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Le clonage.

Par   •  23 Juin 2018  •  2 193 Mots (9 Pages)  •  445 Vues

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ne se développaient pas. Ce problème serait lié à une anormale répartition des chromosomes lors de la division cellulaire, qui est le moteur du développement et de la croissance d’un être vivant. Les scientifiques expliquent ce « chaos génétique » par l’absence de deux protéines dans les cellules clones.

Cependant, des résultats publiés le jeudi 17 janvier 2008 font état du clonage d’embryons humains par les deux firmes californiennes, Stemagen Corporation et Reproductive Sciences Center. Les deux firmes indiquent dans la publication de leurs travaux avoir réussi la création de cinq embryons humains à partir de cellules de peau de deux hommes adultes et de 29 ovocytes provenant de deux femmes donneuses (obtenus gratuitement, selon les lois en vigueur aux Etats-Unis). Ces travaux visent une application thérapeutique et les embryons ont été détruits au stade de blastocystes. Cependant, cette technique de clonage est applicable au domaine du clonage reproductif et les constants progrès de la science semblent permettre de contourner les principales difficultés. Tout comme les scientifiques expliquaient difficilement les causes de leurs échecs dans le domaine du clonage, les scientifiques ont aujourd’hui aussi du mal à expliquer cet exploit technique (taux de réussite de presque 20%) qu’ils assimilent à un travail plus délicat sur les cellules et leurs noyaux, très certainement permis par les constantes avancées scientifiques de l’Homme.

Selon un article de la revue Sciences et Avenir, publié en juillet 2014, des chercheurs sont parvenus à dupliquer des cellules humaines. Des travaux accomplis par trois équipes scientifiques indépendantes ont consisté "seulement" à cloner des cellules humaines et à établir des lignées cellulaires stables. Reste que l’exploit est incontestable. Après deux décennies d’échecs, l’être humain finit par entrer dans le club des espèces "clonables" aux côtés des brebis, chats, souris, veaux ou chiens, qui se sont multipliés ces dernières années dans les laboratoires.

Le clonage humain suscite beaucoup de réticences et particulièrement en France

II.

A.

Le clonage reproductif humain pourrait tout d’abord ouvrir de nombreuses perspectives au niveau de la médecine. Le clonage pourrait aussi faire avancer la recherche en ce qui concerne la part du génome et celle de l’environnement dans le phénotype d’un individu. De plus, on pourrait étudier grâce aux clones l’influence de l’alimentation, de l’éducation ou du mode de vie sur le développement de maladies et sur le caractère d’un individu. On pourrait peut-être ainsi trouver des traitements à des maladies génétiques et infectieuses. Le clonage représenterait aussi un nouveau moyen de donner naissance à un enfant qui leur ressemble aux couples homosexuels ou stériles. D’autres applications du clonage pourraient néanmoins être bien plus controversées. Certaines sectes ou organisations voient par exemple le clonage comme un moyen de faire « revivre » des proches ou des personnalités décédées. Selon les termes de Raël, fondateur et chef de la secte des Raëliens, le clonage devrait « permettre à l’humanité d’accéder à la vie éternelle ». En effet, ils espèrent pouvoir un jour « transférer » la mémoire d’une personne dans le corps cloné de celui-ci : il serait alors prêt à une « seconde vie », quoique cela paraisse aujourd’hui difficilement envisageable.

B.

Le clonage humain a, dès ses débuts, rencontré l’obstacle de l’éthique, juste après celui scientifique. Comme toujours, le premier instinct des juristes face à des progrès révolutionnaires comme celui du clonage est de stopper toute avance qui pourrait présenter des risques. Ainsi en témoignent les nombreux Etats où le clonage est strictement interdit. On peut en effet constater que les processus d’interdiction législative ont beaucoup accélérés depuis la naissance de Dolly en 1997, allant même jusqu’à englober parfois les recherches à but thérapeutique.

En Novembre 1997, La Déclaration Universelle sur le Génome Humain et les Droits de l’Homme de l’UNESCO déclare que « le clonage humain est une offense à la dignité humaine ». Mais cette déclaration est surtout une « déclaration de principes », et elle laisse chaque Etat légiférer librement sur le sujet.

En Janvier 1998, dix-neuf pays membres du Conseil d’Europe signent le Protocole additionnel à la Convention sur les Droits de l’Homme et la biomédecine, interdisant « toute opération ayant pour but de créer un être humain génétiquement identique à un autre être humain vivant ou mort », et donc le clonage reproductif humain. Mais là encore, il laisse à chaque Etat le soin de définir la notion « d’être humain », et notamment le stade de développement à partir duquel un embryon peut être considéré comme un être humain.

L’UE revendique une interdiction totale du clonage humain, thérapeutique ou non. En effet, il déclare que « le clonage thérapeutique, qui implique la création d’embryons humains aux seules fins de recherche, franchit sans retour une frontière dans le domaine des normes de la recherche et est contraire à la politique publique adoptée par l’Union européenne ».

En France, la législation sur le clonage humain compte parmi les plus sévères.

Tout d’abord, le Code Civil proscrit tout clonage à but eugénique, reproductif ou thérapeutique. De plus, les lois de bioéthique qui ont été adoptées en 1994 interdisent aussi formellement le clonage reproductif humain. Mais la situation n’est pas définitive, puisqu’une abrogation de l’article de la loi sur la bioéthique qui interdisait le clonage thérapeutique à été proposée, tandis qu’une loi autorisant la recherche à visée thérapeutique sur des embryons humains, et en faveur des cellules souches notamment, à été adoptée.

Aux USA, cas des Etats Unis est plus complexe, du fait que chaque Etat Fédéral puisse posséder ses propres lois dans certains domaines, indépendamment des autres Etats. Ainsi, les lois concernant le clonage peuvent être totalement différentes d’un Etat à un autre.

Seulement six Etats Fédéraux sur cinquante interdisent formellement le clonage humain par une loi explicite : la Californie, l’Iowa, la Louisianne, le Michigan, la Rhode Island et la Virginie. L’ensemble des Etats Unis a néanmoins signé un appel à une interdiction totale du

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