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Le stoïcisme.

Par   •  23 Mai 2018  •  1 304 Mots (6 Pages)  •  548 Vues

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Mais la distinction et la découverte ne sont possibles que par un ajustement à la nature dans nos pratiques !

2/ La discipline de l’action : vivre conformément à la nature, s’ajuster !

Mettre de l’ordre dans les jugements à partir desquels se constituent nos désirs, cela implique une observation de l’ordre qui préside au cours des choses. Mais cette observation présuppose une discipline. Il s’agit d’accepter la nécessité et donc le destin qui préside à notre devenir et de chercher la tâche qui nous incombe relativement à notre place dans la nature. Seule la connaissance de soi, de notre nature profonde peut permettre un ajustement à l’ordre du monde.

Mais cet ajustement n’est possible que par un détachement.

3/ La discipline du désir : vivre dans le détachement.

Comment se connaitre et connaitre la nature si nous restons absorbés par le spectacle du monde et par le jeu des habitudes ?

Le but : Parvenir à l’apathie. Il s’agit d’être détaché de toute chose qui nous détourne de l’ordre naturel (ataraxie) et se déterminer en connaissance de cause (autarcie). Plus tard, Spinoza dira que la liberté est « compréhension de la nécessité. » [Exemple de la force gravitationnelle (nécessité : on ne peut s’y soustraire) et de l’avion (intelligence : on peut jouer avec la force gravitationnelle) ]

Trois exercices à cet effet : 1/ S’exercer à vivre au présent en redoublant l’expérience par la pensée afin de ne pas se laisser absorber par les évènements, par le passé et l’avenir. (La prosoké). Il faut ainsi accepter ce qui nous arrive avec joie. « Agir, Parler et penser comme si dès maintenant tu pouvais cesser de vivre » Marc Aurèle, Pensées pour moi-même.

2/ Eviter l’espérance, en anticipant sur les maux possibles. Ne rien attendre afin d’éviter la déception. (Praemeditatio malorum) « Représente-toi les conséquences de ton projet », dit Epictète. « Par exemple, si tu veux aller à la piscine, rappelle-toi qu’à la piscine il y a du bruit, qu’on se fait éclabousser et bousculer, etc. » Epictète, Manuel, I, 4 ; IV ; XXIX, 1 et 2

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3/ Pratiquer un examen de conscience quotidien afin de mesurer les progrès accomplis et inscrire dans la durée ce détachement. Ne pas s’attacher aux biens et aux êtres qui sont par nature éphémères et mesurer cette précarité par la durée à laquelle nous ouvre ce détachement. Epictète déclare : "Pour tout objet qui t'attire, te sert ou te plaît, représente-toi bien ce qu'il est, en commençant par les choses les plus petites. Si tu aimes un pot de terre, dis-toi : 'J'aime un pot de terre.' S'il se casse, tu n'en feras pas une maladie. En serrant dans tes bras ton enfant ou ta femme, dis-toi : 'J'embrasse un être humain.' S'ils viennent à mourir, tu n'en seras pas autrement bouleversé." Manuel d'Epictète, VIII).

« Ne va jamais croire qu'un homme qui s'accroche au bien-être matériel puisse être heureux. Celui qui tire sa joie de ce qui vient du dehors s'appuie sur des bases fragiles. La joie est entrée ? Elle sortira. Mais celle qui naît de soi est fidèle et solide. Elle croît sans cesse et nous escorte jusqu'à la fin. » Senèque, Lettre à Lucilius

Mais ce détachement n’est durable qu’à travers la participation à l’éternité de l’univers.

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