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Le patron décédé

Par   •  18 Novembre 2018  •  933 Mots (4 Pages)  •  535 Vues

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4° Nous finirons avec une courte conclusion pour répondre à la question posée avec les éléments des trois paragraphes.

Dans ce paragraphe nous allons étudier la description réaliste de l’ancrage

spatio- temporelle d’Emile Zola.

L’ancrage réaliste de l’évènement est réel dans la description spatio-temporelle, des personnages et dans le portrait du cadavre de Nana de son évocation presque médicale Emile Zola décrit la réalité dans tous ces détails.

Pour commencer la localisation temporelle donné, le temps ou gouverne Napoléon III qui déclare la guerre à la Prusse qui va met un terme au second Empire. Au même moment Nana décède. L’évocation du texte à la dernière ligne « à Berlin ! à Berlin à Berlin ! » montre la recomposition de l’époque en évoquant la joie civique. Nana meurt dans un hôtel situé dans le quartier grands boulevard les grands boulevards ont été dessiné par le préfet de Paris Haussmann pour objectif d’empêcher la construction de barricade lors de possible révoltes elles coïncident symboliquement avec le régime en place.

Ensuite, les personnages féminins, présents autour du cadavre, présentent un caractère réaliste. Elles sont identifiables socialement : il s’agit de cinq courtisanes, représentatives de leur époque. En effet, il n’est pas de personnage important, sous le Second Empire qui n’entretienne une courtisane. Elles sont désignées ici par leur surnom, qui est aussi souvent un pseudonyme : Gaga, Lucy, Caroline, Blanche et Rose Mignon l’utilisation du discours direct permet à Zola de « faire entendre » de façon immédiate les personnages par le lecteur et d’imiter les tournures familières de leur milieu : » « Filons filons, mes petites chatte » Enfin, les réactions successives de ces femmes, qui passent brusquement d’une « longue insouciance » à la « panique » en apercevant le corps de leur amie en train de se décomposer, contribuent elles aussi à ce portrait réaliste. Les mots « panique » et « insouciance » utilisés en contraste dans la même phrase traduisent bien le mouvement affolé des femmes qui prennent soudain conscience de la situation.

Enfin, la scène décrite comporte une visée symbolique et politique. En effet, Zola ne se contente pas de décrire les effets de la maladie et de la mort mais il ajoute des termes à connotation morales très négatives : « corrompue », « horrible et grotesque », « dont elle avait empoisonné venait de lui remonter au visage et l’avait pourrie », « dans un rire abominable ». De fait, la décomposition du corps de Nana, symbolise la décomposition du régime. La référence à la pourriture rappelle un thème développé tout au long du roman : celui de la contamination de la société par la vénalité. Tout s’achète et tout se vend, y compris l’amour, comme en témoigne la présence de ces prostituées dans la chambre Zola développe ainsi toute une thématique de la corruption, qui est aussi celle de ce régime : « charognes tolérées » (allusion aux maisons de tolérance), « ferment », avec des références à la boue, à la pourriture et à la moisissure. Nana a « empoisonné un peuple » et sa mort, sa décomposition coïncident avec la décomposition et l’effondrement du Second Empire. Métonymiquement, Nana est le régime entier, travaillé par la prostitution et la corruption et il y a bien, chez Zola, une visée politique évidente qui va au-delà de l’objectivité naturaliste.

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