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L'élitisme républicain

Par   •  28 Novembre 2017  •  3 573 Mots (15 Pages)  •  360 Vues

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positif = égalité sociale des chances.

→ SCCC, loi 23 avril 2005 → SCCCC, loi 8 juillet 2013.

Cela implique une réflexion sur la mise en œuvre des contenus de cette culture commune, en lien avec les programmes officiels.

- Relégation rapide pour les autres, très nombreux : les « vaincus » du système, selon Dubet

Voir le Rapport de la cour des comptes, L’éducation nationale face à l’objectif de la réussite pour tous les élèves, mai 2010 : 21% des élèves ne maîtrisent pas suffisamment les compétences de base en lecture à la fin de leur scolarité obligatoire

Emin, Forestier, Thélot, Que vaut l’enseignement en France ?, Les conclusions du HCéé : système « en panne » depuis fin des années 80, 150 000 jeunes quittent le SE chaque année sans diplôme autre que le brevet. (NB : le HCéé a été remplacé par le HCE suite à la loi Fillon 2005).

Cependant, le modèle de l’égalité des chances entraîne forcément une compétition scolaire, bien qu’équitable, pour accéder aux meilleures places dans la société. Tendre vers l’égalité des places (Les places et les chances, F.Dubet, 2010) conduirait à davantage de justice sociale en réduisant les inégalités entre différentes positions sociales.

- Résultats de l’Ecole : ni juste, ni efficace

Ni juste : démocratisation quantitative, non qualitative.

Seuls quelques- uns, méritants, réussissent TB (Forestier : schéma des 5 paquets de 150 000 ; « le système le meilleur du monde... pour 50% des élèves »)

Donc non démocratique : les études PISA permettent de comparer les réussites d’élèves en fonction de leur capital culturel de départ.

La France « devenue le pays le plus inégalitaire de l’OCDE » : dans son rapport présenté par Nathalie Mons en septembre 2016, le CNESCO montre que les inégalités sociales augmentent dans le système éducatif français, en termes de résultats, mais aussi de traitement. Ainsi, le temps d’enseignement en éducation prioritaire y serait plus court qu’en établissement non classé en REP en raison des problèmes de discipline et du nombre plus grand d’exclusions temporaires.

Ni efficace : ne réussit pas pour tous ses élèves. La comparaison des performances scolaires d’élèves de 15 ans (PISA) place la France au rang de mauvaise élève parmi les pays développés. PISA : Programme International pour le Suivi des Acquis des Elèves de 15 ans : 40% des élèves sont en retard d’au moins 1 année à 15 ans (10 à 15% dans les autres pays)... la France était en 2009 « championne » du redoublement.

L’évaluation PISA porte sur les compétences (en M, F, sciences) et des aptitudes (literacy : à lire, écrire) et non seulement sur des contenus de programme (les élèves français ont de bons résultats dans les preuves type QCM).

« Un système scolaire est efficace quand il permet au plus grand nombre d’élèves d’assimiler dans les temps les connaissances enseignées et de les mobiliser à bon escient dans la vie. » ou « Quand il parvient à élever le niveau de tous en réduisant au minimum les écarts de performance entre les meilleurs et les plus faibles » (Baudelot, Establet, L’élitisme républicain)

ESPE-AMU/Master MEEF/Parcours CPE/UE12/Correction Dissertation Elitisme républicain / JF.Garcia-J.Garric-N.Mikaïloff /2016-2017

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Car « une élévation du plancher scolaire est nécessaire à tous les niveaux de formation ». Les enquêtes socio-économiques (Gurgand, Maurin) prouvent que la situation serait pire pour les salariés français sans l’allongement des études et l’amélioration de la certification scolaire. Les études montrent en effet que plus la masse a un bon niveau, plus le système forme d’élites, ce qui rend le système plus efficace. (E.Maurin, dans La nouvelle question scolaire, a comparé l’évolution des pays d’Europe depuis la démocratisation scolaire et en a démontré les bénéfices, sur le plan de l’efficacité et de la justice), « élever le niveau de la masse est une condition de l’élévation générale du niveau » (B, E)

Baudelot et Establet évoquent aussi dans l’ouvrage la situation scolaire F/G : appréhension des filles face aux maths, moins d’engagement dans des carrières prestigieuses (La France « ne parvient pas à fournir des élites assez étoffées pour répondre aux besoins de la nouvelle donne économique »).

Ces inégalités de réussite scolaire ont des coûts (programmes de réinsertion des décrocheurs scolaires) et des conséquences sur la cohésion sociale (sentiment d’échec et de rejet qui participe à l’érosion des valeurs républicaines).

- Politiques éducatives entreprises

Echec du collège unique (Delahaye, Le collège unique pour quoi faire ?) : l’instauration du collège unique ne s’est pas accompagnée d’une réflexion sur ses finalités ni sur ses modalités de fonctionnement. Le terme « difficulté scolaire » est apparu avec le collège unique au début des années 80→ questions pédagogiques vives.

L’échec concerne ici la qualité des résultats ; car sur le plan quantitatif, la démocratisation est réussie.

ZEP : discrimination positive pour corriger les inégalités socioéconomiques, là où les difficultés scolaires sont les plus élevées (81, Savary, plusieurs plans de relance de 2006 à 2013 avec les REP+).

Opération « 100 000 étudiants pour 100 000 élèves » lancée en 2006 (tutorat /aide scolaire et à l’orientation) → Cordées de la réussite pour « donner de l’ambition aux jeunes issus des milieux modestes » (en articulation avec le continuum de formation Bac-3 à Bac+3, cf. circulaire du 18 juin 2013).

Dispositifs de réussite éducative/ Loi de cohésion sociale du 18 janvier 2005 : internats de réussite éducative, actions pédagogiques, culturelles, sociales et de santé pour aider les élèves et leurs familles (politique de la ville appliquée à/c de 2006)

Instauration de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des chances, la participation à la citoyenneté des personnes handicapées : 8 ans plus tard, la notion d’inclusion s’impose enfin avec l’instauration des ULIS 1er degré comme au 2nd d°, et surtout l’inscription du principe d’inclusion au Code de l’éducation (loi 2013).

Aide éducative scolaire : opération Ecole ouverte (crée en 1991) dans les écoles, collèges et/ou lycées des zones rurales

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