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L'hypervitesse

Par   •  31 Août 2018  •  1 816 Mots (8 Pages)  •  616 Vues

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aux valeurs humaines que sont la famille, les amis, la lecture, dénoncé par le Courrier international. En effet, avec la rapidité, on oublie tous ces petits plaisirs qui font de nous un être humain et qui nous pousse à être des robots de la technologie ultra performants, ultra rapides. De ce fait, la lenteur fait revenir sur des piliers essentiels : les valeurs.

On peut ajouter qu’il existe une contradiction forte dans la pratique de la rapidité, un paradoxe. En effet, que ce soit Ollivro, Sansot, ou l’article du Courrier international, tous le soulignent : on est rapide pour tenter de gagner du temps mais, au final, on perd son temps individuel. On s’efforce à gagner des microsecondes à tous les coins de rue mais pourquoi faire à la fin de la journée ? On va plus vite pour passer du temps sur les réseaux sociaux au Courrier International, pour se tuer sur la route chez Ollivro ou pour vivre une vie inachevée chez Sansot. En fin de compte, on ne se précipite pas pour gagner du bon temps mais pour fuir le temps qui passe en le remplissant d’activités anodines. On ne gagne pas du temps personnel mais on se remplit les journées d’activités saturantes plutôt que d’alléger sa vie. On utilise le temps libre à subir les conséquences de la vitesse comme les réseaux sociaux qui nous grignotent nos moments de détentes. Ceci est-ce bon pour la santé ?

Aujourd’hui, on essaie de rechercher la lenteur pour se ressourcer, pour penser à nous, à fuir les pertes de temps, pour gagner du bon temps comme le souligne l’article paru dans le Courrier international mais aussi comme le déclare P. Sansot comme un rythme naturel, de saison et de bien-être. Ce bien-être, on le décide en prenant le temps de vivre, de savourer le moment présent comme l’indique toujours P. Sansot et La Fontaine. A quoi bon se précipiter, peu importe les difficultés rencontrées, on arrive à son but avec un peu d’effort. A quoi bon ce précipiter, la vie est faite pour que chaque moment soit vécu et non fuit pour attendre l’ultime stade de la mort. Pourquoi vouloir vivre sa vie plus vite que le temps qu’il a fallu pour nous concevoir ?

La lenteur est peut-être mal vue mais elle est associée à de nombreuses qualités comme nous le fait comprendre la fameuse fable du corpus. En effet, la tortue nous montre qu’être lent peut être synonyme de ponctualité puisqu’elle ne sait pas faite distraire pas tout autre éléments perturbateurs à contrario du lièvre. De ce fait, elle montre que le lent est concentré mais aussi endurant, elle n’a pas eu besoin de s’arrêter puisqu’elle n’a pas été distraite alors que le lièvre, lui, est très dissipé. De plus, la lenteur nous montre un profond respect envers la nature comme le montre Sansot avec une admiration profonde des phénomènes naturels qui sont parfois très longs, cela nous montre que la lenteur est synonyme de patience également. Mais au final, que faut-il choisir : vitesse ou lenteur ?

Une solution ? Il n’existe pas un réel choix de vie idéal entre vivre à mille kilomètres heures ou vivre au point mort, il suffit de trouver un compromis entre vitesse et lenteur, une alternance des cadences de vie. En effet, comme le dévoile J. De La Fontaine, la tortue s’est efforcée d’aller vite pour atteindre son objectif alors que son rythme de vie est généralement lent et le lièvre également alterne ses vitesses de courses. De plus, le Courrier International montre également que le bon rythme de vie est de s’accorder un moment où l’on oublie tous les perturbateurs en se concentrant sur des moments affectifs, privés. L’alternance entre la vitesse et la lenteur se fait en fonction de la situation comme le montre Ollivro, c’est quand on décide d’être performant et excellent qu’il faut accélérer mais cela doit être fait à bon escient pour ne pas se retrouver en danger. Il faut prendre le temps de réfléchir, d’aller vite dans la prochaine action que l’on va mener.

Cette alternance est bonne pour la santé car aujourd’hui on se retrouve dépendant, aliéné par la vitesse de vie comme le souligne bien l’article du Courrier International. En effet, la vitesse est devenue une maladie répondant à un culte mondial et non à des enjeux personnels. Cela signifie que l’on préfére peiner à suivre la société que vivre paisiblement comme l’ont fait les générations auparavant. De plus le micro gain de temps est factice. On ne gagne pas un réel temps. On l’utilise inutilement dans le Courrier International, chez La Fontaine, chez Ollivro et avec Sansot. On utilise le gain de temps de la journée devant des ordinateurs, avec des activités futiles et on oublie de prendre le temps d’observer et d’apprécier le temps. Il faut trouver un bon usage de la vitesse et de la lenteur pour se préserver.

En conclusion, il apparaît aujourd’hui que la vitesse est inévitable tant par le rythme imposé par la société que dans un choix personnel. Cependant, il est nécessaire de prendre le temps de réfléchir, de se poser quelques instants afin de respecter les valeurs fondamentales enseignées mais aussi de se rendre compte que les secondes gagnées ne sont pas utilisées à bon escient. En effet, la solution est d’opter pour une cadence de vie alternative, en alternat les moments rapides et lents pour se préserver et pour s’évader du culte national de la vitesse. Il est important de trouver un compromis.

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