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Philosohie, le sujet

Par   •  2 Mai 2018  •  13 592 Mots (55 Pages)  •  431 Vues

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Thème : le moi, l’amour

Problème : Est-ce que le moi existe réellement ou bien est-ce que le moi n’est qu’un illusion ?

Thèse : le moi n’existe pas, c’est une illusion. Ce n’est qu’un faisceau de qualités

Plan : l.1 à 8 : Pascal commence par se demander si le moi réside dans le corps ou dans l’âme. l.9 à la fin : Pascal montre que l’âme n’est une faisceau de qualités et nous cherchons tous les qualités.

- Le moi n’est pas quelque chose de stable : il n’est que le support de qualités changeantes

L’idée d’après laquelle nous aurions une identité stable, un moi doté d’une consistance et qui reste le même à travers le temps, résiste-t-elle à l’examen ?

- Le Moi n’est qu’un ensemble de qualités éphémères

- La thèse que soutient Pascal dans le fragment des Pensées intitulé « Qu’est-ce que le moi » ? » est que le moi n’existe pas, que notre identité ne repose sur rien de stable sachant que nous ne sommes que des qualités qui sont elles-mêmes périssables et qui donc ne durent pas.

- Pascal commence par montrer en quoi le moi ne réside ni dans l’apparence ni dans des caractéristiques d’ordre corporel : nous pouvons certes être grand, beau, intelligent mais perdre ces caractéristiques suite à un accident ou à cause de la vieillesse ou d’une maladie. Si mon corps change constamment, je ne peux me fier à lui pour me définir.

- Pascal explique ensuite en quoi le moi ne peut pas résider non plus dans l’âme : celle-ci se définit avant tout par des qualités (jugement, mémoire, humour) que l’on peut perdre sans que nous disparaissions pour autant.

- L’enjeu est pour Pascal de montrer la vanité de l’amour. En croyant aimer quelqu’un ce n’est pas la personne que nous aimons en réalité mais seulement ses qualités, qui sont tôt ou tard vouées à disparaître.

Transition : Que faut-il en conclure à propos du moi ?

- Le moi est haïssable

- « Le moi est haïssable » car il a deux qualités : « il est injuste en soi, en ce qu’il se fait centre de tout ; il est incommode aux autres, en ce qu’il les veut asservir, car chaque moi est l’ennemi et voudrait être le tirant de tous les autres. » Le moi est exclusif tyrannique, orgueilleux et égoïste : rien ne peut le combler totalement

- « Amour propre » ≠ « « amour de soi ». Il faut bien distinguer amour propre (c’est-à-dire le culte narcissique) de Bégaud et l’amour de soi qui désigne, estime légitime de soi et le souci de notre propre conservation.

- Non seulement le moi est injuste mais il est vide, inconsistant. La preuve en est que nous sommes incapables de demeurer auprès de nous-mêmes.

→ le divertissement. Perpétuellement en fuite de nous-mêmes : « nous ne nous tenons jamais au temps présent » : nous le fuyons systématiquement en ayant les pensées tournées soit vers le passé soit vers l’avenir.

- Cette fuite est manifeste dans ce que Pascal appelle le « divertissement » et qui désigne l’incapacité pour un homme « à rester seul au repos dans une chambre. » En effet les hommes ne veulent pas penser à leur propre condition, voilà pourquoi ils s’affairent et cherchent la distraction dans toutes les activités possibles, mêmes les plus dangereuses. Sinon « il se sèche d’ennui ».

TR : Si le moi est haïssable et inconsistant quelle est la tâche qui revient à l’homme ?

- Le moi doit s’humilier : sa grandeur se conclut de sa misère

- Nous croyons au moi ou voulons y croire parce que nous ne voulons pas voir notre misère, notre néant. En effet, quelle est la condition de l’homme ? L’homme est un être égaré, perdu au milieu de l’immensité du temps et de l’espace, sans savoir pourquoi il est venu au monde ni ce qu’il y est venu faire.

- Ce constat permet à Pascal d’insister sur la vanité de l’homme, sa futilité : celui-ci accorde de l’importance à des choses inessentielles juste pour ne pas avoir à penser à sa propre misère, à son état.

- Quelle est donc la tâche qui s’impose à l’homme ? Prendre conscience de sa misère car c’est dans cette humilité que réside la grandeur de l’homme. « L’homme est grand en ce qu’il se sait misérable. » Le projet de Pascal consiste à humilier le moi pour inviter l’homme à se convertir à Dieu. C’est un projet apologétique : faire l’apologie de la religion chrétienne et inciter l’homme à s’y convertir en partant de la condition tragique de l’homme.

TR : Le moi serait donc introuvable : gonflé d’orgueil il se donne l’illusion de son importance alors qu’il intrinsèquement creux et vide. Faut-il cependant renoncer à le définir ? La seule issue valable consiste-t-elle vraiment à s’en remettre à Dieu ?

III) Notre identité est à créer...

- L’homme est un être libre

L’homme est libre mais condamné à être libre : il doit lui-même inventer son propre chemin. Personne ne peut en effet assumer notre liberté à notre place. Cela signifie que la liberté est aussi un fardeau : nous avons la tâche de supporter le poids de la responsabilité qui consiste à donner un sens à notre existence le sens que nous aurons choisis.

Dans les faits le sujet assume-t-il réellement sa liberté ?

- Le refus de la part du sujet d’assumer sa totale liberté : la mauvaise foi

- Cette liberté totale peut engendrer chez l’homme un sentiment d’angoisse, l’angoisse désignant la prise de conscience vertigineuse de l’infinité des possibles qui s’offrent à nous.

- Confrontés à ce sentiment, nous optons généralement et sans même nous en rendre compte, pour une attitude qui est celle de la mauvaise foi. La mauvaise foi désigne l’attitude de fuite et de mensonge à soi, qui consiste à se réfugier derrière des excuses ou des prétextes, pour ne pas avoir à assumer notre responsabilité. Elle revient à feindre de ne pas être libre et à rejeter sur autrui le poids de notre responsabilité.

- Cette mauvaise foi se traduit bien souvent dans notre identification à des rôles sociaux bien définit : nous « jouons » à être des élèves,

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