L'humour contre l'anxiété
Par Orhan • 10 Septembre 2018 • 1 474 Mots (6 Pages) • 546 Vues
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La relation (principe du soin) peut être favorisé par l'humour. Il instaure un climat de confiance et propice à la communication. Il place le soignant et le soigné sur pied d'égalité relationnel chacun apportant son point de vue. Il demande néanmoins une adaptation (concept d'adaptabilité) à la situation et au patient. L'humour reste extrêmement personnel et doit donc rester respectueux (valeur professionnelle) du patient dans sa globalité.
L'humour est une forme de mise à distance de soi, de sa situation. Il permet l'humilité et de par le rire de soi, du soignant, de la situation, de ses appréhension il prête à réfléchir sur la maladie. Il ouvre de nouveaux angles d'approche du soin, de la personne et sa situation. L’humour est l’un des 31 mécanismes de défense (ou « styles de coping ») répertoriés par le DSM IV (American Psychiatric Association, 1995, p. 875) en tant que « processus psychologiques automatiques qui protègent l’individu de l’anxiété ou de la perception de dangers ou de facteurs de stress internes ou externes. » L’humour y est défini de la manière suivante : « mécanisme par lequel le sujet répond aux conflits émotionnels ou aux facteurs de stress internes ou externes en faisant ressortir les aspects amusants ou ironiques du conflit ou des facteurs de stress. » (p. 880). 1
Les limites de l'humour dans la relation.
Pour autant le rire est-il vraiment du rôle du soignant ? Dans des professions où la rigueur, la connaissance sont de mises et ou l'erreur peut avoir des répercussions graves n'altère-t-il pas la représentation du soignant pour le patient ? En cela il doit être restreins à certains moment pour ne pas provoquer chez le patient un sentiment d'insécurité via une posture non professionnelle de la part du soignant.
La posture du soignant peut donc varier avec l'utilisation du rire dès lors maintenir la distance professionnelle devient plus difficile car l'humour peut entraîner une forme de proximité parfois complexe à gérer en fonction des situations.
L'humour est complexe à manipuler car il doit s'adapter au patient et à sa situation. Si le rire est le propre de l'homme il demeure avant tout propre à chacun, malgré son universalité ce qui me fait rire n'est pas obligé de faire rire l'autre. Chez qui au contraire il peu être perçu comme inapproprié voir même inquiétant si ce n'est insultant.
Le rire présuppose des ressources suffisante chez le patient : état de conscience, cognition, état psychologique, handicap (sensoriel)…
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Synthèse :
Au travers des 2 situations exposé on aperçoit aisément la versatilité de l'humour et la complexité de sa mise en place. Le rire a des vertus thérapeutiques et relationnelles mais il reste un outil limité dans ses possibilités d'utilisations. Il doit donc être utilisé avec parcimonie pour ne pas dégrader l'image du soignant, et amener des difficultés relationnelle notamment au travers d'une proxémie exagéré avec le patient.
Le rire dans le soin doit respecter les grands principes soutenant ce dernier. Il doit être respectueux et toujours dans la volonté du mieux être et du respect du patient.
Malgré toutes ces limites, ces difficultés d'utilisation, de mise en place je ne peut m'imaginer le soin sans le rire. Il est nécessaire à ma pratique et à ma vision du soin car il me protège face à des situations de vie difficiles. Et je pense qu'il en fait de même pour le patient. Cette touche personnelle ajouté du soignant et adapté à chacun est la preuve d'une prise en charge holistique de ce dernier, et d'une réflexion adapté et personnaliser pour chacun. Il n'empêche pas une écoute attentive du patient et des réponses sérieuses à ces questions mais rajoute une valeur inaliénable du soin qu'est l'humanité.
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