Parier sur la réciprocité

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- quelques applications des principes de l'économie sociale et solidaire (chapitre 6)

Les réseaux d'échanges réciproques de savoirs (RERS) contribuent au développement d'un espace public d'expression, d'apprentissage et de socialisation. Fondés sur la conviction que chaque personne est importante au niveau local, qu'aucun savoir ne peut être perdu, ils permettent la rencontre d'hommes et de femmes de tous âges, de toutes origines sociales, professionnelles et ethniques. Ils partent du principe que tout être humain est l'égal de l'autre, que les savoirs sont très larges et ne sont soumis à aucune hiérarchie. Tous ces savoirs seront donc valorisés, qu'ils soient fonctionnels (être capable de remplir des formulaires par exemple), classiques ou qu'il s'agisse de savoir-faire (en informatique, bricolage, cuisine, jardinage...). Ainsi, se développe grâce à ces échanges non monétaires une culture de la réciprocité. Au niveau communal notamment, ce type de réseau représente une source importante de prise de conscience et d'affirmation de compétences individuelles et collectives.

Les SEL (systèmes d'échanges locaux) permettent d'accéder à la consommation de biens et de services tout en s'intégrant de manière valorisante à un réseau de relations interpersonnelles. Ils apparaissent pour les collectivités locales comme un instrument de lutte contre l'exclusion économique puisqu'ils permettent des gains matériels et sociaux par l'insertion à un réseau de relations. De plus, ils ont également une portée symbolique car ils apportent une reconnaissance individuelle et un sentiment d'appartenance.

Apports et limites

Il s'agit d'un ouvrage très riche et bien documenté. Cette lecture a présenté pour moi beaucoup d’intérêt et m'a apporté un grand nombre d'informations notamment en ce qui concerne les principes de l'économie sociale et solidaire.

Toutefois, il m'a paru parfois difficile d’accès et très dense. En effet, c'est un travail de recherche pointu qui renvoie à un très grand nombre de références et suppose des connaissances en économie générale. De plus, l'auteure s'appuie sur plusieurs théories qui me paraissent trop abstraites pour être utilisées dans un travail d'initiation à la recherche à visée professionnelle.

Par ailleurs, il est à noter que cette publication date de 2004. Ainsi, certaines analyses qui tendent à démontrer que l'économie sociale et solidaire est encore une notion floue émaillée d'imprécisions sont peut-être aujourd'hui à nuancer. Ainsi, il me semble indispensable de compléter mes recherches à l'aide de livres plus récents d'autant qu'il s'agira pour moi de tenter de mieux comprendre un phénomène mouvant en perpétuelles mutations.

Intérêt et utilité de l'ouvrage pour mon travail de recherche

Cet ouvrage expose les fondements de l'économie sociale et solidaire ainsi que les avantages que celle-ci peut offrir. Ces éléments serviront de base à ma réflexion et me seront indispensables pou traiter mon sujet. De plus, l'auteure consacre une partie de son livre aux réseaux d'échanges réciproques de savoirs et aux systèmes d'échanges locaux, deux formes d'initiatives sociales et solidaires sur lesquelles je prévois de m'appuyer. En effet, elles illustrent parfaitement la manière dont un professionnel du social peut proposer un accompagnement qui favorisera le lien social et luttera contre l'isolement en mettant l'accent sur la participation de la personne.

Pistes de lecture

Cet ouvrage renvoie à un très grand nombre de références bibliographiques. J'ai choisi de retenir celles-ci : les revues Réseaux Rebelles et Créativité Sociales, Réseau de l’Économie Alternative et Solidaire, Alternatives Économiques, revue internationale d'action communautaire, Économie et Humanisme ainsi que les livres suivants :

AZNAR G., CAILLE A., LAVILLE J. L., ROBIN J., SUE R. Vers une économie plurielle, un travail, une activité, un revenu pour tous. Paris : La Découverte&Syros, 1997.

HERBERT SUFFRIN C. Échanger les savoirs. Paris : Éditions Desclée de Brouwer, 1992.