théorie libérale
La théorie libérale évolue notamment avec la politique de Wilson
- La politique de Woodrow Wilson et le néolibéralisme
Woodrow Wilson (1856-1924) est un professeur de sciences politiques, élu en 1912 comme président des EUA, et auteur de l’entrée en guerre des USA en 1917.
Il est connu notamment pour ses 14 points proposés au Congrès en Janvier 1918 : c’est un manifeste pour le libéralisme en relation internationale et la mise en place de notion telle que la diplomatie transparente, le libre échange, le droit d’auto détermination des peuples, un désarmement généralisé et une association générale des nations, avec la création de la Société des Nations (SDN). Cependant, dès 1918, ses 14 points vont faire l’objet de critiques car on va qualifier son projet d’idéaliste.
Cette critique provient du contexte politique d’alors : il y a un rappel des origines même du système politique américain car le Congrès peut refuser de ratifier un traité comme celui de la SDN. Le débat enterre vite le wilsonisme.
Les EUA ne ratifient donc pas la SDN, qui se retrouve impuissante. Néanmoins, on peut parler d’une réhabilitation du wilsonisme car la SDN pose les bases intellectuelles qui seront celles de l’ONU. L’échec de la SDN serait davantage dû à la trajectoire politique des Etats qu’au projet en lui-même.
De plus, c’est un rappel que le wilsonisme peut être une forme de conciliation entre d’un côté une présidence forte, fin de l’isolationnisme américain avec la notion de puissance, mais en même temps la conciliation avec la défense d’un projet universel. Le wilsonisme vient rappeler qu’une combinaison est possible entre une politique de puissance réaliste et la défense d’un idéal.
La paix n’est pas une simple trêve, comme chez les réalistes, mais bien l’état normal des relations interétatiques : l’existence de règles et institutions qui font de la paix un état normal est expliquée par les néolibéraux institutionnalistes.: ceux-ci voient dans l’Etat un acteur unitaire et rationnel incarné par une autorité centrale maximisant ses intérêts MAIS rejettent idée qu’un Etat soit amené à pratiquer une politique exclusive du « chacun pour soi », aboutissant à des recours récurrents à la violence armée. Défense d’un intérêt éclairé à LT plutôt qu’un intérêt égoïste à CT : illustration de cette thèse par le dilemme du prisonnier (néolibéraux institutionnalistes)
Deux voleurs présumés coupables sont arrêtés par la police et incarcérés dans deux cellules différentes. Néanmoins N’ayant pas de preuves suffisantes pour les condamner, le juge les convoque à tour de rôle et propose à chacun le marché suivant : si les deux se déclarent coupables, ils écopent de deux ans de prison, si seulement un des deux avoue et l’autre non celui qui aura avoué est libéré avec récompense et l’autre condamné à 5 ans de prison. Si aucun des deux n’avouent, ils seront libérés faute de preuve. Les deux voleurs doivent prendre une décision sans pouvoir se concerter. L’alternative qui s’offre à chacun des voleurs est la suivante : la meilleure solution est d’être libéré avec récompense à condition d’avouer et que le complice n’avoue pas ; vient ensuite la libération sans récompense, si aucun des deux n’avoue ; ou, encore moins bien, l’incarcération pour deux ans si les deux avouent avoir commis le vol ; enfin, la pire des solutions consisterait à ne pas avouer et à être condamné à 5 ans de prison si le complice avoue de son côté.
Du point de vue de la rationalité strictement individuelle, chaque prisonnier a intérêt à avouer le vol et à espérer que son complice ne le fera pas. Les deux se déclarent donc coupable : ils sont tous les deux incarcérés deux ans alors qu’ils auraient pu être libérés si chacun avait nié le vol. Pourquoi ce comportement ? Aucun des deux prisonniers n’a osé se taire parce qu’il ne pouvait être sûr que l’autre prisonnier allait lui aussi se taire. Aucun des deux n’était informé de l’attitude qu’allait adopter l’autre, ils ne pouvaient pas se concerter, et donc chacun a agi selon son intérêt égoïste.
Il y a donc une Scission entre la rationalité individuelle, qui pousse à faire cavalier seul, et la rationalité collective, qui pousse à coopérer. Ce dilemme des prisonniers permet aux néolibéraux de conclure qu’il existe des situations dans lesquels des acteurs n’ont pas intérêt à agir de façon unilatérale et que ce n’est pas parce qu’un acteur a un intérêt objectif à ne pas agir unilatéralement qu’il va forcément coopérer. Les Etats pratiquent
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