TOSEL André (2005), « La guerre globale ou la transformation de la guerre à l’époque de la mondialisation ». La pensée, n°341, Janvier-Mars : 141-147
Par Ramy • 12 Juin 2018 • 1 035 Mots (5 Pages) • 517 Vues
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- Tosel nous dit que la guerre est globale en un sens systémique. En fait les guerres globales sont des guerres menées pour décider du rôle d’hégémon dans le système mondial. Ainsi donc, les États-Unis sont le seul pays capable de projeter leur puissance à l’échelle mondiale et d’exploiter les avantages asymétriques qui leur procurent la suprématie militaire, le contrôle informatique… Dès lors, émerge l’idée d’une guerre globale se déterminant comme une action préventive qui donne aux États-Unis le droit d’intervention et d’agir de manière préventive. Par ailleurs, les USA doivent déployer et raffermir leur réseau de bases militaires dans les zones critiques et éradiquer les régimes politiques qui peuvent être inquiétants pour le leadership américain.
- Enfin, l’auteur soutient l’idée que la guerre est globale sur le plan normatif et se veut souveraine du côté de la puissance impériale « qui se soustrait à l’interdiction de l’usage « privé » de la force établi par la charte du droit international. » (p.146) En effet, les États-Unis sont la seule puissance capable de conduire ce nouvel ordre mondial et ce nouveau droit international qu’a suscité cette guerre globale et prenant ainsi la place des Nations Unies. Par ailleurs la guerre globale revêt une dimension idéologique et spirituelle. Ainsi elle régit des valeurs occidentales universelles qui deviennent une cause commune, une quête de paix et de liberté, d’un point de vue supérieur et impartial.
Dans le nouvel ordre global il s’agit d’une opposition plus civilisationnelle qu’économique ou de position. En effet, les USA forts d’un christianisme fondamentaliste s’oppose à un fondamentalisme islamiste qui légitime le mouvement terroriste. Par cela, il est clair que le clivage moderne est une opposition entre un christianisme représentant le Bien absolu et le fondamentalisme islamiste. Les justes causes légitiment un caractère moralement et juridiquement accepté contre toute violence qui est l’ennemi du Bien absolu.
Conclusion :
En guise de conclusion, l’auteur évoque des pistes d’avenir pour l’Occident. Il se pose la question de savoir si ce dernier continuera à assumer son rôle de gardien des traditions et métamorphoses du monde actuel. Est-il en mesure d’accomplir le maintien d’une paix mondiale par une guerre globale, de créer une socialisation de la violence inhérente à la mondialisation capitaliste ?
Critique :
Ce texte de André Tosel est très essentiel pour comprendre et analyser la transformation de la guerre à l’époque de la mondialisation comme l’indique son titre. L’auteur en fait nous a donné les caractéristiques de cette guerre globale qui a commencé on s’en doute le 11 septembre. Depuis lors la puissance prédominante les États-Unis a concentré toute son action autour d’une seule chose : l’éradication du terrorisme. Toutefois nous notons que cette « guerre globale contre le terrorisme » porte en son sein les germes de sa destruction. Les États-Unis avec cette guerre déclarée et surtout non cernée sont entrain de nourrir le mécontentement et les exigences des peuples arabes et particulièrement arabes musulmans, qui se sentent agressés sans motif parce que les personnes qui pratiquent le terrorisme ne représentent qu'une minorité. La question que nous nous posons pour le moment, est de savoir de quelle manière saura-t-on que la « guerre contre le terrorisme » a pris fin ?
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