Glyphosate
Par Junecooper • 29 Novembre 2018 • 1 596 Mots (7 Pages) • 512 Vues
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Enfin, le professeur, chercheur à l’université de Buenos Aires, Andres Carrasco, relève que le glyphosate a des effets tératogènes sur les animaux vivant aux alentours des zones d'épandages. En effet, il démontre à travers son étude sur les têtards et les poussins que quand ces derniers étaient en contact avec le glyphosate cela entrainé un taux anormal d’acide irénique dans l’organisme de ses sujets. Il remarque que ce fort taux engendre des malformations par exemple des grenouilles à cinq pattes. Ces études indiquent donc l’action du glyphosate sur l’altération de certains gènes.
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Le glyphosate, une question de politique.
Troisièment, Monsanto délivre de fausses informations sur son site. En effet, celui-ci annonce que la toxicité aiguë du glyphosate est moins élevée que celle de la caféine ou du sel. Mais ces indications sont erronées. L’industrie chimique s’est rapprochée de l’industrie du tabac. Elle emploie des techniques diverses afin de retarder l’établissement de liens entre le cancer du poumon et le tabac comme l’indique la journaliste madame Robin. Cependant officiellement, le glyphosate est inoffensif pour l’homme. Cette observation est approuvée par l’agence européenne de régulation des aliments (EFSA) et son homologue américaine(EPA) qui indique que le glyphosate n’est pas cancérigène. Cette concordance des agences de régulation avec la multinationale est-elle dû aux relations étroites qu’elles entretiennent afin d’assurer une forme de protection contre toute initiale contre le glyphosate ? Comment expliquait le passage de la limite maximale de résidus dans le soja 0,4 mg/kg à 20 mg/kg ? Pouvons-nous dire que les normes sanitaires s’adaptent sans s’appuyer sur rien afin d’arranger l’industrie ? Nous soupçonnons donc fortement les agences de régulation de collusion avec Monsanto. Nous retenons donc les paroles d’indignation de la réalisatrice : « L’EFSA ne fait pas la différence entre des études publiées par l’industrie et celles de scientifiques indépendants. Christopher Portier, toxicologue de renommée mondiale, a dénoncé les conclusions de l’EFSA dans une lettre signée par 96 scientifiques. Il accuse l’agence de fraude scientifique. C’est vachement grave. Mais il ne se passe rien, la Commission européenne fait comme si de rien n’était, et ça n’émeut personne ».
Enfin, examinons la situation du Ski-Lanka. Ce dernier est le premier Etat au monde qui a interdit le glyphosate sous toutes ses formes. Malgré les pressions et les menaces abondantes de la firme américaine sur le gouvernement, celui-ci fait preuve de fermeté et garantit la continuité de l’interdiction. Pourquoi le glyphosate est-il illicite dans cet Etat ? Le Ski-Lanka prohibe cette substance très utilisé dans la culture de riz. Avec la pluie, cette substance se retrouvait dans les nappes phréatiques ainsi que dans les puits utilisés par les villageois quotidiennement. En contact de l’eau, le glyphosate fixe les métaux (sodium, calcium). Ce processus se nomme le principe de solidité. Ce dernier est toxique. Il est donc nécessaire que le taux de solidité ne dépasse pas 20mg dans l’eau de table car cela engendrerait des conséquences dramatiques sur la santé par exemple la maladie des reins. D’après les chiffres révélés par le gouvernement du Ski-Lanka, 24 800 personnes sont mortes d’une maladie rénale soupçonnée d’être liée au glyphosate et où 69 000 autres en sont encore malades. Atteint, aujourd’hui, d’une maladie des reins, Anura Premaraphue, riziculteur ski-landais avait l’habitude de déverser 25 à 35 litres de Roundup sur ses cultures à chaque récolte. Son témoignage dénonce que « ce pulvérisateur nous a apporté la mort alors qu’on voulait simplement gagner notre vie ». Ce témoignage accuse-il le glyphosate d’écocide ?
Le nombre de personnes potentiellement victimes du glyphosate sur la planète est inimaginable. Cependant nous pouvons être certains que ce nombre s’accroit chaque jour partout dans le monde. Nous espérons donc que cet avis consultatif incitera la Cour pénale internationale à reconnaître le crime d’écocide
Nous attendons tous avec impatience la décision de l’Union européenne sur la réautorisation ou non pour dix ans du glyphosate sur son territoire. Certaines personnalités, par exemple, le ministre français de l’Agriculture, Stéphane Travert, souhaiterait aboutir à un compromis et laisser le temps aux industriels de trouver un « produit de substitution ». Mais nous ne sommes pas de cette opinion. Au contraire nous défendons celui de Marie-Monique Robin qui annonce qu’« on ne va pas attendre de trouver un produit chimique qui détruise la vie dans les champs sans affecter les organismes en dehors. Ça n’existe pas. La solution passe par la fin du chimique et l’agro écologie qui, au passage, est aussi vertueuse et nécessaire pour le climat ».
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